Étude BEAT-CC : étude de phase 3, randomisé comparant un traitement associant une chimiothérapie à base de platine, le bévacizumab et l'atézolizumab, par rapport à un traitement associant une chimiothérapie à base de platine et le bévacizumab, chez des patientes ayant d’un cancer du col de l’utérus métastatique (stade IVB), persistant ou en rechute.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Cancer du col de l’utérus métastatique, persistant ou en rechute
Spécialité(s) :
- Chimiothérapie
- Thérapies Ciblées
- Immunothérapie - Vaccinothérapie
Sexe :
femmes
Catégorie âge :
Supérieur ou égal à 18 ans.
Promoteur :
Groupe Espagnol de Recherche sur le Cancer de l'Ovaire (GEICO)
Etat de l'essai :
clos aux inclusions
Collaborations :
Hoffmann-La Roche
Avancement de l'essai :
Ouverture effective le : 25/09/2018
Nombre d'inclusions prévues en France : -
Nombre d'inclusions prévues tous pays : 404
Nombre effectif en France : 33 au 24/04/2020
Nombre effectif tous pays : - au -
Clôture prévue le : 15/03/2023
Résumé
Le cancer du col de l’utérus est la 12e cause de cancer chez la femme. La cause principale de ce cancer est une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle, le papillomavirus humain. Lorsque ce virus s’installe durablement au niveau du col de l’utérus, il peut provoquer des modifications de l’épithélium, on parle de lésions précancéreuses. Dans de rares cas, ces lésions peuvent lentement évoluer en cancer après 10 à 15 ans. Selon l’étendue de la maladie, le traitement du cancer du col de l’utérus fait appel à la chirurgie, la radiothérapie externe, la curiethérapie et la chimiothérapie, utilisées seules ou associées. La radio chimiothérapie concomitante qui associe une radiothérapie externe, une curiethérapie et une chimiothérapie est le traitement de référence des tumeurs de plus de 4 centimètres et des tumeurs qui se sont propagées au-delà du col de l’utérus, dans le pelvis. Dans le cas des tumeurs qui ont atteint des organes éloignés, le traitement repose sur une chimiothérapie et/ou une radiothérapie. Le cisplatine est un sel de platine, il agit en inhibant la réplication de l’ADN induisant la mort cellulaire préférentielle des cellules cancéreuses. Le paclitaxel empêche la prolifération des cellules cancéreuses. L’atézolizumab est un anticorps monoclonal qui agit en bloquant une protéine qui empêche le système immunitaire de travailler correctement et d’attaquer les cellules tumorales. Il aide le système immunitaire à les trouver et les détruire. Le bévacizumab est un anticorps monoclonal qui bloque l’angiogenèse en inhibant le récepteur au facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF-A). Il prive ainsi la tumeur d’apport en éléments vitaux pour sa croissance et sa progression. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité et la sécurité de l’atézolizumab associé à une chimiothérapie aux sels de platines/paclitaxel et au bévacizumab, par rapport au même traitement sans atézolizumab chez des patientes ayant un carcinome métastatique du col de l’utérus. Les patientes seront réparties de façon aléatoires en 2 groupes : Les patientes du 1er groupe recevront le cisplatine, associé au bévacizumab et au paclitaxel, une fois toutes les 3 semaines. Les patientes du 2ème groupe recevront le même traitement que dans le 1er groupe associé à l’atézolizumab. Les patientes du 1er et du 2ème groupe répondant complètement au traitement après au moins 6 cures seront autorisées à poursuivre le traitement respectivement soit uniquement avec le bévacizumab soit avec le bévacizumab et l’atézolizumab, selon le jugement de l’investigateur.
Population cible
- Type de cancer : thérapeutique
- Sexe : femmes
- Age : Supérieur ou égal à 18 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF3971
- EudraCT/ID-RCB : 2018-000367-83
- Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT03556839
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Oui
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 3
- Etendue d'investigation : multicentrique - Monde
Contacts de l’essai
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : BEAT-CC - Essai de phase III randomisé comparant une chimiothérapie à base de platine, Bevacizumab et Atezolizumab à un traitement à base de platine et de Bevacizumab chez des patientes atteintes d’un cancer du col de l’utérus métastatique (stade IVB), persistant ou en rechute
Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée et en groupes parallèles. Les patientes sont randomisées en 2 bras : - Bras A (bras comparateur) : les patientes reçoivent le cisplatine et le paclitaxel associés au bévacizumab, administrés en IV à J1 toutes les 3 semaines. - Bras B (bras expérimental) : les patientes reçoivent un traitement équivalent au bras A associé à l’atézolizumab IV. Les patientes du bras A et du bras B répondant complètement au traitement après au moins 6 cures sont autorisées à poursuivre le traitement respectivement avec soit le bévacizumab seul soit avec le bévacizumab associé à l’atézolizumab, selon le jugement de l’investigateur.
