Étude ARN-509 : étude de phase 3, randomisée évaluant l’efficacité de l’apalutamide associé à un traitement par privation androgénique (TPA) à base d’agonistes de la LH‐RH par rapport à un traitement par privation androgénique associé à une radiothérapie sans administration d’apalutamide, chez des patients ayant un cancer de la prostate localisé à risque intermédiaire et à haut risque favorable sous radiothérapie (RT) adjuvante.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Cancer de la prostate localisé à risque intermédiaire et à haut risque favorable sous radiothérapie (RT) adjuvante.
Spécialité(s) :
- Radiothérapie
- Hormonothérapie
Sexe :
hommes
Catégorie âge :
Entre 18 et 80 ans.
Promoteur :
European Organization for Research and Treatment of Cancer (EORTC)
Etat de l'essai :
abandon
Avancement de l'essai :
Ouverture effective le : 10/02/2020
Nombre d'inclusions prévues en France : -
Nombre d'inclusions prévues tous pays : 990
Nombre effectif en France : - au -
Nombre effectif tous pays : - au -
Clôture effective le : 17/08/2020
Résumé
Le cancer de la prostate se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (90 %) ; ils se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales). Le cancer de la prostate est un cancer d’évolution lente et peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration. L'apalutamide est un inhibiteur sélectif du récepteur aux androgènes (RA), qui se lie directement au domaine de liaison du ligand du RA. En empêchant le bon fonctionnement de ce récepteur, l'apalutamide diminue la prolifération cellulaire tumorale et augmente la mort des cellules tumorales entraînant une activité antitumorale puissante. La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L'irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité de l’apalutamide associé à un traitement par privation androgénique (TPA) à base d’agonistes de la LH‐RH par rapport à un traitement par privation androgénique associé à une radiothérapie sans administration d’apalutamide chez des patients ayant un cancer de la prostate localisé à risque intermédiaire et à haut risque favorable sous radiothérapie (RT) adjuvante. Les patients seront répartis de manière aléatoire en 2 groupes de traitement : Les patients du 1er groupe recevront 2 injections d’un agoniste de la LH‐RH à résorption lente trimestrielle, associé à de l’apalutamide tous les jours pendant 6 mois, débutée le même jour que la première injection de LH‐RH. Les patients du 2ème groupe recevront 2 injections d’un agoniste de la LH‐RH à résorption lente trimestrielle associé à un traitement pour les poussées à base d’un anti‐androgène non stéroïdien (par ex., flutamide, bicalutamide) tous les jours pendant 4 semaines, débuté 2 semaines avant la première injection de l’agoniste de la LH‐RH. Le TPA peut débuter en même temps que la radiothérapie ou jusqu’à 12 semaines avant le début de la radiothérapie. Différents protocoles de radiothérapie seront autorisés pour cette étude. Les patients seront suivis pendant 2,8 ans.
Population cible
- Type de cancer : thérapeutique
- Sexe : hommes
- Age : Entre 18 et 80 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF4163
- EudraCT/ID-RCB : 2018-000899-15
- Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT03488810
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Non
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 3
- Etendue d'investigation : multicentrique - Europe
Contacts de l’essai
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : Traitement par privation androgénique d’une durée de 6 mois et radiothérapie, en association à de l’apalutamide ou non, dans des cas de cancer de la prostate localisé à risque intermédiaire et à haut risque favorable : une étude de phase III.
Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée et en groupes parallèles. Les patients sont randomisés en 2 bras de traitement : - Bras A (expérimental) : les patients reçoivent 2 injections d’un agoniste de la LH‐RH à résorption lente (dépôt) trimestrielle pendant 6 mois associé à de l’apalutamide à dose fixe quotidienne débutée le même jour que la première injection de LH‐RH. - Bras B (contrôle) : les patients reçoivent 2 injections d’un agoniste de la LH‐RH à résorption lente (dépôt) trimestrielle accompagnées d’un traitement pour les poussées à base d’un anti‐androgène non stéroïdien (par ex., flutamide, bicalutamide) en administration quotidienne per os pendant 4 semaines, traitement initié 2 semaines avant la première injection de l’agoniste de la LH‐RH. Le TPA peut débuter en même temps que la radiothérapie ou jusqu’à 12 semaines avant le début de la radiothérapie. Différents protocoles de radiothérapie sont autorisés pour cette étude. Les patients sont suivis pendant 2,8 ans.
