Étude CARLHA 2 : étude de phase 3, randomisée comparant l'efficacité de l'apalutamide associé à une radiothérapie et à un traitement hormonal, par rapport à l’association d’une radiothérapie et d’un traitement hormonal seule, chez des patients ayant un cancer de la prostate à haut risque de récidive biochimique après prostatectomie.

Type(s) de cancer(s) :

  • Cancer de la prostate à haut risque de récidive biochimique après prostatectomie.

Spécialité(s) :

  • Radiothérapie
  • Hormonothérapie

Sexe :

hommes

Catégorie âge :

Entre 18 et 80 ans.

Promoteur :

UNICANCER

Etat de l'essai :

ouvert aux inclusions

Financement :

Janssen

Collaborations :

Association Française d'Urologie (AFU) Groupe d’Etude des Tumeurs Uro-Génitales (GETUG)

Avancement de l'essai :

Ouverture effective le : 10/12/2019
Nombre d'inclusions prévues : 490
Nombre effectif : - au -
Clôture prévue le : 28/09/2019

Résumé

Le cancer de la prostate se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. La majorité des cancers de la prostate sont des adénocarcinomes (90 %) ; ils se développent à partir des cellules qui constituent le tissu de revêtement de la prostate (cellules épithéliales). Le cancer de la prostate est un cancer d’évolution lente et peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration. L'apalutamide est un inhibiteur sélectif du récepteur aux androgènes (RA), qui se lie directement au domaine de liaison du ligand du RA. En empêchant le bon fonctionnement de ce récepteur, l'apalutamide diminue la prolifération cellulaire tumorale et augmente la mort des cellules tumorales entraînant une activité antitumorale puissante. La LHRH provoque une régulation négative (une diminution du nombre) des récepteurs de la LHRH et un découplage du mécanisme de transduction du signal. Il en résulte une désensibilisation des gonadotrophes et une réduction marquée de la sécrétion de LH bioactive et FSH. Cet état est réversible et est appelé « hypophysectomie médicale sélective ». La diminution des hormones et des récepteurs mène à une inhibition complète de la fonction testiculaire ou ovarienne et à une chute des niveaux de stéroïdes sexuels. Cet état est appelé « castration chimique ou médicale ». La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L'irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. L’objectif de cette étude est de comparer l'efficacité de l'apalutamide associé à une radiothérapie de rattrapage de la loge prostatique et à un traitement par privation androgénique par rapport à une radiothérapie de rattrapage de la loge prostatique et à un traitement par privation androgénique seuls chez des patients ayant un cancer de la prostate à haut risque de récidive biochimique après prostatectomie. Une prostatectomie radicale sera réalisée puis les patients seront répartis de manière aléatoire en 2 groupes de traitements : Les patients du 1er groupe recevront un traitement hormonal (un équivalent de la LHRHG) pendant 6 mois. Après 4 semaines de ce traitement, les patients recevront également une radiothérapie pendant 6,5 semaines. Les patients du 2ème groupe recevront un traitement identique au 1er groupe, associé à l’apalutamide quotidiennement pendant 6 mois. Le traitement par apalutamide débute le même jour que le traitement hormonal. Les patients seront suivis tous les 6 mois pendant 10 ans. Les examens comprendront notamment une évaluation par imagerie médicale TEP Scan.

Population cible

  • Type de cancer : thérapeutique
  • Sexe : hommes
  • Age : Entre 18 et 80 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF4140
  • EudraCT/ID-RCB : 2017-000155-21
  • Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT04181203

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Oui
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 3
  • Etendue d'investigation : multicentrique - France

Contacts de l’essai

Scientifique de l'essai

- NON PRéCISé

,
null ,

Contact public de l'essai

- NON PRéCISé

,
null ,

Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : Essai de phase III, randomisé, en ouvert, évaluant l’efficacité de l’association apalutamide avec une radiothérapie et un agoniste de la LHRH chez des patients atteints d’un cancer de la prostate à haut risque de récidive biochimique après prostatectomie.

Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. Une prostatectomie radicale est réalisée, puis les patients sont randomisés en 2 bras de traitement : - Bras A (contrôle) : les patients reçoivent un agoniste de la LHRH pendant 6 mois. Après 4 semaines de traitement, les patients reçoivent également une radiothérapie de rattrapage de 66 Gy, à raison de 33 fractions de 2 Gy et une irradiation du pelvis de 56,1 Gy, à raison de 33 fractions de 1,7 Gy pendant un total de 6,5 semaines. - Bras B (expérimental) : les patients reçoivent un traitement identique au bras A, associé à l’apalutamide PO quotidiennement pendant 6 mois. Le traitement par apalutamide débute le même jour que l’agoniste de la LHRH. Les patients sont suivis tous les 6 mois pendant 10 ans. Les examens comprennent notamment une évaluation par imagerie médicale TEP Scan.

Objectif(s) principal(aux) : Évaluer la survie sans progression.