Objectif(s) principal(aux) : Évaluer la survie globale.
Objectifs secondaires :
- Evaluer la survie sans progression.
- Evaluer le taux de réponse.
- Evaluer la durée de réponse.
- Evaluer l’incidence des évènements secondaires de l’association cisplatine/paclitaxel, atézolizumab et bévacizumab par rapport à l’association cisplatine/paclitaxel et bévacizumab.
- Evaluer le délai de mise en place de la première thérapie ultérieure.
- Evaluer la survie sans progression après un deuxième événement dû à la progression de la maladie.
- Evaluer la qualité de vie (EORTC QLQ-C30)
- Déterminer les paramètres pharmacocinétiques de l’atézolizumab.
- Evaluer la présence des anticorps dirigés contre l’atézolizumab.
Critères d’inclusion :
- Femmes d’âge ≥ 18 ans.
- Carcinome métastatique récurrent ou persistant du col de l’utérus histologiquement ou cytologiquement confirmé (à l’exception d’histologies autres que cellules squameuses, adénocarcinomes ou adéno-squameuses) non adapté à un traitement par chirurgie et/ou une radiothérapie. L’inclusion de patientes ayant une histologie d’adénocarcinome sera de 20% parmi l’ensemble de la population de l’étude.
- Espérance de vie ≥ 3 mois.
- Indice de performance ≥ 1 (OMS).
- Maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1.
- Échantillon de tumeur obligatoire pour l’entrée dans l’étude.
- Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 10^9/L, lymphocytes ≥ 0,5 x 10^9/L, plaquettes ≥ 100 x 10^9/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
- Fonction de coagulation : INR ≤ 1,5 (ou 2 < INR < 3 si la patiente reçoit une dose stable de warfarine thérapeutique pour la prise en charge d’une thrombose veineuse incluant une thrombo-embolie pulmonaire).
- Fonction hépatique : bilirubine sérique totale ≤ 1,5 LNS, albumine sérique ≥ 2,5 g/dL et transaminases ≤ 2,5 x LNS (≤ 5x LNS dans le cas de métastase hépatique).
- Fonction rénale : si créatinine sérique < 1,5 x LNS la protéinurie < 2+ sur bandelette
- Fonction ionique : calcium sérique corrigé < LSN.
- Ménopausée définie par ≥ 12 mois sans aménorrhée induite par un traitement ou stérilité chirurgicale (absence d’ovaire ou d’utérus, ou traitement par radiation pelvienne) et abstinence sexuelle ou contraception efficace (taux d’échec <1 % par an) durant tout le traitement et au moins pendant 5 mois (pour l’atézolizumab) ou 6 mois (pour le bévacizumab) après la dernière dose du traitement. L’abstinence est acceptée uniquement si elle correspond au mode de vie préférentiel et habituel de la patiente. L’abstinence périodique (calendrier ou méthodes post ovulation, etc.) et le sevrage ne sont pas des méthodes de contraception autorisées.
- Test de grossesse urinaire ou sérique négatif dans les 7 jours précédant le premier jour du traitement à l’étude.
- Consentement éclairé signé.
Critères de non inclusion :
- Maladie adaptée à un traitement local administré dans un but curatif.
- Maladie de stade IVA ne pouvant pas être traitée par chimio-irradiation concomitante comme traitement principal.
- Maladie en cours touchant la vessie ou le rectum au screening ou au démarrage de l’étude.
- Douleur non contrôlée liée à la tumeur.
- Tuberculose active.
- Preuve avérée d’aérophagie abdominale.
- Hydronéphrose bilatérale, sauf si elle peut être soulagée par une ou plusieurs endoprothèses urétérales ou un drainage percutané.