Objectif(s) principal(aux) : Evaluer la survie sans maladie.
Objectifs secondaires :
- Caractériser le profil de sécurité d’emploi du traitement dans chaque bras.
- Caractériser les effets à court terme de l’ajout d’apalutamide au traitement associant une privation androgénique et une radiothérapie sur les valeurs du PSA en cours de traitement, évaluées à 6 mois.
- Evaluer la survie sans progression (Phoenix).
- Evaluer la survie sans métastase.
- Evaluer la survie globale et la survie spécifique au cancer de la prostate de ces patients.
- Mesurer la qualité de vie des patients par le questionnaire EORTC QLQ‐PR25 et d’après le score IPSS.
Critères d’inclusion :
- Âge ≥ 18 ans et ≤ 80 ans.
- Diagnostic d’adénocarcinome de la prostate, confirmé sur le plan histologique, établi localement par l’établissement de santé par une biopsie de la prostate guidée par échographie effectuée sur un prélèvement de 10 à 12 carottes et ne révélant aucune composante neuroendocrine. (Une biopsie avec fusion d’images IRM est autorisée si cette procédure est motivée par une biopsie précédente négative.)
- M0 par bilan d’imagerie standard.
- Traitement adjuvant par RT prévu de la prostate.
- Indice de performance ≤ 2 (OMS).
- Fonction hématologique : plaquettes ≥ 100 x 10^9/L (taux indépendant de toute transfusion et/ou de l’administration de facteurs de croissance dans les 3 mois précédant la randomisation) et hémoglobine ≥ 10 g/dl (taux indépendant de toute transfusion et/ou de l’administration de facteurs de croissance dans les 3 mois précédant la randomisation).
- Fonction hépatique : bilirubine totale < 1,5 x LNS (si la bilirubine totale > 1,5 x LSN, il convient de mesurer la bilirubine directe et indirecte et si la bilirubine directe ≤ 1,5 x LSN, le patient peut être considéré comme éligible), albumine sérique ≥ 3 g/dL et transaminases < 2,5 x LNS.
- Fonction pancréatique : potassium sérique ≥ 3,5 mmol/L
- Patient pour lequel est établi PSA ≤ 40 ng/mL et : soit un risque intermédiaire favorable (seulement un des facteurs de risque intermédiaires : PSA de 10‐20 ng/mL ou score de Gleason de 7 (3 + 4) (grade 2 selon la classification ISUP) ou stade cT2b)), soit un risque intermédiaire non favorable (PSA compris entre 10 et 20 ng/mL et stade cT2b, score de Gleason de 7 (4 + 3) (grade 3 selon la classification ISUP), un risque élevé favorable ( < T2c, et PSA > 20 ng/mL ou score de Gleason > 7 (Grade 4/5 selon la classification de l’ISUP)).
- Contraception efficace pour les patients dont les partenaires sont en âge de procréer pendant la durée du traitement au moins pendant 3 mois après l’administration de la dernière dose du traitement de l’étude.
- Consentement éclairé signé.
Critères de non inclusion :
- Stades cT2c, T3, T4 ou atteinte des ganglions lymphatiques pelviens, selon l’évaluation par tomodensitométrie ou IRM (cN1) ou par dissection des ganglions lymphatiques (pN1).
- Antécédents de rectocolite hémorragique, de maladie de Crohn, d’ataxie‐télangiectasie, de lupus érythémateux systémique ou d’anémie de Fanconi.
- Antécédents de crises convulsives ou de maladie susceptible de prédisposer à des crises convulsives (incluant entre autres : a/ un accident vasculaire cérébral, un accident ischémique transitoire ou une perte de conscience, chacun de ces événements devant être survenu au maximum un an avant la randomisation ; b/ une malformation artério‐veineuse cérébrale ; ou c/ des masses intracrâniennes telles que des schwannomes ou des méningiomes responsables de la formation d’œdèmes ou d’effet de masse).
- Toute autre tumeur maligne à l’exception d’un carcinome basocellulaire cutané correctement traité ou d’une autre tumeur maligne pour laquelle le patient n’a aucun signe de la maladie depuis 5 ans minimum.
