Etude BURAN : étude de phase 3, randomisée, évaluant le buparlisib (AN2025) en association avec le paclitaxel par rapport au paclitaxel seul, chez des patients atteints d'un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récurrent ou métastatique.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Carcinome épidermoïde de la tête et du cou.
Spécialité(s) :
- Chimiothérapie
- Thérapies Ciblées
Sexe :
hommes et femmes
Catégorie âge :
Supérieur ou égal à 18 ans.
Promoteur :
Adlai Nortye Biopharma
Etat de l'essai :
clos aux inclusions
Avancement de l'essai :
Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 12/12/2020
Fin d'inclusion prévue le : 30/06/2025
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: -
Tous pays: 483
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: -
Tous pays: 1
Résumé
<span style="color: rgb(13, 13, 13);">Le carcinome épidermoïde de la tête et du cou (CECC) est un type de cancer qui se développe dans les cellules squameuses tapissant les muqueuses de la région de la tête et du cou. Ces cellules se trouvent dans des structures telles que la bouche, le nez, la gorge, les sinus et le larynx. Le CECC est le type de cancer de la tête et du cou le plus fréquent, représentant environ 90% des cas dans cette région.</span><p><br></p><span style="color: rgb(13, 13, 13);">Le traitement du CECC dépend du stade et de la localisation du cancer, ainsi que de l'état de santé général du patient. Il peut inclure la chirurgie pour enlever les tumeurs, la radiothérapie, la chimiothérapie, ou une combinaison de ces approches. Les thérapies ciblées et l'immunothérapie sont également utilisées dans certains cas avancés.</span><p><br></p><span style="color: rgb(13, 13, 13);">Le paclitaxel est un médicament chimiothérapeutique utilisé pour traiter divers types de cancers, y compris le carcinome épidermoïde de la tête et du cou (CECC). Il agit en empêchant la division cellulaire, ce qui conduit à la mort des cellules cancéreuses.</span><p><br></p><span style="color: rgb(13, 13, 13);">Le Buparlisib est un inhibiteur oral de pan-class I PI3K (phosphoinositide 3-kinase). La voie PI3K/AKT/mTOR est souvent altérée dans de nombreux cancers, ce qui contribue à la croissance tumorale, à la survie cellulaire et à la résistance aux traitements. Le Buparlisib cible cette voie, induisant la mort des cellules cancéreuses.</span><p><br></p><span style="color: rgb(13, 13, 13);">le but de cette étude est d'évaluer l'efficacité du </span>buparlisib (AN2025) en association avec le paclitaxel par rapport au paclitaxel seul, chez des patients ayant un carcinome épidermoïde de la tête et du cou récurrent ou métastatique.
Population cible
- Type de cancer : thérapeutique
- Sexe : hommes et femmes
- Age : Supérieur ou égal à 18 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF-004697
- EudraCT/ID-RCB : 2019-000790-23
- Liens d'intérêt : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04338399
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Oui
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 3
- Etendue d'investigation : multicentrique - Monde
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : The BURAN Study of Buparlisib (AN2025) In Combination With Paclitaxel Compared to Paclitaxel Alone, in Patients With Recurrent or Metastatic Head and Neck Squamous Cell Carcinoma
Résumé à destination des professionnels : L’étude BURAN est une étude de phase III randomisée, en ouvert et multicentrique. Les patients sont randomisés en deux bras d'études selon un ratio 2:1. Les patients sont stratifiés selon le statut historique du VPH. - Bras A: les patients reçoivent du buparlisib une fois par jour en association avec du paclitaxel une fois par semaine. - Bras B: les patients reçoivent du paclitaxel une fois par semaine seul. Les patients reçoivent le traitement à l’étude en fonction de la randomisation jusqu’à une progression de la maladie (évaluée par les critères d’évaluation de la réponse dans les tumeurs solides [critères RECIST] version 1.1), une toxicité inacceptable, un décès ou un arrêt du traitement à l’étude pour toute autre raison (p. ex., retrait du consentement, début d’un nouveau traitement anticancéreux ou à la discrétion de l’investigateur). Des évaluations de la réponse tumorale sont réalisées toutes les 6 semaines après le début du traitement à l’étude, en commençant par le cycle de traitement 3, jour 1 jusqu’au cycle de traitement 9, jour 1 puis toutes les 12 semaines (ou tous les 4e cycles de traitement) par la suite jusqu’à la progression radiologique. Les évaluations de la réponse tumorale seront réalisées conformément aux pratiques cliniques locales et confirmées par le CERI.
