Etude COLIBRI : étude pilote visant à évaluer l’impact immunitaire et la sécurité de la combinaison nivolumab et ipilimumab avant le traitement initial par radio-chimiothérapie, chez des patientes ayant un cancer du col de l’utérus.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Cancer du col de l’utérus.
Spécialité(s) :
- Radiothérapie
- Chimiothérapie
- Immunothérapie - Vaccinothérapie
Sexe :
femmes
Catégorie âge :
Supérieur ou égal à 18 ans.
Promoteur :
Groupe ARCAGY-GINECO
Etat de l'essai :
clos aux inclusions
Financement :
Bristol Myers Squibb (BMS)
Collaborations :
Groupe des Investigateurs Nationaux pour l'Étude des Cancers de l'Ovaire et du Sein (GINECO)
Avancement de l'essai :
Ouverture effective le : 28/06/2020
Nombre d'inclusions prévues : 40
Nombre effectif : 16 au 23/12/2020
Clôture prévue le : 28/06/2021
Résumé
Le cancer du col de l’utérus correspond au développement d’une tumeur maligne de la muqueuse du col utérin. On considère ce cancer comme une affection tumorale d’origine infectieuse à évolution lente. Dans la majorité des cas, le cancer du col de l’utérus survient après une exposition prolongée au papillomavirus humain (HPV). En effet, la présence au long cours du virus dans la muqueuse a un effet délétère sur les cellules saines qui peuvent se transformer en cellules cancéreuses. C’est la prolifération de ces cellules cancéreuses peu nombreuses au départ qui conduit à l’apparition d’une masse plus ou moins organisée qualifiée de tumeur. Comme les tumeurs apparaissent dans la muqueuse, on les appelle aussi carcinomes épidermoïdes et ils représentent près de 85 % des cas de cancer du col de l’utérus. L'ipilimumab est un anticorps monoclonal contre un antigène spécifique : la protéine CTLA-4. L'inhibition de ce récepteur présent sur les lymphocytes T a pour conséquence l'activation du lymphocyte T. Le nivolumab est un anticorps monoclonal agissant sur le système immunitaire et induisant une inhibition de la prolifération des cellules cancéreuses. Le nivolumab cible et bloque une protéine appelée PD-1 à la surface de certaines cellules du système de défense du corps (cellules immunitaires), appelées lymphocytes T. Le blocage de PD-1 active les lymphocytes T et permet de tuer les cellules cancéreuses. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact immunitaire et la sécurité de la combinaison nivolumab et ipilimumab avant le traitement initial par radio-chimiothérapie chez des patientes ayant un cancer du col de l’utérus. Les patientes recevront de l’ipilimumab toutes les 4 semaines, et du nivolumab toutes les 2 semaines lors de la première cure puis toutes les 4 semaines lors des cures suivantes. Ce traitement est répété toutes les 4 semaines. Puis les patientes recevront une radio-chimiothérapie de 5 semaines selon les pratiques locales, et 4 à 6 semaines après la radio-chimiothérapie, elles recevront du nivolumab toutes les 4 semaines pendant 6 mois en l’absence d’intolérance. Les patientes auront des examens pendant l’étude, tels que des bilans sanguins, des ECG, des IRM pelvien et des PET-CT et des biopsies
Population cible
- Type de cancer : exploratoire
- Sexe : femmes
- Age : Supérieur ou égal à 18 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF4197
- EudraCT/ID-RCB : 2019-002271-34
- Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT04256213
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : exploratoire
- Essai avec tirage au sort : Non
- Essai avec placebo : Non
- Phase : sans
- Etendue d'investigation : multicentrique - France
Contacts de l’essai
Scientifique de l'essai
Isabelle RAY-COQUARD
28 rue Laennec,
69373 Lyon,
04 78 78 51 75
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : Etude pilote multicentrique évaluant l’impact immunitaire et la sécurité de la combinaison nivolumab et ipilimumab avant le traitement initial par radio-chimiothérapie dans le cancer du col de l’utérus.
Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude pilote, à simple bras et multicentrique. Les patientes reçoivent du nivolumab IV et de l’ipilimumab IV à J1, et du nivolumab IV à J15 de la première cure. Le traitement est répété tous les 28 jours. Puis, les patientes reçoivent une radio-chimiothérapie pendant 5 semaines selon les pratiques locales. Puis 4 à 6 semaines après la radio-chimiothérapie, elles reçoivent du nivolumab toutes les 4 semaines pendant 6 mois, en l’absence de toxicité inacceptable. Les patientes sont suivies activement pendant 12 mois environ ou jusqu’à progression de la maladie. Des données sont recueillies au maximum 3 ans après le démarrage du traitement. Les patientes ont des examens à pratiquer pendant l’étude, tels que des bilans sanguins, des ECG, des IRM pelvien et des PET-CT et des biopsies.
Objectif(s) principal(aux) : Evaluer l’évolution du rapport CD8+/FOXP3+ dans les lymphocytes avant et après traitement.
Objectifs secondaires :
- Evaluer la tolérance de la combinaison thérapeutique.
