Les facteurs de risques des tumeurs du cerveau
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Les causes des tumeurs du cerveau sont encore mal connues. De nombreuses études scientifiques sont menées pour tenter de déterminer les facteurs de risque éventuels qui pourraient favoriser l’apparition d’une tumeur au niveau du cerveau. Les trois principaux facteurs de risque étudiés sont l’environnement, l’hérédité et les virus.
Un facteur de risque n’explique pas à lui seul pourquoi une tumeur est apparue. En effet, pour deux personnes confrontées au même risque, l’une peut développer une tumeur et l’autre non. À l’inverse, une personne peut être atteinte d’une tumeur alors qu’elle n’est concernée par aucun facteur de risque.
L’environnement
Les études scientifiques cherchent depuis plusieurs années à déterminer l’influence de l’environnement dans l’apparition des tumeurs du cerveau.
Ces études portent principalement sur l’influence de certaines substances chimiques, comme les pesticides et sur les conséquences de l’exposition à des champs électromagnétiques (téléphones portables, lignes à haute tension, appareils électroménagers…).
Les substances chimiques
Plusieurs substances chimiques sont reconnues comme cancérigènes, c’est-à-dire pouvant favoriser la survenue d’une tumeur cancéreuse du cerveau.
Il s’agit de substances chimiques utilisées dans différentes activités professionnelles, telles que la fabrication de caoutchouc synthétique et de certains médicaments, la production de polyvinyle, de pétrole brut et de produits dérivés du pétrole, l’industrie nucléaire et l’armement, et enfin la manipulation de pesticides.
Ces substances présentent un risque pour les personnes qui y sont exposées à des doses élevées et pendant une longue durée.
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Les champs électromagnétiques
Le risque lié à l’exposition régulière à des champs électromagnétiques est encore en cours d’évaluation. Les spécialistes n’ont pas clairement déterminé si cette exposition peut entraîner des tumeurs du cerveau.
Quant à l’utilisation de téléphones portables, un principe de précaution s’impose. Les études ne sont pas définitivement tranchées, mais elles vont dans le sens d’un risque possible en particulier chez l’enfant et l’adolescent.
Par précaution, il est donc conseillé de limiter l’utilisation du téléphone portable et de ne pas le garder sur soi. Pendant les communications, l’utilisation d’une oreillette est recommandée.
L’hérédité
La grande majorité des tumeurs du cerveau n’ont aucun lien héréditaire. Ce n’est pas parce qu’une personne a une tumeur du cerveau que les autres membres de sa famille ont un risque accru de développer le même type de tumeur.
Un risque héréditaire existe néanmoins pour deux types de tumeurs du cerveau : le neurinome et le neurofibrome. Ces tumeurs représentent moins de 5 % de l’ensemble des tumeurs du cerveau.
Ce sont des tumeurs bénignes, qui se développent sur le nerf auditif, reliant le cerveau et l’oreille. Ces tumeurs sont souvent liées à une maladie génétique appelée neurofibromatose.
La neurofibromatose n’entraîne pas systématiquement une tumeur du cerveau.
Si vous êtes atteint, des examens spécifiques peuvent vous être proposés, ainsi qu’aux membres de votre famille. Ces examens détermineront si vous avez ou non un risque de développer une tumeur.
Les virus
Selon les études scientifiques actuelles, il n’y a pas de lien entre les virus et l’apparition d’une tumeur du cerveau.
Seul le virus du sida (le VIH), qui affaiblit les défenses de l’organisme, peut favoriser de façon indirecte l’apparition d’une tumeur appelée lymphome du cerveau.