Étude CLavSyn : étude de phase 2 randomisée évaluant l’intérêt d’une intensification thérapeutique chez des patients ayant un cancer colorectal métastatique non préalablement traité et avec un taux élevé de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble.

Type(s) de cancer(s) :

  • Cancer colorectal métastatique non préalablement traité avec un taux élevé de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble.

Spécialité(s) :

  • Chimiothérapie
  • Immunothérapie - Vaccinothérapie

Sexe :

hommes et femmes

Catégorie âge :

Entre 18 et 75 ans.

Promoteur :

Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Besançon

Etat de l'essai :

clos aux inclusions

Avancement de l'essai :

Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 04/08/2017
Fin d'inclusion prévue le : 15/04/2021
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: -
Tous pays: 177
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: -
Tous pays: -

Résumé

Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième chez l’homme. Il touche le côlon et le rectum et se développe lentement pendant 5 à 10 ans avant de s’étendre à d’autres parties du corps. Le cancer colorectal peut former des métastases notamment dans le foie ou dans les poumons, s’il n’est pas détecté à temps. Le traitement du cancer colorectal métastatique se fait souvent par une thérapie ciblée seule ou associée à une chimiothérapie. L’augmentation du nombre des chimiothérapies et des biothérapies disponibles nécessite un effort de recherche pour mieux individualiser les stratégies thérapeutiques et sélectionner les patients éligibles aux biothérapies. De plus, il est aujourd’hui possible d’intensifier la chimiothérapie pour le traitement des cancers du côlon métastatique en combinant dès la première ligne le 5 fluorouracile, l’irinotécan et l’oxaliplatine (FOLFIRINOX ou FOLFOXIRI) avec ou sans bévacizumab. Le bévacizumab est un anticorps monoclonal dirigé contre le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire il permet de limiter la vascularisation du cancer et de limiter ainsi sa croissance en le privant d’apport nutritif et d’oxygénation. L’objectif de cette étude sera d’évaluer l’intérêt d’une intensification thérapeutique chez des patients ayant un cancer colorectal métastatique non préalablement traité avec un taux élevé de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble. Les patients seront répartis en 2 groupes selon leur taux de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble. Les patients du 1er groupe, ayant des taux de de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble supérieurs à la normale, seront répartis de façon aléatoire en 2 sous-groupes : - Les patients du 1er sous-groupe recevront une chimiothérapie standard dite FOLFOXIRI (acide folinique, 5-FU, oxaliplatine et irinotécan) associé à bévacizumab. Le traitement sera répété tous les 14 jours jusqu’à 12 fois. Les patients recevront ensuite une chimiothérapie de maintenance dite LV5FU (acide folinique, 5-FU) associé à du bévacizumab tous les 14 jours, ou une chimiothérapie par capécitabine associé à du bévacizumab tous les 21 jours. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. - Les patients du 2ème sous-groupe recevront une chimiothérapie standard dite FOLFOX (acide folinique, 5-FU, oxaliplatine) ou dite FOLFIRI (acide folinique, 5-FU, irinotécan) associé à du bévacizumab. Le traitement sera répété tous les 14 jours jusqu’à 12 fois. Les patients recevront ensuite une chimiothérapie de maintenance dite LV5FU (acide folinique, 5-FU) associé à du bévacizumab tous les 14 jours, ou une chimiothérapie par capécitabine associé à du bévacizumab tous les 21 jours. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients du 2ème groupe, ayant des taux de de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble normaux, recevront une chimiothérapie standard. Le traitement sera répété en l’absence de progression ou d’intolérance au traitement. Les patients seront suivis tous les 3 mois pendant 4 ans.

Population cible

  • Type de cancer : thérapeutique
  • Sexe : hommes et femmes
  • Age : Entre 18 et 75 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF3668
  • EudraCT/ID-RCB : 2016-004658-14
  • Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT03117972  

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Oui
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 2
  • Etendue d'investigation : multicentrique - France

Contacts de l’essai

Scientifique de l'essai

- NON PRéCISé

,
null ,

Contact public de l'essai

- NON PRéCISé

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Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : Chemotherapy intensification in patients with high lactate dehydrogenase values and soluble syndecan-1 levels. Etude CLavSyn.

Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée, en double aveugle, en groupes parallèles et multicentrique. Les patients sont répartis en 2 groupes selon leur taux de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble. Groupe 1 : les patients ayant des taux de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble supérieurs à la normale sont randomisés en 2 bras. - Bras A : les patients reçoivent une chimiothérapie standard de type FOLFOXIRI (acide folinique, 5-fluorouracile, oxaliplatine et irinotécan) à J1 et J15, en association avec du bévacizumab. Le traitement est répété tous les 14 jours jusqu’à 12 cures. Les patients reçoivent ensuite une chimiothérapie de maintenance de type LV5FU (acide folinique, 5-fluorouracile) associé à du bévacizumab tous les 14 jours, ou une chimiothérapie par capécitabine et bévacizumab tous les 21 jours. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou de toxicités. - Bras B : les patients reçoivent une chimiothérapie standard de type FOLFOX (acide folinique, 5-fluorouracile, oxaliplatine) ou de type FOLFIRI (acide folinique, 5-fluorouracile et irinotécan) à J1 associé à du bévacizumab. Le traitement est répété tous les 14 jours jusqu’à 12 cures. Les patients reçoivent ensuite une chimiothérapie de maintenance par LV5FU (acide folinique, 5-fluorouracile) et bévacizumab tous les 14 jours ou une chimiothérapie par capécitabine et bévacizumab tous les 21 jours. Le traitement est répété en l’absence de progression de la maladie ou la survenue d’une toxicité. Groupe 2 : les patients ayant des taux de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble normaux reçoivent une chimiothérapie standard. Le traitement est répété l’absence de progression de la maladie ou la survenue d’une toxicité. Les patients sont suivis tous les 3 mois pendant 4 ans.

