Étude CA209-816 : étude de phase 3 randomisée comparant le nivolumab associé à l’ipilimumab ou à une double chimiothérapie à base de sels de platine par rapport à une double chimiothérapie à base de sels de platine seule, chez des patients ayant un cancer des bronches non à petites cellules de stade précoce.

Type(s) de cancer(s) :

  • Cancer des bronches non à petites cellules de stade précoce.

Spécialité(s) :

  • Chimiothérapie
  • Immunothérapie - Vaccinothérapie

Sexe :

hommes et femmes

Catégorie âge :

Supérieur ou égal à 18 ans.

Promoteur :

Bristol Myers Squibb (BMS)

Etat de l'essai :

clos aux inclusions

Collaborations :

ONO Pharmaceutical Co. Ltd

Avancement de l'essai :

Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 13/01/2017
Fin d'inclusion prévue le : 08/05/2020
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: -
Tous pays: 642
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: -
Tous pays: -

Résumé

Le cancer des bronches est une tumeur maligne se développant à partir de l'épithélium bronchique puis envahissant secondairement le poumon. Il existe plusieurs variétés de cancers bronchopulmonaires, les plus fréquents étant les cancers à petites cellules et les cancers non à petites cellules. Les cancers bronchiques non à petites cellules représentent les formes histologiques les plus fréquentes des cancers bronchiques (environ 85 % des cas). Dans un sous-groupe de ces patients a été détectée la présence d’une anomalie génomique qui touchent le récepteur du facteur de croissance épidermique qui accélère la prolifération des cellules cancéreuses. Dans de nombreux cas, les cellules cancéreuses développent une stratégie de protection qui consiste à inhiber le système immunitaire en sécrétant une protéine appelée PD-L1. Cette protéine peut inhiber l’activité des lymphocytes T en interagissant avec la protéine PD-1 localisée à la surface de ces cellules. Le nivolumab est un anticorps ciblant la protéine PD-1 qui, en se fixant à cette dernière, permet d’empêcher l’inactivation des lymphocytes T par les cellules cancéreuses et d’aider le système immunitaire à éliminer ou limiter la prolifération des cellules cancéreuses. Le CTLA4 est un puissant inhibiteur des lymphocytes T. L’ipilimumab bloque le CTLA4 et permet aux lymphocytes T4 de continuer à être actifs et de s’attaquer aux cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité du nivolumab associé à l’ipilimumab ou du nivolumab associé à une double chimiothérapie à base de sels de platine par rapport à une double chimiothérapie à base de sels de platine seule chez des patients ayant un cancer des bronches non à petites cellules de stade précoce. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 3 groupes. Les patients du premier groupe recevront 3 injections de nivolumab espacées de deux semaines, associé avec une seule injection d’ipilimumab. Les patients du deuxième groupe recevront une double chimiothérapie à base de sels de platine au choix du médecin (vinorelbine/cisplatine, docétaxel/cisplatine, gemcitabine/cisplatine ou pémétrexed/cisplatine), une fois toutes les 3 semaines. Le traitement sera répété jusqu’à 3 cures. Les patients du troisième groupe recevront du nivolumab toutes les trois semaines, associé avec une double chimiothérapie au choix du médecin (pémétrexed à J1/cisplatine à J1, gemcitabine à J1 et J8/cisplatine à J1). Le traitement par nivolumab sera répété jusqu’à 3 cures. En cas d’intolérance au cisplatine, les patients du premier et du deuxième groupe pourront recevoir une chimiothérapie simple de carboplatine au premier jour de chaque cure de 3 semaines. Après une période de surveillance, et pour tous les patients, une élimination chirurgicale du cancer sera réalisée, elle est suivie d’une deuxième période de surveillance. Après la chirurgie, les patients pourront avoir jusqu’à quatre cures d’une chimiothérapie adjuvante associée ou non à une radiothérapie. Les patients seront suivis pour une période additionnelle jusqu’à 5 ans après la fin de l’étude.

Population cible

  • Type de cancer : thérapeutique
  • Sexe : hommes et femmes
  • Age : Supérieur ou égal à 18 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF2884
  • EudraCT/ID-RCB : 2016-003536-21
  • Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT02998528

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Oui
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 3
  • Etendue d'investigation : multicentrique - Monde

Contacts de l’essai

Scientifique de l'essai

- NON PRéCISé

,
null ,

Contact public de l'essai

- NON PRéCISé

,
null ,

Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : Etude de phase III, ouverte, randomisée, comparant l’association nivolumab plus ipilimumab ou nivolumab plus une double chimiothérapie à base de sels de platine versus une double chimiothérapie à base de sels de platine chez des patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules à un stade précoce.

Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont randomisés en 3 bras. - Bras A : les patients reçoivent du nivolumab IV toutes les deux semaines jusqu’à 3 injections et de l’ipilimumab IV une fois. - Bras B : les patients reçoivent une double chimiothérapie IV à base de sels de platine, au choix du médecin (vinorelbine/cisplatine, docétaxel/cisplatine, gemcitabine/cisplatine ou pémétrexed/cisplatine), une fois toutes les 3 semaines. Le traitement est répété jusqu’à 3 cures en l’absence de progression ou de toxicités. - Bras C : les patients reçoivent du nivolumab IV toutes les trois semaines en association avec une double chimiothérapie IV à base de sels de platine laissée au choix du médecin (pémétrexed à J1/cisplatine à J1, gemcitabine à J1 et J8/cisplatine à J1). Le traitement par nivolumab est répété jusqu’à 3 cures en l’absence de progression ou de toxicités. En cas d’intolérance au cisplatine, les patients des bras B et C peuvent recevoir une chimiothérapie simple de carboplatine à J1 de chaque cure de 3 semaines. Après une période de surveillance, et pour tous les patients, une résection chirurgicale du cancer est réalisée, elle est suivie d’une deuxième période de surveillance. Après la chirurgie, quel que soit le bras de traitement, les patients peuvent avoir jusqu’à quatre cures d’une chimiothérapie adjuvante associée ou non à une radiothérapie. Les patients sont suivis pour une période additionnelle jusqu’à 5 ans après la fin de l’étude.

Objectif(s) principal(aux) : - Comparer la survie sans événement selon les critères RECIST 1.1. - Évaluer le taux de réponse complète.

Objectifs secondaires :

  • Comparer le taux de réponse histologique majeure.
  • Comparer la survie globale.

Critères d’inclusion :

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer des bronches non à petites cellules, confirmé histologiquement, de stade 1b, 2 ou 3a (IASLC) et résécable.
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1.
  • Le statut PD-L1 déterminé par immunohistochimie pendant la période d’inclusion.
  • Disponibilité d’un échantillon fixé au formol et inclus dans la paraffine et prélevée par biopsie par excision, par incision ou au trocart.
  • Tous les ganglions lymphatiques médiastinaux suspects, notamment ceux qui sont pathologiquement élargis ou avides pour le FDG sur TEP scanner, nécessitant un échantillonnage supplémentaire, pour une confirmation anatomopathologique, par écho endoscopie bronchique, médiastinoscopie ou thoracoscopie.
  • Capacité de la fonction pulmonaire pouvant supporter la résection pulmonaire.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 10^9/L, leucocytes ≥ 2 x 10^9/L, plaquettes ≥ 100 x 10^9/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (≤ 3 x LNS en cas de syndrome de Gilbert) et transaminases ≤ 3 x LNS.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min (formule de Cockcroft-Gault) ou créatinine sérique ≤ 1,5 x LNS.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critères de non inclusion :

  • Maladie localement avancée, non-résécable indépendamment de son grade ou maladie métastatique (grade 4).
  • Métastases cérébrales. Tous les patients avec une maladie de stade supérieur ou égal au grade 2 et ceux avec suspicion de métastases cérébrales doivent réaliser une imagerie cérébrale ou un scanner avec produit de contraste 28 jours avant la randomisation.
  • Mutations connues du récepteur de facteur de croissance épidermique ou translocation connue affectant le gène kinase lymphome anaplasique. Dans le cas où un test serait réalisé, il doit être réalisé en local et en utilisant une technique approuvée par la FDA.
  • Pathologie majeure associée augmentant le risque de chirurgie à un niveau non acceptable.
  • Neuropathie périphérique de grade ≥ 2.
  • Maladie auto-immune active, connue ou suspectée, à l’exception du diabète de type 1, de l’hypothyroïdie nécessitant uniquement un traitement hormonal de substitution, des désordres cutanés (ex : vitiligo, psoriasis ou alopécie) ne nécessitant pas de traitement systémique, ou toute pathologie non susceptible de récidiver en l’absence de facteur déclencheur externe.
  • Affection médicale grave ou incontrôlée.
  • Maladie nécessitant des corticoïdes systémiques à une > 10 mg/jour de prednisone ou équivalent ou tout autre traitement immunosuppresseur dans les 14 jours avant la randomisation. Les stéroïdes inhalés ou topiques, ainsi que les corticoïdes de substitution surrénalienne à une dose > 10 mg/j de prednisone ou équivalent, sont autorisés en l’absence de maladie auto-immune active.
  • Pathologie maligne active dans les 3 ans précédant l’inclusion dans l’étude à l’exception d’un cancer local guéri (ex : cancers cutanés spinocellulaires ou basocellulaires, tumeurs superficielles de la vessie, cancer in situ de la prostate, du col de l’utérus ou du sein).
  • Chimiothérapie antérieure d’une ou toute autre thérapie anti-cancéreuse.
  • Traitement antérieur par un anticorps anti-PD-1, anti-PD-L1, anti-PD-L2, ou anti-CTLA-4, ou tout autre anticorps ciblant spécifiquement les voies de la co-régulation des lymphocytes T.
  • Traitements par des agents immunosuppresseurs.
  • Traitement par corticoïdes systémiques à des doses immunosuppressives.
  • Tout traitement antinéoplasique notamment chimiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie, radiothérapie étendue non-palliative, ou tout autre traitement anticancéreux, commercial ou expérimental.
  • Traitements de phytothérapie pouvant avoir des interactions encore inconnues avec le nivolumab et l’ipilimumab.
  • Vaccin vivant atténué.
  • Inhibiteurs ou inducteurs des CYP 3A4.
  • Antécédents d’allergie ou d’hypersensibilité aux composants du traitement de l’étude.
  • Incapacité du patient à se soumettre aux contraintes du protocole ou au suivi de l’étude.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : - Survie sans événement. - Taux de réponse complète.

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