- Evaluer le taux de réponse objective et l’activité clinique de la combinaison thérapeutique.
- Evaluer les modifications biologiques du micro-environnement de la tumeur.
Critères d’inclusion :
- Femme d’âge ≥ 18 ans.
- Diagnostic confirmé histologiquement du carcinome épidermoïde cervical de stade IB3 à IVa (FIGO 2018).
- Patiente devant bénéficier d’un traitement par radio-chimiothérapie (traitement standard).
- Patiente acceptant d’avoir une nouvelle biopsie du col de l’utérus.
- Indice de performance ≤ 2.
- Fonction hématologique : globules blancs ≥ 2 x 10^9/L pendant les 4 semaines précédant la première administration ; polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 10^9/L pendant les 4 semaines précédant la première administration ; plaquettes ≥ 100 x 10^9/L pendant les 2 semaines précédant la première administration ; hémoglobine ≥ 8 g/dL pendant les 2 semaines précédant la première administration.
- Fonction hépatique : transaminases ≤ 3 x LNS ; bilirubine ≤ 1,5 x LNS (sauf pour les patientes ayant un syndrome de Gilbert qui doivent avoir une bilirubine directe normale).
- Fonction thyroïdienne normale, hypothyroïdie subclinique (hormone stimulant la thyroïde < 10 mIU/mL) ou ayant une hypothyroïdie contrôlée avec une supplémentation thyroïdienne appropriée.
- Fonction rénale : créatinine sérique ≤ 2 x LNS ou clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min (Cockcroft-Gault).
- Contraception hautement efficace et ce pendant la durée du traitement et au moins 5 mois après l’arrêt de la dernière dose du nivolumab pour les femmes en âge de procréer.
- Test de grosses négatif (sanguin ou urinaire) pour les femmes en âge de procréer.
- Affiliation à un régime de sécurité sociale.
- Consentement éclairé signé.
Critères de non inclusion :
- Métastases connues ou suspectées du SNC, métastases non traitées du SNC.
- Patients immunodéprimés (sous immunosuppresseurs).
- Maladies cardiovasculaires significatives ou non contrôlées incluant, mais ne se limitant pas à l’infarctus du myocarde ou AVC, ou AIT dans les 6 derniers mois ; un angor non contrôlé au cours des 3 derniers mois ; des antécédents d’autres maladies cardiaques cliniquement significatives (NYHA ≥ III-IV) ; tout antécédent d’arythmie cliniquement significative ; un intervalle QT corrigé pour la fréquence cardiaque en utilisant la formule de Friderica > 480 msec ou une oxygénothérapie journalière liée à une maladie cardiovasculaire.
- Maladie auto-immune active, connue ou soupçonnée (sauf vitiligo, psoriasis, alopécie, diabète de type I, hypothyroïdie ne nécessitant qu’un traitement hormonal de substitution).
- Antécédents de tumeurs malignes autres que la maladie à l’étude (sauf carcinome basocellulaire ou épidermoïde de la peau ou carcinome in situ du col de l’utérus), sauf si la patiente est indemne de la maladie depuis au moins 3 ans.
- Tumeurs hématologiques.
- Patiente utilisant simultanément d’autres agents antinéoplasiques expérimentaux ou approuvés.
- Patiente pouvant bénéficier d’une chimiothérapie néoadjuvante avant la radio chimiothérapie.
- Traitement préalable avec un inhibiteur de contrôle immunitaire.
- Traitement concomitant avec des doses thérapeutiques d’anticoagulants (prophylaxie autorisée si dose faible).
- Patiente atteinte d’une infection nécessitant un traitement systémique avec des corticoïdes (prednisone > 10 mg par jour) ou d’autres médicaments immunosuppresseurs dans les 14 jours précédant l’administration du médicament à l’étude.
- Antécédents de transplantation d’organes.
- Toute intervention chirurgicale majeure survenant dans les 4 semaines précédant l’administration du traitement de l’étude. Si intervention chirurgicale avant, le patient doit avoir guéri des effets de l’intervention au moins 14 jours avant la première dose du traitement à l’étude.
- Contre-indication à l’utilisation du nivolumab et de l’ipilimumab conformément au RCP.
- Toute condition pouvant empêcher la patiente de se conformer aux contraintes du protocole.
- Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
- Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Variation relative du rapport CD8+/FOXP3+ dans les lymphocytes.
Carte des établissements
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Centre Léon Bérard
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Institut de Cancérologie de Lorraine - Alexis Vautrin
6 Avenue de Bourgogne
54500 Vandoeuvre-lès-Nancy
Lorraine03 83 59 83 31
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Centre François Baclesse
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Centre Armoricain Radiothérapie d'Imagerie médicale et d'Oncologie (CARIO)
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Centre Jean Perrin
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Hôpital Dupuytren
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Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon
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Institut Curie - site de Paris
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Oncopole Claudius Regaud
20-24 rue du Pont Saint-Pierre
31052 Toulouse
Midi-Pyrénées05 61 42 42 42