Cancers colorectaux : quel suivi après les traitements ?

Après les traitements initiaux, un suivi régulier est mis en place, et cela à vie. L’équipe spécialisée ayant effectué le traitement joue un rôle essentiel dans ce suivi, en lien avec votre médecin traitant.

Quels sont les objectifs du suivi après traitement ?

Le suivi a pour objectifs de :

  • détecter de manière précoce tout signe de réapparition éventuelle de cellules cancéreuses, au même endroit ou dans une autre région du corps (récidive, encore appelée rechute) 
  • identifier tout effet indésirable tardif des traitements 
  • organiser les soins de support nécessaires pour rétablir et/ou préserver au mieux votre qualité de vie 
  • surveiller la possible apparition d’une tumeur différente de celle qui a été traitée. Les zones pouvant être plus particulièrement concernées sont le rectum, l’intestin grêle ou encore l’endomètre (la muqueuse interne de l’utérus) chez les femmes. Ce risque est notamment lié au surpoids et à la consommation d’alcool ou de tabac. Il est donc indispensable de se faire accompagner, si besoin médicalement, pour le sevrage de ces deux addictions 
  • vérifier la stomie, le cas échéant

Tabac et alcool

L’arrêt du tabac et/ou de l’alcool est primordial pour limiter le risque de complications pendant et après les traitements. Il existe de nombreux recours pour vous aider. Parlez-en avec l’équipe qui vous suit.

En quoi consiste votre suivi ?

Le suivi comprend des consultations au cours desquelles votre médecin vous interroge sur d’éventuels symptômes que vous pouvez ressentir, vous examine et vous prescrit certains examens.

Un examen clinique

Pendant les 5 premières années suivant le traitement, le médecin effectue un examen clinique tous les 3 mois pendant 3 ans puis tous les 6 mois pendant 2 ans.

Des examens d’imagerie (échographie ou scanner)

Avec la même périodicité, une échographie ou un scanner de la région abdominopelvienne est réalisé. Ces examens peuvent être réalisés en alternance.

Un scanner thoracique est effectué une fois par an.

Dans certains cas, un dosage de l’ACE (antigène carcino-embryonnaire) peut être réalisé si celui-ci était élevé au moment du diagnostic.

Attention : il est impossible d’interpréter par vous-même les résultats d’analyse. Une concentration normale d’ACE n’exclut pas un diagnostic de cancer et une concentration anormale peut être provoquée par une autre cause, comme le tabagisme.

À quel rythme effectuer une coloscopie ?

Le rythme de réalisation des coloscopies est défini au cas par cas, en fonction notamment de vos antécédents.

Dans des situations particulières, d’autres examens peuvent être réalisés (IRM, TEP, etc.).

Et après 5 ans sans récidive ?

Après ces 5 premières années de suivi sans récidive, ni apparition d’une nouvelle tumeur primitive, la fréquence des examens de suivi est décidée au cas par cas par l’équipe qui vous accompagne.

Le médecin vous indique également les symptômes qui doivent vous conduire à consulter en dehors des rendez-vous programmés, tels que :

  • fatigue 
  • présence de sang dans les selles 
  • modifications du transit 
  • douleurs abdominales ou pelviennes 
  • perte inexpliquée de poids ou d’appétit 
  • gonflement du ventre…

Si vous ressentez des symptômes nouveaux ou inexpliqués, consultez votre médecin traitant qui évaluera la nécessité de vous orienter vers votre équipe hospitalière.

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