Objectif(s) principal(aux) : Évaluer la survie globale.
Objectifs secondaires :
- Évaluer les paramètres d’efficacité supplémentaires suivants : survie sans progression (SSP), TRG et DR, par l’investigateur et le Comité d’examen radiologique indépendant (CERI).
- Évaluer les paramètres d’efficacité dans des sous-groupes de patients définis par les strates de randomisation.
- Évaluer l’effet de buparlisib en association avec paclitaxel sur les symptômes et la qualité de vie liée à la santé (QVLS) du patient.
- Évaluer les biomarqueurs de la réponse à buparlisib en association avec paclitaxel.
- Évaluer la pharmacocinétique (PK) de buparlisib en association avec paclitaxel.
- Évaluer l’innocuité et la tolérabilité de buparlisib en association avec paclitaxel dans cette population de patients telle qu’évaluées par les Critères de terminologie standard pour les événements indésirables (CTCAE) du National Cancer Institute (NCI) version 5.0.
- Évaluer l’activité du microbiome fécal avant le traitement et la corrélation avec le résultat.
Critères d’inclusion :
- Âge ≥ 18 ans.
- Être en mesure de fournir un consentement éclairé obtenu avant toute activité liée à l’étude et conformément aux directives locales.
- Patient présentant un HNSCC histologiquement et/ou cytologiquement confirmé.
- Patient disposant de tissu tumoral nouveau ou archivé pour analyse des biomarqueurs et confirmation du statut vis-à-vis du VPH (si inconnu). Un minimum recommandé de 5 lames à fournir pour les patients dont le statut vis-à-vis du VPH est connu (pour caractérisation de l’ADN tumoral) ou un minimum recommandé de 10 lames pour les patients dont le statut vis-à-vis du VPH est inconnu (c.-à-d. 5 lames pour le test du VPH et 5 lames pour les tests des biomarqueurs). Le recrutement dans l’étude est subordonné à la confirmation de la disponibilité d’une quantité adéquate de tissu tumoral, sauf dans de rares circonstances particulières qui doivent être étudiées et approuvées par le promoteur. La quantité de lames à fournir n’est qu’une recommandation ; un plus grand nombre de lames pourrait être nécessaire pour finaliser le test. Pour les centres en Chine, un minimum de 7 lames non colorées est recommandé pour les patients dont le statut vis-à-vis du VPH est connu (pour caractérisation de l’ADN tumoral) ou un minimum de 10 lames pour les patients dont le statut vis-à-vis du VPH est inconnu (3 lames pour le test du VPH, plus 7 lames pour le test des biomarqueurs).
- Patient atteint d’une maladie soit évolutive soit récurrente après un traitement par PDL1/PD1 d’une maladie récurrente ou métastatique : 1) Traitement par PDLl/PD1 uniquement pour une maladie métastatique ou récurrente (monothérapie); 2) Traitement par PDL1/PD1 en association avec une chimiothérapie pour une maladie métastatique ou récurrente; 3) Traitement par PDL1/PD1 utilisé pour la maladie métastatique, après ou avant administration d’un agent à base de platine pour une maladie localement avancée ou métastatique; 4) Les patients inclus en France doivent avoir reçu un traitement systémique préalable pour une maladie récurrente ou métastatique contenant l’association d’une chimiothérapie à base de platine et de fluoropyrimidine, du cétuximab, un anti-PD1 de type pembrolizumab ou nivolumab, le tout en fonction de leur situation clinique, quelles que soient les séquences éventuelles, avant l’entrée dans l’étude, conformément aux recommandations. Les patients qui ont reçu une chimiothérapie à base de platine aux stades précoces de la maladie et qui ont rechuté moins de 6 mois après la fin de leur traitement, sont considérés comme résistants aux platines et peuvent entrer dans l’étude sans l'exigence de combinaison de platine.
- Patient n’ayant pas reçu plus de deux lignes antérieures de traitement systémique pour un HNSCC récurrent ou métastatique (une monothérapie chimiothérapeutique utilisée comme radiosensibilisant n’est pas considérée comme une ligne de traitement antérieure).