Objectif(s) principal(aux) : Évaluer l’intérêt de l’intensification de la chimiothérapie FOLFOXIRI en association avec du bévacizumab chez des patients ayant un cancer colorectal métastatique non préalablement traité avec un taux élevé de lactate déshydrogénase et de syndecan-1 soluble.

Objectifs secondaires :

  • Évaluation de la survie globale.
  • Déterminer le taux de réponses objectives.
  • Déterminer le taux de patients ayant reçu un traitement de 2ème et 3ème ligne.
  • Évaluer les biomarqueurs liés à l’angiogenèse et au microenvironnement tumoral.
  • Rechercher les biomarqueurs complémentaires au Syndecan-1 et à la lactate déshydrogénase.
  • Évaluer l’impact de l’intensification de la chimiothérapie sur la qualité de vie du patient.
  • Comparer le rapport coût-efficacité des deux stratégies thérapeutiques.
  • Comparer le statut immunologique dans les cellules mononuclées périphériques avant et après chimiothérapie.
  • Évaluer l’intérêt du dosage dynamique de l’ADN plasmatique et de l’hétérogénéité tumorale.

Critères d’inclusion :

  • Âge ≥ 18 ans et ≤ 76 ans.
  • Adénocarcinome colorectal prouvé histologiquement, en situation métastatique, avec des métastases non résécables d’emblée et mesurables selon RECIST 1-1, traité par chimiothérapie adjuvante jusqu’à 6 mois avant le début du traitement de l’étude et éligible pour une chimiothérapie de 1ère ligne.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 2 x 10^9/L, taux de plaquettes ≥ 100 x 10^9/L, hémoglobine ≥ 9 g/dL.
  • Fonction hépatique : bilirubine sérique < 3 x LNS (≤ 2,5 x LNS chez les patients traités par irinotécan), albumine ≥ 30 g/dL.
  • Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min (formule de Cockcroft-Gault ou MDRD) et protéinurie < 2.
  • Fonction de coagulation : taux de prothrombine > 50 % et facteur V > 50 %.
  • Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et pendant au moins 6 mois après l’arrêt du traitement par bévacizumab, au moins 4 mois après l’arrêt du traitement par oxaliplatine et au moins 30 jours après l’arrêt de l’irinotécan, du 5-fluorouracile et de la capécitabine pour les femmes, au moins 6 mois après l’arrêt du traitement par oxaliplatine et au moins 3 mois après l’arrêt du 5-fluorouracile, l’irinotécan et de capécitabine pour les hommes.
  • Test de grossesse sérique négatif avant le début du traitement de l’étude
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critères de non inclusion :

  • Métastases cérébrales.
  • Antécédent de maladie auto-immune ou de maladie infectieuse aigue.
  • Occlusion ou sub-occlusion intestinale, antécédent de maladie inflammatoire intestinale, fistule ou perforation gastro-intestinale.
  • Neuropathie périphérique de grade ≥ 2.
  • Insuffisance hépatique sévère.
  • Insuffisance hépatique sévère.
  • Hypokaliémie, hypomagnésémie et hypocalcémie corrigée ou ionisée.
  • Déficit complet connu en dihydropyrimidine déshydrogénase.
  • Contre-indication aux traitements de l’étude.
  • Antécédent de cancer dans les 2 ans précédant le diagnostic du cancer de l’étude (les patients ayant un cancer basocellulaire ou un cancer du col in situ sont autorisés).
  • Maladie cardiaque active cliniquement significative notamment un intervalle QT-QTc > 450 msec pour les hommes et > 470 msec pour les femmes, un risque de thrombose artérielle, un risque hémorragique, une thrombose veineuse profonde sans traitement anti-coagulant efficace ou traitement anti-coagulant non équilibré, une hypertension artérielle non contrôlée par traitement médical avec une pression artérielle diastolique ≥ 90 mmHg ou systolique ≥ 150 mmHg.
  • Traitement par millepertuis.
  • Vaccin amarile.
  • Traitement par sorivudine ou ses analogues chimiquement apparentés notamment la brivudine.
  • Traitement antérieur par chimiothérapie ou thérapie ciblée.
  • Chirurgie majeure dans les 28 jours précédant le début du traitement de l’étude.
  • Hypersensibilité aux produits de cellules ovariennes de hamster chinois ou à d’autres anticorps recombinants humains ou humanisés, allergie de grade 3 ou 4 à un des composants du traitement de l’étude.
  • Maladie psychiatrique ou trouble neuropsychiatrique pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole (les patients ayant une pathologie psychiatrique stable depuis plus de 6 mois, sans défaut de compréhension de l’étude, et suivi régulièrement par un spécialiste sont autorisés).
  • Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans progression.

Carte des établissements