Médecines complémentaires

Les médecines complémentaires, un soutien à considérer

Homéopathie, plantes, cures de vitamines, acupuncture, ostéopathie… De nombreuses personnes atteintes de cancer ont recours à des médecines complémentaires. Ces approches, également appelées "médecines douces" ou "parallèles", peuvent vous offrir un soutien pour mieux supporter les traitements. Cependant, elles ne doivent en aucun cas remplacer vos traitements habituels.

De plus, certaines thérapies complémentaires peuvent interagir avec les traitements prescrits, d'où l'importance d'en discuter en amont avec votre équipe médicale.

Prudence sur l’usage des médecines alternatives

Les "médecines alternatives" font référence à des méthodes non prouvées ou réfutées, utilisées non pas en complément (comme les médecines complémentaires) mais à la place des traitements médicaux standard pour traiter un cancer.

Par définition, les médecines alternatives n'ont pas été suffisamment étudiées pour montrer leur efficacité dans le traitement du cancer. Parfois, elles ont été étudiées, mais leur inefficacité a été prouvée.

Certaines de ces méthodes peuvent être attrayantes car elles font appel à des éléments naturels ou des procédés simples et qui ne semblent pas présenter d’effets secondaires. Toutefois, elles peuvent avoir des effets secondaires dangereux.

Le choix d’utiliser ces méthodes vous appartient. Il est essentiel d’en parler avec votre médecin ou l’équipe qui vous suit. Demandez ce qui est connu sur les avantages et les risques, renseignez-vous sur les interactions possibles avec vos traitements, et sachez avec certitude si vous renoncez à un traitement éprouvé pour une thérapeutique qui ne l’est pas. Enfin, soyez attentif aux signes de fraude ou de revendications trompeuses : bon nombre de ceux qui proposent des traitements alternatifs ont un intérêt financier à les rendre attrayants.

Traitements miracles et dérives sectaires : attention

Il arrive que des personnes ou des organisations cherchent à profiter de votre désarroi, ou de celui de vos proches, pour promouvoir des pratiques non validées scientifiquement, souvent présentées comme des alternatives miraculeuses aux traitements conventionnels. Elles peuvent passer, par exemple, par des prospectus déposés en salles d’attente, des sites internet ou le bouche-à-oreille.

Ces dérives sectaires peuvent se manifester à travers :

• des discours dénigrant les traitements médicalement reconnus ou des recommandations d'arrêt de ces traitements ;
• des promesses de guérisons exceptionnelles ;
• un langage pseudoscientifique très complexe ou, au contraire, la promotion d’un principe présenté comme "très simple" ;
• des séances gratuites incitatives ou des demandes de règlement par avance d’un certain nombre de séances ;
• la vente d'appareils prétendument miraculeux à des prix exorbitants…

Ces méthodes, qui ne sont pas validées scientifiquement, peuvent être dangereuses.

Soyez également vigilants si l’on vous conseille de vous couper de votre famille, de votre médecin, de votre entourage, pour "favoriser votre guérison".

En cas de doute sur des propositions qui vous sont faites, n’hésitez pas à interroger l’équipe médicale spécialisée qui vous prend en charge, ou votre médecin traitant. C’est leur rôle de vous apporter les soins, conseils et soutiens nécessaires : ils peuvent vous orienter, selon vos besoins, vers des professionnels spécialisés dans les domaines psychologique, social, nutritionnel... De plus, à tout moment de votre parcours de soins, vous avez la possibilité de demander un second avis médical.

Des ressources pour vous aider à prendre des décisions éclairées

Tout au long de votre parcours de soins, les associations d’aide aux malades peuvent vous informer et vous accompagner dans vos choix.

Vous pouvez également trouver des informations fiables sur les méthodes et traitements proposés :

• en appelant Cancer info, la ligne téléphonique de l’Institut national du cancer, au 0 805 123 124 (service et appel gratuits), du lundi au samedi de 9h à 19h ;
• sur le site de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer ;
• sur le site et la ligne téléphonique de la Ligue contre le cancer : 0800 940 939 (prix d’un appel local) ;
• sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ;
• sur le site du ministère chargé de la Santé.