- Patient présentant une maladie mesurable telle que déterminée par les critères RECIST version 1.1. Si le seul site de maladie mesurable est une lésion précédemment irradiée, progression documentée de la maladie et période de quatre semaines depuis la fin de la radiothérapie sont nécessaires.
- ECOG ≤ 1.
- Les patients doivent utiliser une contraception hautement efficace pendant toute la durée de l’étude, ainsi qu’après la dose finale du traitement à l’étude.
- Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 10^9/L, plaquettes ≥ 100 x 10^9/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
- Fonction hépatique : INR ≤ 1,5; transaminases et phosphatases alcalines ≤ 1,5 x LSN, bilirubine totale ≤ 1,5 x LSN.
- Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 1,5 x LSN et clairance de la créatinine calculée ou directement mesurée (CrCL) > 30 mL/min.
- HbA1c ≤ 8 %.
- Calcium (corrigé pour l’albumine sérique) dans les limites normales (DLN) ou ≤ sévérité de grade 1 selon les critères NCI-CTCAE version 5.0 si considéré comme cliniquement non significatif par l’investigateur. Les patients prenant simultanément des bisphosphonates ou du dénosumab pour la correction du calcium sont éligibles.
- Taux normaux de potassium et de magnésium. En cas de trouble électrolytique, le trouble électrolytique doit être corrigé avant le début du traitement du patient.
Critères de non inclusion :
- Le patient a reçu un traitement antérieur par des inhibiteurs de la protéine kinase B (PKB/AKT), des inhibiteurs de la mTOR (mammalian target of rapamycin) ou des inhibiteurs de la voie de la phosphatidylinositol 3 kinase (PI3K).
- Le patient a reçu un traitement par taxane dans le cadre d’un traitement antérieur d’une maladie récurrente ou métastatique.
- Le patient présente des métastases symptomatiques dans le système nerveux central (SNC). Les patients qui présentent de métastases asymptomatiques dans le SNC peuvent participer à cette étude. Le patient doit avoir suivi un traitement local antérieur pour les métastases du SNC ≥ 28 jours avant le début du traitement à l’étude (notamment une radiothérapie) et doit suivre un traitement à faible dose stable par les corticostéroïdes. La radiochirurgie doit avoir été réalisée au moins 14 jours avant le début du traitement à l’étude.
- Le patient a reçu une radiothérapie à grand champ ≤ 4 semaines ou une irradiation à champ limité pour des soins palliatifs ≤ 2 semaines avant le début du traitement à l’étude ou a présenté des événements indésirables qui ne sont pas revenus au grade 1 ou mieux depuis la chimiothérapie précédente (à l’exception de l’alopécie, les événements endocriniens auto-immuns doivent être stables et contrôlés).
- Le patient présente une neuropathie de grade ≥ 2, une colite, une pneumonie et une endocrinopathie non contrôlée (p. ex., une hypothyroïdie, un diabète avec une hémoglobine A1c > 8 %) depuis le traitement précédent.
- Le patient a fait l’objet d’une intervention chirurgicale importante dans les 14 jours précédant le début du traitement à l’étude ou ne s’est pas rétabli des effets indésirables importants.
- Le patient reçoit actuellement un traitement croissant ou chronique (> 5 jours) par des corticostéroïdes ou un autre agent immunosuppresseur. Les utilisations suivantes des corticostéroïdes sont autorisées : doses uniques ; prémédication standard pour le paclitaxel, applications topiques (p. ex. éruption cutanée), aérosols inhalés (p. ex., maladies obstructives des voies aériennes), gouttes oculaires ou injections locales (p. ex. intra-articulaires), ou < 10 mg de prednisolone ou équivalent.
- Le patient est traité au début du traitement à l’étude par l’un des médicaments suivants : a. Médicaments connus pour être des inhibiteurs ou inducteurs forts ou modérés de l’isoenzyme du cytochrome P450 3A4 (CYP3A4), notamment des médicaments à base de plantes
- Le patient reçoit actuellement de la warfarine ou d’autres anticoagulants dérivés de la coumarine, à des fins de traitement, de prophylaxie ou autre. Un traitement par l’héparine, l’héparine de faible masse moléculaire (HBPM), le fondaparinux ou les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) est autorisé.
- . Le patient présente une hypersensibilité connue et/ou une contre-indication au paclitaxel, à la prémédication standard pour le paclitaxel ou à d’autres produits contenant du Crémophore®.