- Antécédents ou preuves, à la suite d’un examen neurologique, de troubles du système nerveux central (SNC) (par ex : crises épileptiques non contrôlées), sauf s’ils sont correctement traités par un traitement médical standard.
- Plaie grave non cicatrisée, ulcère ou fracture osseuse.
- Obstruction intestinale sévère ou épisode de sous occlusion dans les 6 derniers mois.
- Saignements gastro-intestinaux actifs ou ulcère gastro-intestinal.
- Antécédents de maladie de Crohn ou de maladie intestinale inflammatoire.
- Antécédents de diverticulite nécessitant une intervention médicale.
- Entérite de grade ≥ 2 (NCI CTCAE v4.0).
- Neuropathie périphérique de grade ≥ 2 préexistante.
- Hypercalcémie incontrôlée (> 1,5 mmol / L de calcium ionisé ou > 12 mg / dL) ou hypercalcémie symptomatique nécessitant le maintien du traitement par bisphosphonate ou du dénosumab.
- Antécédents de fibrose pulmonaire idiopathique, de pneumonie organisée (par ex : bronchiolite oblitérante), de pneumonie d'origine médicamenteuse, de pneumonie idiopathique ou de signes de pneumonie active lors du dépistage du scanner thoracique. Les antécédents de pneumopathie radio-induite dans le champ de rayonnement (fibrose) sont autorisés.
- Toute maladie, dysfonctionnement métabolique, résultat d'examen physique ou de laboratoire clinique prouvant un état qui contre-indique l'utilisation d'un traitement expérimental ou qui peut affecter l'interprétation des résultats ou faire prendre à la patiente des risques importants de complications suite à la prise du traitement.
- Tumeur maligne concomitante autre qu’un cancer non-mélanome de la peau. Tumeur maligne invasive antérieure (à l'exception du cancer de la peau sans mélanome) qui a montré des indices avérés de maladie dans les 5 dernières années ou dont le traitement antitumoral antérieur contre-indique les traitements du protocole.
- Métastases cérébrales connues ou compression de la moelle épinière. Il est obligatoire d’avoir procédé à un examen radiologique du cerveau en cas de suspicion de métastases cérébrales (scanner ou IRM) ou de compression de la moelle épinière (IRM).
- Maladie cardiovasculaire cliniquement significative.
- Antécédents d'accident vasculaire cérébral (AVC), d'attaque ischémique transitoire (AIT) ou d'hémorragie méningée, dans les 6 mois suivant le début du traitement à l’étude.
- Hémorragie active ou affections pathologiques comportant un risque élevé d'hémorragie, tels que troubles du saignement connus, coagulopathie ou tumeur impliquant des vaisseaux majeurs.
- Antécédents d'événement thromboembolique veineux (VTE) de grade ≥3.
- Épanchement pleural non contrôlé, épanchement péricardique ou ascite nécessitant des drainages récurrents (une fois par mois ou plus fréquemment). Une patiente ayant des cathéters à demeure (par ex : PleurX) est autorisée pour l’étude.
- Traitement systémique anticancéreux antérieur pour une maladie métastatique ou récurrente.
- Traitement systémique anticancéreux antérieur pour une maladie métastatique ou récurrente.
- Traitement antérieur par chimiothérapie, sauf lorsqu'elle est utilisée en parallèle avec la radiothérapie. Une patiente ayant reçu soit du paclitaxel avec une radiothérapie, soit du carboplatine / paclitaxel comme traitement adjuvant n’est pas éligible.
- Administration antérieure d’anticorps monoclonaux, chimiothérapie antérieure, traitement ciblé à base de petites molécules comme traitement de première ligne pour le traitement du cancer métastatique ou récurrent du col de l’utérus.
- Traitement quotidien en cours ou récent (dans les 10 jours avant la première dose du traitement à l'étude) par aspirine (> 325 mg / jour), clopidogrel (> 75 mg / jour) ou par anticoagulants oraux ou parentéraux ou par agents thrombolytiques à des fins thérapeutiques (dans les 10 jours avant la première dose de bévacizumab).
- Administration d'un vaccin vivant atténué dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l’étude ou anticipation de la nécessité d'un tel vaccin au cours de l'étude. La vaccination antigrippale doit être administrée uniquement pendant la saison grippale.
- Administration d’antibiotiques oraux ou par infusion dans les 2 semaines précédant le début du traitement.
