Le développement du cancer de l'endomètre
Mis à jour le
La majorité des cancers du corps de l'utérus se développe à partir de l'endomètre. Pour cette raison, les termes cancer du corps de l'utérus et cancer de l'endomètre sont souvent utilisés comme synonymes. La plupart des cancers de l'endomètre sont des carcinomes.
Les cancers du corps de l'utérus sont le plus souvent des carcinomes, c'est-à-dire qu'ils prennent naissance à partir des cellules constituant l'épithélium de l'endomètre. Il existe d'autres formes, beaucoup plus rares, comme les sarcomes et les léiomyosarcomes qui apparaissent respectivement dans le tissu conjonctif de l'endomètre et dans le myomètre. Ces formes rares ne sont pas abordées dans ce dossier.
Bon à savoir
Il ne faut pas confondre le cancer du corps de l'utérus avec le cancer du col de l'utérus dont la prise en charge est totalement différente. Pour obtenir des informations sur le cancer du col de l'utérus, consultez notre dossier dédié.
Comment se développe le cancer de l'endomètre ?
Un cancer se développe à partir d'une cellule de l'endomètre initialement normale qui se transforme, puis se multiplie de façon anarchique jusqu'à former une tumeur. Son évolution est marquée par plusieurs phases.
Lorsqu'un cancer apparaît, les cellules cancéreuses sont d'abord peu nombreuses et limitées à l'épithélium de l'endomètre ; on parle de cancer in situ.
Avec le temps et si aucun traitement n'est mis en place, les cellules cancéreuses franchissent la limite de l'épithélium. La tumeur s'étend plus profondément dans la paroi de l'utérus, d'abord dans le tissu conjonctif de l'endomètre, puis dans le myomètre. On parle alors de cancer invasif.
Le cancer peut s'étendre au col de l'utérus ou à la séreuse utérine, puis au-delà de l'utérus et envahir les structures et organes voisins : les trompes de Fallope, les ovaires, le vagin, les paramètres (tissus qui soutiennent l'utérus), les ganglions lymphatiques proches (pelviens ou paraaortiques), la vessie, l'intestin.
Parfois, des cellules cancéreuses se détachent de la tumeur, empruntent les vaisseaux lymphatiques ou sanguins et s'implantent dans d'autres parties du corps plus éloignées comme les ganglions lymphatiques de l'aine et de l'abdomen ou encore les poumons, le foie, les os ou le cerveau, où elles forment des métastases.
Au moment du diagnostic, les médecins étudient l'étendue du cancer afin de vous proposer le ou les traitements les mieux adaptés. L'objectif est d'envisager le traitement le plus efficace qui aura le moins de conséquences pour vous.
Quels sont les symptômes ?
Un cancer de l'endomètre peut se manifester par différents symptômes qui sont, du plus fréquent au moins fréquent :
- Des saignements vaginaux chez les femmes ménopausées ou des saignements en dehors des périodes de règles chez les femmes non ménopausées ; ces saignements portent le nom de métrorragies ;
- Des saignements plus importants pendant les règles, avec du sang rouge ou des caillots, ce sont des ménorragies. Métrorragies et ménorragies peuvent être associées ;
- Des pertes blanches, aussi appelées leucorrhées. Elles sont généralement associées à des pertes de sang qui leur donnent une coloration rosée ;
- Des signes liés à la propagation d'une infection de l'endomètre comme des douleurs de ventre et de la fièvre ou des infections urinaires (cystites).
Ces symptômes ne sont pas spécifiques du cancer de l'endomètre. Il est cependant important d'informer votre médecin s'ils surviennent et, en particulier si des saignements apparaissent après la ménopause (même s'ils sont peu abondants et/ou ne se produisent qu'une seule fois) ; il réalisera un bilan afin d'en déterminer l'origine.
À noter : contrairement au cancer du col de l'utérus, il n'existe pas de dépistage pour le cancer de l'endomètre.