- Le patient présente d’autres pathologies graves et/ou incontrôlées concomitantes qui, selon le jugement de l’investigateur, contre-indiquent la participation du patient à l’étude clinique (par exemple, infection active sévère ou non contrôlée, hépatite chronique active, patients immunodéprimés, pancréatite aiguë ou chronique, pression sanguine élevée non contrôlée, maladie pulmonaire interstitielle, etc.)
- Le patient a des antécédents connus d’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) (ce test n’est pas obligatoire).
- Le patient présente l’une des anomalies cardiaques suivantes : a. Insuffisance cardiaque congestive symptomatique dans les 12 mois suivant la période de sélection. b. Antécédents d’insuffisance cardiaque congestive documentée (classification fonctionnelle III-IV de la New York Heart Association) ou cardiomyopathie documentée et fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG) < 50 % telle que déterminée par la ventriculographie isotopique (MUGA) ou l’échocardiogramme (ECHO). c. Infarctus du myocarde ≤ six mois avant l’inclusion. d. Angine de poitrine instable. e. Arythmie cardiaque non contrôlée grave. f. Péricardite symptomatique. g. Intervalle QT corrigé selon la formule de Fridericia (intervalle QTcF) > 450 ms pour les hommes et > 470 ms pour les femmes, sur l’électrocardiogramme (ECG) lors de la sélection.
- Le patient souffre de troubles gastro-intestinaux (GI) ou de maladie gastro-intestinale qui peuvent altérer significativement l’absorption du traitement à l’étude (p. ex., maladies ulcéreuse, nausées non contrôlées, vomissements, diarrhée, syndrome de malabsorption ou résection de l’intestin grêle).
- Les patients présentant un antécédent médicalement documenté ou un épisode dépressif majeur actif de trouble bipolaire (I ou II), de trouble obsessionnel-compulsif, de schizophrénie, des antécédents de tentative ou d’idées de suicide, des idées meurtrières (p. ex., risque de se faire du mal à soi-même ou d’en faire à d’autres personnes) ou des troubles de la personnalité sévères (définis selon le DSM-V (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) cinquième édition, ne sont pas éligibles. Remarque : pour les patients qui prennent des traitements psychotropes au moment de la visite de référence, la dose et le calendrier ne doivent pas être modifiés au cours des six semaines précédant le début du traitement à l’étude.
- Le patient présente d’autres tumeurs malignes antérieures ou concomitantes, à l’exception de ce qui suit : carcinome basocellulaire ou épidermoïde ou autre cancer in situ traité de manière adéquate, cancer gastrique précoce ou gastro-intestinal complètement résecté par des procédures endoscopiques ou tout autre cancer dont le patient a été indemne de maladie pendant ≥ 3 ans.
- Le patient a des antécédents de non-observance d’un traitement médicamenteux ou d’incapacité à donner son consentement
- Le patient utilise ou a utilisé simultanément un autre agent anticancéreux approuvé ou expérimental dans les 4 semaines suivant la randomisation.
- La patiente est enceinte ou allaite. Les patientes qui présentent une gonadotrophine chorionique humaine élevée (hCG) au début de l’étude, élévation considérée comme associée à la tumeur, sont éligibles si les taux de hCG ne montrent pas le doublement attendu lorsqu’ils sont répétés cinq à sept jours plus tard, ou que la grossesse a été écartée par échographie vaginale.
- Le patient a reçu un vaccin vivant dans les 30 jours suivant le début programmé du traitement de l’étude. Remarque : les vaccins injectables contre la grippe saisonnière sont en général des vaccins antigrippaux inactivés et sont autorisés ; cependant les vaccins antigrippaux par voie intranasale (par ex., Flu-Mist®) qui sont des vaccins vivants atténués ne sont pas autorisés. Les vaccinations ou les rappels contre la COVID qui sont non vivants peuvent être administrés pendant la participation du patient à l’étude mais il n’est pas recommandé qu’ils soient administrés dans les 30 jours suivant le début de l’étude (C1J1) et après le Cycle 1 pour les patients randomisés dans le bras buparlisib. Les patients ne doivent pas être exclus si les vaccinations ou les rappels contre la COVID non vivants ont lieu dans les 30 jours suivant le C1J1 du patient.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : La survie globale.
Carte des établissements
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Institut régional du Cancer de Montpellier (ICM) Val d'Aurelle
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Centre François Baclesse