- Traitement antérieur avec tout médicament anti-VEGF, incluant le bévacizumab, des agonistes du CD137 ou des agents de blocage des points de contrôle immunitaires, des anticorps monoclonaux anti-PD1 ou anti-PDL1 ou anti-CTLA 4.
- Traitement avec des agents immunostimulants systémiques (incluant les IFN et IL-2) dans les 6 semaines ou les 5 demi-vies du traitement, avant début du traitement à l’étude.
- Traitement avec des agents immunosuppresseurs systémiques (incluant : prednisone, cyclophosphamide, azathioprine, méthotrexate, thalidomide et les agents anti facteur de nécrose tumorale [anti-TNF]) dans les 15 jours précédant le début du traitement à l’étude.
- L'utilisation de corticostéroïdes est autorisée comme prémédication pour traitement à base de paclitaxel. Une patiente doit recevoir une prémédication avant la chimiothérapie (y compris avec des corticostéroïdes) conformément aux informations de prescription du paclitaxel et du cisplatine et à la prise en charge habituelle.
- Participation en cours ou a participé à une étude sur un agent expérimental et a reçu un traitement ou utilisé un dispositif expérimental dans les 4 semaines avant la première dose du traitement à l'étude.
- Biopsie ou autre intervention chirurgicale mineure, à l’exception du placement d'un dispositif d'accès vasculaire, dans les 7 jours précédant le 1er jour de la 1ère cure du traitement à l’étude.
- Intervention chirurgicale majeure, biopsie ouverte ou lésion traumatique importante dans les 28 jours précédant précédents le 1er jour de la 1ère cure du traitement à l’étude.
- Infections sévères dans les 4 semaines précédant le début du traitement à l’étude incluant hospitalisation pour complications d'infection, bactériémie ou pneumonie grave.
- Signes ou symptômes d'infection dans les 2 semaines précédant le début du traitement à l’étude.
- Toxicités d’un traitement anti-cancéreux antérieur non revenues à un grade ≤ 2 (CTCAE) (à l’exception de l’alopécie).
- Antécédents de maladie auto-immune, incluant : myasthénie grave, myosite, hépatite auto-immune, lupus érythémateux systémique, polyarthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire de l'intestin, thrombose vasculaire associée au syndrome des anti phospholipides, granulomatose de Wegener,syndrome de Sjögren, syndrome de Guillain-Barré, , sclérose en plaques, vascularite ou glomérulonéphrite.
- Hypersensibilité connue au bévacizumab, à l’atézolizumab ou à l’un de leurs excipients (incluant le Cremophor).
- Incapacité du patient à se soumettre aux contraintes du protocole ou au suivi de l’étude.
- Résection intestinale dans les 6 semaines précédant la première dose de l'étude.
- Constatation avérée de tout autre dysfonctionnement neurologique ou métabolique décelé lors d'un examen physique ou de tests de laboratoire impliquant un soupçon rationnel d'existence d'une maladie ou d'un état qui contre-indique l'utilisation d'un traitement expérimental ou qui implique un risque accru et certain de complications pour la patiente, consécutives à l’administration du traitement.
- Tout trouble médical ou psychiatrique susceptible d'empêcher l'exécution d'un traitement systémique ou chirurgical.
- Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
- Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie globale.
Carte des établissements
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Centre Léon Bérard
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Oncopole Claudius Regaud
20-24 rue du Pont Saint-Pierre
31052 Toulouse
Midi-Pyrénées05 61 42 41 19
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Institut de Cancérologie de l'Ouest (ICO) - Centre Paul Papin
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Centre François Baclesse
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Institut de Cancérologie de l'Ouest (ICO) - Site de Saint-Herblain
boulevard Jacques Monod
44805 Saint-Herblain
Pays de la Loire02 40 67 99 49
-
Centre Armoricain Radiothérapie d'Imagerie médicale et d'Oncologie (CARIO)
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Centre Oscar Lambret
3 rue Frédéric Combemale
59020 Lille
Nord-Pas-de-Calais03 20 29 59 44
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Centre Antoine Lacassagne
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Nouvel Hôpital Civil
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Centre Hospitalier Lyon-Sud
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Institut régional du Cancer de Montpellier (ICM) Val d'Aurelle
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Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Besançon
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Gustave Roussy (IGR)
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Hôpital Privé du Confluent
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Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon
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Institut Bergonié
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Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP)