Etude FIGHT-205 : étude de phase 2, randomisée visant à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du pémigatinib associé au pembrolizumab par rapport au pémigatinib seul et par rapport à un traitement standard, comme traitement de première ligne, chez des patients ayant un carcinome urothélial métastatique ou inopérable et inéligibles au cisplatine dont les tumeurs expriment une mutation ou un réarrangement du FGFR3.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Carcinome urothélial métastatique ou inopérable
Spécialité(s) :
- Chimiothérapie
- Thérapies Ciblées
- Immunothérapie - Vaccinothérapie
Sexe :
hommes et femmes
Catégorie âge :
Supérieur ou égal à 18 ans.
Promoteur :
Incyte
Etat de l'essai :
clos aux inclusions
Avancement de l'essai :
Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 12/11/2019
Fin d'inclusion prévue le : 30/11/2022
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: -
Tous pays: 372
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: -
Tous pays: -
Résumé
Le carcinome urothélial est le type le plus fréquent de cancer de la vessie, il représente plus de 90% de tous les cancers de la vessie. Il peut subvenir dans n’importe quelle partie de l’appareil urinaire (le bassinet du rein, l’uretère, la vessie ou l’urètre). Ce cancer peut être non invasif, affectant uniquement le revêtement de la vessie, ou invasif, s’il envahit d’autres couches de la paroi de la vessie. Lors du diagnostic, 40 à 50% des patients ont une tumeur invasive. Le pémigatinib est inhibiteur du récepteur du facteur de croissance du fibroblaste (FGFR) types 1, 2 et 3 en se liant au FGFR il entraine l’inhibition de la prolifération dans les cellules tumorales. Le pembrolizumab est un anticorps monoclonal dirigé contre la protéine PD-1 et utilisé comme médicament anticancéreux. Il a été testé dans un premier temps dans les mélanomes réfractaires à l'ipilimumab. Il permet la régression de certaines lésions avec une amélioration de la durée de rémission et s'avère meilleur que l'ipilimumab, tant en termes de tolérance que de durée de survie sans aggravation. En tant que traitement adjuvant des mélanomes stade III réséqués, il permet une augmentation du taux de rémission. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du pémigatinib associé au pembrolizumab par rapport au pémigatinib seul et par rapport à un traitement standard, comme traitement de première ligne, chez des patients ayant un carcinome urothélial métastatique ou non opérable et non éligibles au cisplatine et dont les tumeurs expriment une mutation ou un réarrangement du FGFR3. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 3 groupes. Les patients du 1er groupe recevront du pémigatinib 1 fois par jour, associé à du pembrolizumab 1 fois toutes les 3 semaines. Les patients du 2ème groupe recevront du pémigatinib, 1 fois par jour jusqu’à progression de la maladie. Les patients du 3ème groupe recevront de la gemcitabine 1 fois par semaine pendant 2 semaines, associé à du carboplatine pendant 2 jours toutes les 3 semaines ou du pembrolizumab, une fois toutes les 3 semaines. Le traitement sera répété toutes les 3 semaines. Les patients qui recevront du pembrolizumab pourront en recevoir jusqu’à 35 administrations (soit environ 2 ans). Les patients auront une visite de suivi ayant lieu 30 jours après la dernière administration du traitement.
Population cible
- Type de cancer : thérapeutique
- Sexe : hommes et femmes
- Age : Supérieur ou égal à 18 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF4223
- EudraCT/ID-RCB : 2019-000721-50
- Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT04003610
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Oui
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 2
- Etendue d'investigation : multicentrique - Monde
Contacts de l’essai
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : Étude multicentrique de phase 2, en ouvert, randomisée, visant à évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du pémigatinib plus pembrolizumab versus pémigatinib seul versus traitement standard comme traitement de première intention du carcinome urothélial métastatique ou inopérable chez des patients inéligibles au cisplatine dont les tumeurs expriment une mutation ou un réarrangement du FGFR3 (FIGHT-205).
Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 2 randomisée et multicentrique. Les patients sont randomisés en 3 bras : - Bras A : les patients reçoivent du pémigatinib PO, 1 fois par jour et du pembrolizumab IV, une fois toutes les 3 semaines. - Bras B : les patients reçoivent du pémigatinib PO, 1 fois par jour. Les patients peuvent recevoir ce traitement jusqu’à progression de la maladie. - Bras C : les patients reçoivent la gemcitabine IV à J1 et J8 et la carboplatine IV à J1 et J2 ou le pembrolizumab IV, une fois toutes les 3 semaines. Les patients qui reçoivent du pembrolizumab peuvent en recevoir jusqu’à 35 administrations (soit environ 2 ans). Une cure dure 21 jours. Les patients ont une visite de suivi ayant lieu 30 jours après la dernière administration du traitement.
