Étude BEVAMAINT : étude de phase 3, randomisée comparant le traitement d'entretien par fluoropyrimidine associée au bévacizumab par rapport à la fluoropyrimidine seule, après chimiothérapie d'induction, chez des patients ayant un cancer colorectal métastatique.

Type(s) de cancer(s) :

  • Cancer colorectal métastatique.

Spécialité(s) :

  • Chimiothérapie
  • Immunothérapie - Vaccinothérapie

Sexe :

hommes et femmes

Catégorie âge :

Supérieur ou égal à 18 ans.

Promoteur :

Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Dijon Bourgogne

Etat de l'essai :

ouvert aux inclusions

Financement :

PHRC National Cancer 2018

Collaborations :

UNICANCER Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD) Groupe Coopérateur Multidisciplinaire en Oncologie (GERCOR)

Avancement de l'essai :

Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 30/12/2019
Fin d'inclusion prévue le : 15/09/2022
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: 400
Tous pays: -
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: 70
Tous pays: -

Résumé

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme. Il touche le côlon et le rectum et se développe lentement pendant 5 à 10 ans avant de s’étendre à d’autres parties du corps. Le cancer colorectal peut former des métastases notamment dans le foie ou dans les poumons, s’il n’est pas détecté à temps. Le traitement du cancer colorectal métastatique se fait souvent par une thérapie ciblée seule ou associée à une chimiothérapie. La chimiothérapie (appelée aussi chimio) est un traitement systémique du cancer qui repose sur l’utilisation de médicaments. Elle vise à éliminer les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit où elles se trouvent dans le corps y compris celles qui n’ont pas été repérées par les examens d'imagerie. La chimiothérapie par voie générale agit soit en les détruisant directement, soit en les empêchant de se multiplier. Le bévacizumab est un anticorps monoclonal qui bloque l’angiogenèse en inhibant le récepteur au facteur de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF-A). Il prive ainsi la tumeur d’apport en éléments vitaux pour sa croissance et sa progression. La capécitabine est une chimiothérapie qui perturbe la synthèse d’ADN, bloque la prolifération des cellules cancéreuses et entraine la mort de ces dernières. L’objectif de cette étude est de comparer le traitement d'entretien par fluoropyrimidine associée au bévacizumab par rapport à la fluoropyrimidine après chimiothérapie d'induction chez des patients ayant un cancer colorectal métastatique. Les patients seront répartis de manière aléatoire en 2 groupes de traitement : Les patients du 1er groupe recevront un traitement associant une chimiothérapie par une fluoropyrimidine associé à du bévacizumab. * Soit de la capécitabine 2 fois par jour pendant 14 jours, toutes les 3 semaines, associée à du bévacizumab toutes les 3 semaines. Chez les patients fragiles la dose de capécitabine administrée peut être réduite par décision du médecin. * Soit de la capécitabine 2 fois par jour pendant 3 semaines, associée au bévacizumab toutes les 3 semaines. * Soit du LV5FU2 simplifié comprenant de l’acide folinique, suivi d'un bolus de 5-Fluorouracile (5-FU), puis du 5-FU en continu pendant 24h, tous les 15 jours, associés à du bévacizumab toutes les 2 semaines. Les patients du 2ème groupe recevront un traitement équivalent au 1er groupe mais sans bévacizumab. Les patients seront suivis pendant 36 mois.

Population cible

  • Type de cancer : thérapeutique
  • Sexe : hommes et femmes
  • Age : Supérieur ou égal à 18 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF4139
  • EudraCT/ID-RCB : 2019-001875-35
  • Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT04188145

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Oui
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 3
  • Etendue d'investigation : multicentrique - France

Contacts de l’essai

Scientifique de l'essai

Thomas APARICIO

1 Av. Claude Vellefaux,
75010 Paris,

01 58 41 11 80

Contact public de l'essai

Thomas APARICIO

1 Av. Claude Vellefaux,
75010 Paris,

01 58 41 11 80

Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : Essai de phase III comparant le traitement d'entretien par fluoropyrimidine + bévacizumab versus fluoropyrimidine après chimiothérapie d'induction pour un cancer colorectal métastatique.

Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras de traitement : - Bras A (expérimental) : les patients reçoivent un traitement associant une fluoropyrimidine et le bévacizumab. * Soit de la capécitabine à la dose de 1250 mg/m2, 2 fois par jour, de J1 à J14, associée au bévacizumab en IV à J1 de chaque cure de 3 semaines. Chez les patients fragiles la dose de capécitabine administrée peut être réduite à 1000 mg/m2 à la discrétion de l'investigateur. * Soit de la capécitabine à la dose de 625 mg/m2, 2 fois par jour de J1 à J21 de chaque cure de 3 semaines associée au bévacizumab administré en IV 7,5 mg/kg à J1 de chaque cure de 3 semaines. * Soit du LV5FU2 simplifié (acide folinique 200 mg/m² ou elvorine 400 mg/m²) en IV, suivi d'un bolus IV de 5-FU à la dose de 400 mg/m² et du 5-FU en continu à 2400 mg/m² en IV toutes les 2 semaines, associée à du bévacizumab 5 mg/kg en IV à J1, toutes les 2 semaines. Bras B (contrôle) : les patients reçoivent un traitement équivalent au bras A mais sans bévacizumab. Les patients sont suivis pendant 36 mois.

Objectif(s) principal(aux) : Evaluer le délai jusqu’à échec du traitement.

Objectifs secondaires :

  • Evaluer la toxicité selon NCI-CTC v4.0.
  • Mesurer la qualité de vie des patients par le questionnaire QLQ-C30.
  • Evaluer la survie sans progression 1 selon l'investigateur et selon la relecture centralisée (RECIST V1.1).
  • Evaluer la survie sans progression 2.
  • Evaluer la survie globale.

Critères d’inclusion :

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome colorectal métastatique histologiquement prouvé avant la chimiothérapie d’induction.
  • Lésion mesurable ou non mesurable avant la chimiothérapie d'induction selon les critères RECIST 1.1.
  • Maladie métastatique, non résécable selon la pratique du centre après chimiothérapie d’induction.
  • Contrôle de la maladie (réponse complète, réponse partielle ou maladie stable) après 4 à 6 mois d’une bichimiothérapie (fluoropyrimidine + irinotécan ou oxaliplatine) ou d’une trichimiothérapie (fluoropyrimidine + irinotécan + oxaliplatine) d’induction en première ligne +/- (cétuximab, panitumumab, bévacizumab, ou chimiothérapie IAH).
  • Espérance de vie > 3 mois.
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles > 1,5 x 10^9/L, plaquettes > 100 x 10^9/L et hémoglobine > 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine totale < 25 µmol/L, phosphatase alcaline (PAL) ≤ 3 x LNS (patient avec métastase hépatique PAL < 5 x LSN), transaminases ≤ 3 x LNS (≤ 5 x LNS dans le cas de métastases hépatiques) et TP > 60 %.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine > 30 mL/min (MDRD), si la clairance de la créatinine se situe entre 30 et 50 ml/min, voir les RCP pour les adaptations de doses.
  • Protéinurie ≤ 2+ (bandelette urinaire) (si plus de 2+, alors la protéinurie des 24h doit ≤ 1g).
  • Méthode de contraception médicalement efficace pour les patients en âge de procréer, hommes ou femmes.
  • Preuve de la ménopause ou test de grossesse urinaire ou sérique négatif pour les femmes non ménopausées.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critères de non inclusion :

  • Métastase cérébrale ou métastase leptoméningée connue.
  • Patients réséqués de l’ensemble de leurs métastases (R0/R1) après une chimiothérapie d'induction.
  • Syndrome Mains-Pieds > 1 avant la chimiothérapie d’entretien.
  • Déficit complet et partiel en DPD (uracilémie ≥ 16 ng/ml).
  • Ulcère gastro-duodénal non guéri.
  • Autre tumeur maligne concomitante ou antérieure, excepté : carcinome in situ traité et en rémission complète pendant plus de 5 ans.
  • Infarctus du myocarde, coronaropathie grave ou dysfonction cardiaque grave dans les 6 mois précédent l’inclusion.
  • Hypertension non contrôlée (définie comme une tension artérielle systolique > 140 mmHg et/ou une tension artérielle diastolique > 90 mmHg), ou antécédents d’hypertension ou d'encéphalopathie hypertensive.
  • Traitement par sorivudine ou analogues (brivudine).
  • Traitement par phénytoïne ou analogues.
  • Intervention chirurgicale majeure dans les 4 semaines avant la randomisation.
  • Patient incapable de comprendre, de signer et de dater le consentement éclairé.
  • Suivi impossible.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Délai jusqu’à échec du traitement.

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