- La survenue d’un angor sévère ou instable, d’un infarctus du myocarde, d’une insuffisance cardiaque congestive symptomatique, d’événements thromboemboliques veineux ou artériels (par ex., embolie pulmonaire, accident cérébro‐vasculaire notamment des accidents ischémiques transitoires) ou d’arythmies ventriculaires cliniquement significatives dans les 6 mois précédant la randomisation.
- Certains facteurs de risque pour les rythmes cardiaques anormaux/l’allongement de l’intervalle QT : torsade de pointes, arythmies ventriculaires (par ex., insuffisance cardiaque, hypokaliémie ou antécédents familiaux de syndrome du QT long), intervalle QT ou QT corrigé (QTc) > 450 ms en début d’étude.
- Hypertension non contrôlée (TA systolique ≥ 140 mmHg ou TA diastolique ≥ 90 mmHg) ; les patients ayant des antécédents d’hypertension sont autorisés à condition que leur tension artérielle soit contrôlée par un traitement antihypertenseur.
- Administration de tout médicament expérimental ≤ 4 semaines avant la randomisation.
- Administration actuelle chronique d’analgésiques opioïdes pendant ≥ 3 semaines pour les médicaments administrés par voie orale ou ≥ 7 jours pour les médicaments non administrés par voie orale.
- Traitement préalable par radiothérapie pelvienne ou prostatectomie radicale.
- Traitement préalable systémique (par ex., chimiothérapie) ou interventionnel (par ex., prostatectomie, cryothérapie) pour cancer de la prostate.
- Traitement préalable à base d’inhibiteurs de la 5‐alpha réductase pour hypertrophie prostatique bénigne, non interrompu 4 semaines avant la randomisation.
- Traitement préalable à base d’un agoniste ou d’un antagoniste de la LH‐RH, de bicalutamide, de flutamide ou de nilutamide, d’enzalutamide, d’apalutamide, d’acétate d’abiratérone, d’ortéronel, de galétérone, de kétoconazole, d’aminoglutéthimide, d’œstrogènes, d’acétate de mégestrol et de progestatifs pour cancer de la prostate.
- Traitement préalable à base de produits radiopharmaceutiques (par ex., strontium‐89) ou par immunothérapie pour cancer de la prostate.
- Tout médicament dont on sait qu’il abaisse le seuil de convulsion (voir la liste des médicaments interdits) doit être interrompu ou remplacé par un autre traitement au minimum 4 semaines avant l’entrée dans l’étude.
- Traitement préalable à base de glucocorticoïdes systémiques ≤ 4 semaines avant la randomisation ou un traitement aux corticoïdes à long terme est envisagé en cours d’étude.
- Orchiectomie bilatérale.
- Prothèses de hanche bilatérales.
- Chirurgie majeure ≤ 4 semaines avant la randomisation.
- Toute infection active exigeant un traitement systémique.
- Contre‐indications connues ou supposées ou hypersensibilité à l’apalutamide, au bicalutamide, aux agonistes de la LH‐RH ou à tout composant des formules utilisées.
- Existence d’une situation psychologique, familiale, sociologique ou géographique pouvant entraver l’observance du protocole de l’étude et du programme de suivi. Ces situations doivent faire l’objet d’une discussion avec le patient avant l’inscription pour l’étude.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans maladie.
Carte des établissements
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Institut de cancérologie Strasbourg Europe (ICANS)
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Institut de Cancérologie de l'Ouest (ICO) - Site de Saint-Herblain
boulevard Jacques Monod
44805 Saint-Herblain
Pays de la Loire02 40 67 99 55
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Institut de Cancérologie de l'Ouest (ICO) - Centre Paul Papin
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Institut Bergonié
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Centre de Radiothérapie Pierre Curie Beuvry
Rue Delbecque
62660 Beuvry
Nord-Pas-de-Calais -
Centre Oscar Lambret
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Hôpital Jean Minjoz
3 boulevard Alexandre Fleming
25030 Besançon
Franche-Comté03 70 63 23 23
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Centre Georges-François Leclerc
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Hôpitaux Universitaire (HU) Pitié Salpétrière - Charles Foix
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Grenoble Alpes
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Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Brest
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Institut Curie - site de Paris