Leucémie lymphoïde chronique : quels soins de support ?
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Vos soins ne se limitent pas aux traitements spécifiques du cancer. Dans une approche globale, des soins et soutiens complémentaires peuvent être nécessaires pour gérer les conséquences de la LLC et de ses traitements : fatigue, troubles alimentaires, douleur, besoin de soutien psychologique, problèmes sociaux…
Ces soins, appelés soins de support, peuvent être proposés tout au long de votre parcours de soins, en collaboration avec votre médecin traitant, et sont assurés par l’ensemble de l’équipe soignante ou, parfois, par des professionnels spécialisés : assistant de service social, diététicien, psychologue, psychiatre, spécialiste de la douleur, kinésithérapeute, socio-esthéticienne…
Arrêter de fumer
L’arrêt du tabac est primordial, surtout pour limiter le risque de complications pendant et après les traitements. Poursuivre votre consommation a également un impact sur votre risque de développer un second cancer et la survie. Il existe de nombreux recours pour vous aider : parlez-en avec l’équipe qui vous suit et/ou votre médecin traitant.
Que comprennent les soins de support ?
Les soins de support comprennent notamment :
- l’évaluation et la gestion des effets indésirables des différents traitements ;
- l’évaluation et la gestion de la fatigue causée par la LLC et ses traitements ;
- l’évaluation et le traitement de la douleur, qu’elle soit due à la LLC ou ses traitements ;
- la possibilité pour vous et vos proches de consulter un psychologue ;
- la possibilité de rencontrer un assistant de service social pour vous aider dans vos démarches administratives.
Les soins de support font partie intégrante de votre parcours de soins. Ils ne sont ni secondaires ni optionnels. Ils visent à vous assurer la meilleure qualité de vie possible. N’hésitez pas à parler à votre médecin, aux autres membres de l’équipe soignante et à votre médecin traitant de la façon dont vous vivez la maladie et les traitements, le cas échéant. Cela leur permet de vous apporter les soins et soutiens nécessaires, et de vous orienter au mieux vers les professionnels concernés.
Qu'est-ce que l’aide à la reprise ou au maintien d’une activité physique adaptée ?
Parmi les soins de support, l’aide à la reprise ou au maintien d’une activité physique adaptée (APA) permet de lutter contre la sédentarité et la fatigue pendant vos traitements.
Lorsque les recommandations décrites dans l’illustration ci-dessus ne sont pas réalisables, il peut être préférable d’être accompagné par un professionnel formé et expérimenté aux spécificités des cancers qui établit avec vous un programme personnalisé. Votre médecin traitant peut vous prescrire une activité physique adaptée dès lors que vous êtes atteint d’une affection longue durée (ALD). Cette prescription n’ouvre toutefois pas le droit à un remboursement de votre activité par l’Assurance maladie. Certaines mutuelles santé peuvent financer tout ou partie du programme d’activité physique prescrit dans le cadre d’une affection de longue durée. Les montants remboursés sont variables selon les mutuelles. Certaines associations proposent une APA gratuite pour les patients atteints d’un cancer : consultez notre carte des associations.
Si vous avez des questions par rapport à votre activité physique habituelle, ou si vous souhaitez débuter une activité physique, parlez-en à votre médecin traitant ou à l’équipe médicale qui vous suit pour être conseillé.
Que penser des pratiques de soins non conventionnelles ?
Homéopathie, plantes, vitamines, acupuncture, massages, ostéopathie, relaxation… De nombreux patients ont recours à ces pratiques, appelées aussi médecines douces, parallèles ou complémentaires.
Elles peuvent apporter un soutien supplémentaire pour mieux supporter les traitements et leurs effets indésirables tels que la fatigue, l’anxiété… sans qu’aucune preuve scientifique n’ait pour autant confirmé leur efficacité. Ces pratiques de soins non conventionnelles peuvent avoir des effets indésirables ou interagir avec les traitements prescrits par l’hématologue qui vous suit pour votre LLC. Ces interactions peuvent notamment diminuer l’efficacité du traitement anticancéreux prescrit par votre médecin. Il est donc très important d’en parler avec lui sans crainte d’être jugé. La prise de ce type de "compléments" est généralement recherchée par le pharmacien lors de la consultation tripartite d’initiation des thérapies orales ciblées.
Par ailleurs, si les pratiques de soins non conventionnelles peuvent soulager, elles ne remplacent en aucun cas les traitements habituels du cancer.
De plus, soyez vigilant si l’on vous propose des méthodes présentées comme plus efficaces que les traitements classiques. Il arrive en effet que des personnes ou des organisations cherchent à profiter de la vulnérabilité des personnes malades en leur proposant des méthodes qui peuvent s’avérer dangereuses et coûteuses. En cas de doute sur des propositions qui vous sont faites, n’hésitez pas à interroger l’équipe médicale spécialisée qui vous suit, votre médecin traitant ou encore votre pharmacien.