Médecines complémentaires

Les médecines complémentaires, telles que l'homéopathie, l'acupuncture ou l'ostéopathie, peuvent apporter un soulagement aux patients mais ne doivent en aucun cas remplacer les traitements conventionnels contre le cancer.
Attention aux pratiques douteuses qui promettent des miracles et dénigrent les soins médicaux. Discutez toujours avec votre médecin avant de vous engager et soyez vigilant face aux dérives possibles.

Que sont les médecines complémentaires ?

Ostéopathie, chiropraxie, hypnose, mésothérapie, auriculothérapie, acupuncture… Tous ces termes désignent des pratiques de soins dites non conventionnelles (PSNC). Parfois appelées « médecines alternatives », « médecines complémentaires », « médecines naturelles », ou encore « médecines douces », ces pratiques sont diverses, tant par les techniques qu’elles emploient que par les fondements théoriques qu’elles invoquent. Leur point commun est qu’elles ne sont ni reconnues, au plan scientifique, par la médecine conventionnelle ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé.

De nombreux patients ont recours à des pratiques complémentaires. Certaines peuvent apporter un soutien supplémentaire pour mieux supporter la maladie, les traitements et leurs effets indésirables tels que la fatigue, l’anxiété ou la douleur. 

Ces pratiques de soins non conventionnelles, telles que la prise de compléments, peuvent aussi avoir des effets indésirables ou interagir avec les traitements prescrits par le médecin qui vous suit pour votre cancer. La prise de ce type de « compléments » est généralement recherchée par le pharmacien lors de la consultation tripartite d’initiation des thérapies orales ciblées. Ces interactions peuvent notamment diminuer l’efficacité de vos éventuels traitements et du traitement anticancéreux prescrit par votre médecin ou engendrer des toxicités. Il est donc très important d’en parler avec l’équipe soignante sans crainte d’être jugé.

Par ailleurs, si les pratiques de soins non conventionnelles peuvent vous soulager, elles ne remplacent en aucun cas les traitements habituels du cancer

Attention aux traitements miracles !

Faire face à un diagnostic de cancer est une expérience éprouvante qui peut amoindrir votre vigilance. Il arrive que des personnes ou des associations profitent de votre vulnérabilité et de votre désarroi en vous proposant des méthodes présentées comme plus efficaces que les traitements conventionnels. Ces traitements miracles peuvent vous être proposés :

  • au moyen de prospectus déposés dans les salles d’attente 
  • sur des sites internet 
  • par le bouche-à-oreille

Soyez méfiants face à de telles propositions, souvent non validées scientifiquement et potentiellement dangereuses. Informez-vous pour prendre des décisions éclairées tout au long de votre parcours contre le cancer.

Montrez-vous vigilants si :

  • vos interlocuteurs dénigrent les traitements proposés par l’équipe médicale qualifiée qui vous prend en charge 
  • ils vous recommandent d’arrêter ces traitements 
  • on vous promet des bienfaits qui surpasseraient de très loin les résultats des traitements proposés par votre équipe médicale 
  • on vous propose des séances gratuites pour essayer telle ou telle méthode 
  • on vous demande de vous engager en réglant à l’avance un certain nombre de séances 
  • on vous propose d’acheter un appareil ou un produit présenté comme miraculeux, souvent à prix très élevé, non remboursé par l’assurance maladie 
  • la prise en charge prétend agir à la fois sur le mental et le physique, voire sur toutes sortes de troubles divers 
  • vos interlocuteurs abusent d’un langage pseudo-scientifique très complexe ou si, au contraire, ils prétendent avoir découvert un principe d’action extrêmement simple 
  • on vous conseille de vous couper de votre famille, de votre médecin, de votre entourage pour favoriser votre guérison

Quelques conseils en cas de doute

En cas de doute sur des propositions qui vous sont faites, interrogez l’équipe médicale spécialisée qui vous prend en soins ou votre médecin traitant.

Parlez-leur de la façon dont vous vivez la maladie et les traitements. C’est leur rôle de vous apporter les soins et soutiens nécessaires. Ils peuvent vous orienter si vous en avez besoin vers des professionnels spécialisés dans les domaines psychologique, social, nutritionnel...

À tout moment, vous avez la possibilité de demander un second avis médical.

Tout au long de votre prise en soins, les associations d’aide aux malades peuvent vous informer et vous accompagner dans vos choix.

Se renseigner auprès de la MIVILUDES

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) peut vous renseigner sur des pratiques ou des méthodes qui vous sembleraient douteuses et qui présentent un risque de dérive sectaire. 

Vous pouvez également contacter les associations d'aide aux victimes, partenaires de la MIVILUDES :

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