Objectifs secondaires :

  • Évaluer le taux de survie spécifique au cancer de la prostate.
  • Évaluer le taux de survie global.
  • Évaluer le taux de survie sans récidive biochimique.
  • Evaluer le délai jusqu’à apparition d’une résistance à la castration.
  • Évaluer la sécurité de l’apalutamide.
  • Mesurer la qualité de vie des patients.

Critères d’inclusion :

  • Homme d’âge ≥ 18 ans et ≤ 80 ans.
  • Adénocarcinome de la prostate, confirmé par analyse histologique traité par prostatectomie radicale.
  • Statut pathologique montrant l’absence de ganglions lymphatiques par lymphadénectomie pelvienne (N0) ou statut pathologique inconnu des ganglions lymphatiques (ganglions lymphatiques pelviens non réséqués [Nx]).
  • Stade tumoral pT2, pT3 ou pT4 (uniquement en cas d'atteinte du col vésical).
  • Délai d’au moins 3 mois entre la prostatectomie radicale et l’inclusion dans l’étude.
  • Stade tumoral pT3b ou marges de résection R0 ou temps de doublement du PSA dans les 6 mois (patients à hauts risques).
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Score de Gleason > 7.
  • Taux de PSA ≤ 0,5 ng/mL après prostatectomie radicale (dosage effectué dans les 3 mois suivant la chirurgie). Taux de PSA ≥ 0,2 ng/mL et ≤ 2 ng/mL au moment de la randomisation, avec une augmentation du taux de PSA confirmée par 3 dosages successifs. Taux de PSA à la rechute > 0,5 ng/mL (patients à hauts risques).
  • Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS (sauf dans le cas de syndrome de Gilbert), transaminases ≤ 2,5 x LNS.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 60 mL/min (formule de Cockcroft-Gault) ou < 1,5 x LNS. Créatinémie < 2 LSN.
  • Le patient doit accepter d'utiliser une méthode de contraception efficace pendant toute la durée du traitement et ce pendant une période d’au moins 3 mois suivant l’administration de la dernière dose d’apalutamide (bras B) ou pendant une période d’au moins 6 mois après la dernière fraction de radiothérapie reçue (bras A).
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critères de non inclusion :

  • Signes cliniques et radiologiques (PET Scan à la choline ou PET Scan au PSMA) de maladie métastatique. Les patients en rechute locale détectée par PET Scan seront randomisés.
  • Envahissement ganglionnaire prouvé histologiquement lors de la lymphadénectomie initiale : stade tumoral pN1, pN2, pN3.
  • Histologie autre que celle d’un adénocarcinome de la prostate.
  • Antécédents de maladie intestinale inflammatoire ou de tout syndrome de malabsorption ou d’affections qui pourraient entraver l'absorption entérale.
  • Antécédents cliniquement significatifs de maladie hépatique concordant avec la classe B ou C du score de Child-Pugh.
  • Galactosémie, malabsorption du glucose-galactose ou déficit en lactase.
  • Antécédents de cancer, à l’exception d’un carcinome basocellulaire cutané ou tout autre cancer pour lequel le patient est guéri depuis au moins 5 ans.
  • Hypertension non contrôlée définie par une pression artérielle systolique (PAS) ≥ 140 mm Hg ou une pression artérielle diastolique (PAD) ≥ 90 mm Hg. Les patients ayant des antécédents d'hypertension sont autorisés à condition que leur pression artérielle soit contrôlée par un traitement antihypertenseur.
  • Patient ayant un risque d’avoir un trouble du rythme cardiaque / allongement de l’intervalle QT : torsades de pointes, arythmies ventriculaires, insuffisance cardiaque congestive, hypokaliémie ou syndrome du QTc long congénital ou acquis, allongement anormal de l’intervalle QTc > 500 ms, survenue d’un angor sévère ou instable, d’un infarctus du myocarde, d’événements thromboemboliques artériels ou veineux (par ex. embolie pulmonaire, AVC y compris les accidents ischémiques transitoires) ou d’arythmies ventriculaires cliniquement significatives dans les 6 mois précédant la randomisation.
  • Antécédents de convulsions ou de maladie prédisposant aux convulsions, perte de connaissance dans l’année précédant la randomisation dans l’étude ; malformation cérébrale artérioveineuse ou masses intracrâniennes telles que schwannome ou méningiome causant un œdème ou effet de masse).
  • Traitement antérieur par hormonothérapie pour un cancer de la prostate.
  • Traitement antérieur par radiothérapie pelvienne.
  • Tout traitement connu pour diminuer le seuil de convulsions doit être interrompu ou remplacé par un autre traitement au moins 4 semaines avant l’inclusion dans l'étude.
  • Tout traitement médicamenteux connu favorisant un allongement du QTc.
  • Patient déjà inclus dans une autre étude clinique ou ayant pris un médicament expérimental dans les 30 jours précédant son inclusion dans l’étude.
  • Castration chirurgicale ou chimique.
  • Hypersensibilité connue à l'apalutamide ou à l'un de ses excipients.
  • Patient non enclin et incapable de se conformer au protocole pendant toute la durée de l'étude, incluant le traitement, les examens et les visites prévues au protocole.
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Refus ou incapacité à avaler un traitement.

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans progression.

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