Objectif(s) principal(aux) : Évaluer et comparer la survie sans progression (SSP) chez des patients traités par pémigatinib en association avec le pembrolizumab et par le pémigatinib seul par rapport au traitement standard.
Critères d’inclusion :
- Age ≥ 18 ans.
- Carcinome urothéliale métastatique ou non résécable, confirmé histologiquement (composante urothéliale ≥ 50 %).
- Au moins une lésion cible mesurable selon les critères RECIST1.1.
- Inéligible au cisplatine ou à quelconque chimiothérapie à base de platine.
- Mutation ou réarrangement connu(e) du gène FGFR3.
- Indice de performance < 2 (OMS).
- Fonction hématologique : plaquettes > 100 x 10^9/L ; hémoglobine > 9 g/dL ; neutrophiles > 1,5 x 10^9/L.
- Fonction hépatique : transaminases < 2,5 x LNS (5 x LNS pour les métastases hépatiques) ; bilirubine totale < 1,5 x LNS (sauf si syndrome de Gilbert ou métastases hépatiques < 2,5 x LNS).
- Fonction rénale : clairance de la créatinine > 30 mL/min (Cockcroft-Gault).
- Résultats biochimiques : phosphate sérique ≤ LNS ; calcium sérique compris dans les valeurs de références du laboratoire.
- Fonction de la coagulation : INR ou TP, TC ou TCA < 1,5 x LNS (sauf si traitement anticoagulant avec TP ou TCA dans la marge thérapeutique d’utilisation prévue des anticoagulants).
- Contraception efficace pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et pendant au moins 120 jours après la dernière administration de pémigatinib et/ou de pembrolizumab ou au moins pendant 180 jours après la dernière dose de chimiothérapie.
- Consentement éclairé signé.
Critères de non inclusion :
- Maladie éligible à un traitement local à visée curative.
- Tumeur avec une composante neuroendocrine ou à petites cellules.
- Métastases du SNC (sauf si le traitement local est terminé).
- Signes actuels d’un trouble cliniquement significatif de la cornée (notamment d’une kératopathie bulleuse/en bandelettes, d’une abrasion de la cornée, d’une inflammation/ulcération et d’une kératoconjonctivites, etc.) ou de la rétine (notamment d’une dégénérescence maculaire/rétinienne, d’une rétinopathie diabétique ou d’un décollement de la rétine, etc.), confirmé par un examen ophtalmologique.
- Antécédents de trouble de l’homéostasie phosphocalcique ou de déséquilibre minéral systémique avec calcification ectopique des tissus mous (exceptions : calcifications fréquemment observées dans les tissus mous, tels que la peau, les reins, les tendons ou les vaisseaux sanguins, dues à une blessure, à une maladie ou au vieillissement, en l’absence d’un déséquilibre minéral systémique).
- Maladie cardiaque cliniquement significative ou non contrôlée (angor instable, infarctus aigu du myocarde dans les 6 mois précédant l’administration du traitement à l’étude, insuffisance cardiaque congestive de classe IV sur l’échelle NHYA ou arythmie incontrôlée).
- Antécédents connus de tuberculose active.
- Antécédents d’hypovitaminose D nécessitant des doses supra physiologiques (p. ex. 50 000 UI/semaine) pour pallier la carence. Les patients recevant des compléments de vitamine D sont autorisés.
- Tumeur maligne connue en progression ou ayant nécessité un traitement actif au cours des trois dernières années (sauf carcinome basocellulaire de la peau, carcinome épidermoïde de la peau ou carcinome in situ ayant fait l’objet d’un traitement potentiellement curatif ; antécédents de cancer de la prostate (de stade T2NxMx ou inférieur avec un score de Gleason ≤ 7) traité avec intention définitive au moins un an avant l’entrée dans l’étude peuvent être acceptés, sous réserve de guérison attestée du cancer de la prostate et à l’exception d’un cancer de la prostate non triaté, à faible rique (score de Gleason ≤ 6), sous surveillance active et avec un temps de doublement du PSA de plus d’un an).
- Antécédents ou présence d’anomalies à l’ECG avec QTcF > 480 ms à la sélection. Si l’intervalle JTc est utilisé à la place de l’intervalle QTc, le JTc doit être ≤ 340 ms.
- Maladie infectieuse active, chronique ou en cours, nécessitant un traitement systémique antibiotique, antifongique ou antiviral dans les 2 semaines précédant la première dose du traitement à l’étude.
- Antécédents de maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique au cours des deux dernières années.
- Antécédents de pneumopathie inflammatoire (non infectieuse) ayant nécessité la prise de corticoïdes, être actuellement atteint de pneumopathie inflammatoire ou présenter des signes de maladie pulmonaire interstitielle.
- Antécédent de chimiothérapie systémique pour le traitement de cette pathologie (sauf chimiothérapie adjuvante à base de platine, après une cystectomie radicale, avec récidive > 12 mois après la fin du traitement ou chimiothérapie néoadjuvante à base de platine, avec récidive > 12 mois après la fin du traitement).
- Trouble psychiatrique ou un trouble de toxicomanie connu susceptible d’influer sur la capacité du patient à se conformer aux exigences de l’étude.
- Traitement antérieur par un inhibiteur sélectif des gènes FGFR.
- Traitement antérieur par un agent anti-PD-1, anti-PD-L1 ou anti PD-L2, ou par un agent ciblant un autre récepteur co-inhibiteur des lymphocytes T.
- Traitement antérieur par des médicaments ou produits expérimentaux anticancéreux pour une maladie non résécable et/ou métastatique (sauf chimiothérapie adjuvante/néoadjuvante à base de platine terminée dans les 12 mois avant le début du traitement à l’étude).
- Traitement anticancéreux concomitant.
- Antécédents de radiothérapie sur un site métastatique, sans utilisation d’une chimiothérapie radio sensibilisante dans les trois semaines précédant la première dose du traitement à l’étude, à l’exception d’une radiothérapie palliative pour le traitement de lésions osseuses, qui est autorisée en cas de fin de l’irradiation deux semaines avant le début du traitement à l’étude. Les patients doivent s’être remis de toutes les toxicités liées à la radiothérapie et ne pas avoir besoin de corticoïdes.
- Traitement par inhibiteur ou inducteur puissant du CYP3A4 ou de tout inducteur modéré du CYP3A4 dans les 14 jours ou 5 demi-vies précédant la première dose de traitement à l’étude.
- Traitement par facteur de croissance hématopoïétique, tels que le G-CSF ou GM-CSF dans les 14 jours précédant le début du traitement à l’étude.
- Vaccin vivant dans les 30 jours précédant la première dose du produit à l’étude. L’injection de vaccins pour le traitement de la grippe saisonnière est autorisée. Le vaccin intranasal antigrippal (p. ex. FluMist ®) n’est pas autorisé.
- Patient sous hémodialyse.
- Diagnostic d’immunodéficience ou être sous traitement systémique par corticoïdes (à une dose supérieure à 10 mg par jour d’équivalent prednisone) ou sous toute autre forme de traitement immunosuppresseur au cours des sept jours précédant la randomisation.
- Antécédents d’allogreffe de tissus/d’organe solide.
- Toxicité non revenue et/ou complications associées à une intervention chirurgicale lourde avant le début du traitement.
- Hypersensibilité connue ou réaction grave au pémigatinib ou aux excipients du pémigatinib.
- Hypersensibilité aux anticorps monoclonaux (notamment au pembrolizumab) et/ou à l’un de leurs excipients.
- Hypersensibilité grave (de grade ≥ 3) au carboplatine et/ou à la gemcitabine et à l’un de leurs excipients.
- Toute contre-indication au pembrolizumab, à la gemcitabine ou au carboplatine.
- Toute condition pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
- Incapacité à avaler un traitement par voie orale.
- Sérologie VHB, VHC ou VIH positive connue (aucun test ne sera fait).
- Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans progression.
Carte des établissements
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Poitiers
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Centre Léon Bérard
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Institut Paoli-Calmettes (IPC)
232 boulevard de Sainte Marguerite
13273 Marseille
PACA04 91 22 37 46
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Centre Eugène Marquis
Rue de la Bataille Flandres-Dunkerque
35042 Rennes
Bretagne02 99 25 31 82
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Institut Jean Godinot
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Polyclinique Blois
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Centre Hospitalier Lyon-Sud
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Institut régional du Cancer de Montpellier (ICM) Val d'Aurelle
Parc Euromédecine
34298 Montpellier
Languedoc-Roussillon04 67 61 31 52
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Hôpital Saint André
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Hôpital Jean Minjoz
3 boulevard Alexandre Fleming
25030 Besançon
Franche-Comté03 81 66 81 66
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Hôpital Henri Mondor
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Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon
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Hôpital Carémeau
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Hôpital Cochin
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Institut Universitaire du Cancer Toulouse (IUCT) - Oncopole
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Hôpital Foch
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Institut Curie - site de Paris
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Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP)
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Centre Paul Strauss
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Hôpitaux Universitaire (HU) Pitié Salpétrière - Charles Foix