Étude KEYLYNK-006 : étude de phase 3 randomisée évaluant l’efficacité du pembrolizumab en association avec le pémétrexed et un sel de platine (carboplatine ou cisplatine), suivie d’une phase de maintenance par du pembrolizumab associé à de l’olaparib par rapport à du pembrolizumab associé à du pémétrexed en traitement de première ligne chez des patients ayant un cancer du poumon métastatique non à petites cellules non épidermoïde.

Type(s) de cancer(s) :

  • Cancer du poumon métastatique non à petites cellules non épidermoïde.

Spécialité(s) :

  • Chimiothérapie
  • Thérapies Ciblées
  • Immunothérapie - Vaccinothérapie

Sexe :

hommes et femmes

Catégorie âge :

Supérieur ou égal à 18 ans.

Promoteur :

Merck Sharp & Dohme (MSD)

Etat de l'essai :

clos aux inclusions

Avancement de l'essai :

Ouverture prévue le : 02/07/2019
Ouverture effective le : 28/06/2019
Fin d'inclusion prévue le : 13/08/2024
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: -
Tous pays: 792
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: 1005
Nombre de centre prévus :
France: -
Tous pays: -

Résumé

Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) est la forme de cancer du poumon la plus répandue, représentant environ 85% des 1,8 million de nouveaux cas de cancer du poumon diagnostiqués chaque année dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Le récepteur aux facteurs de croissance de l’épiderme (EGFR) est l’une des nombreuses protéines victimes d’altérations génétiques uniques identifiées dans le CBNPC qui affecte environ 15 à 21% de tous les patients qui en sont atteints. Le pembrolizumab est un anticorps monoclonal dirigé contre la protéine PD-1 et est un traitement d’immunothérapie. Il agit en empêchant les cellules cancéreuses de lutter contre les cellules immunitaires, en bloquant un récepteur impliqué dans l’induction de la mort cellulaire. La chimiothérapie (appelée aussi chimio) est un traitement du cancer qui repose sur l’utilisation de médicaments. Elle vise à éliminer les cellules cancéreuses quel que soit l’endroit où elles se trouvent dans le corps. Y compris celles qui n’ont pas été repérées par les examens d'imagerie. La chimiothérapie par voie générale agit soit en les détruisant directement, soit en les empêchant de se multiplier. On parle aussi de traitement systémique. Le carboplatine est une molécule qui se fixe à l’ADN et empêche sa réplication, ce qui conduit à la mort cellulaire des cellules cancéreuses. L'olaparib est un puissant inhibiteur des enzymes poly ADP-ribose polymérase humaines (PARP). Il bloque la croissance de certaines lignées de cellules tumorales et la croissance tumorale, soit en monothérapie, soit en association avec des chimiothérapies de référence. Les PARP sont nécessaires à la réparation efficace des cassures simple brin de l'ADN. L'olaparib empêche la dissociation de la PARP et la piège sur l'ADN, bloquant ainsi le processus de réparation. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité du pembrolizumab en association avec le pémétrexed et un sel de platine (carboplatine ou cisplatine), suivie d’une phase de maintenance par du pembrolizumab associé à de l’olaparib par rapport au pembrolizumab associé à du pémétrexed, en traitement de première ligne, chez des patients ayant un cancer du poumon métastatique non à petites cellules non épidermoïde. L’étude se déroulera en 2 phases : Lors de la phase d’induction, les patients recevront du pembrolizumab associé à du pémétrexed et à une chimiothérapie par des sels de platine (carboplatine ou cisplatine). Le traitement sera répété toutes les 3 semaines jusqu’à 4 fois. Lors de la phase de maintenance, les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : Les patients du 1er groupe recevront du pembrolizumab toutes les 3 semaines, associé à de l’olaparib, 2 fois par jour. Ces traitement seront répétés toutes les 3 semaines jusqu’à 31 fois en absence de critères d’interruption du traitement. Les patients du 2ème groupe recevront du pembrolizumab associé à du pémétrexed, toutes les 3 semaines jusqu’à 31 fois en absence de critères d’interruption du traitement. Les patients de chaque groupe, qui interrompent le traitement après les 35 cures traitement par pembrolizumab pour des motifs autres qu’une progression ou une intolérance, seront potentiellement éligibles à 1 année de traitement supplémentaire par pembrolizumab après apparition d’une progression de leur maladie (deuxième volet du traitement). Tous les patients seront suivis tous les 3 mois jusqu’au retrait du consentement ou la fin de l’étude. Les patients seront inclus dans l’étude pendant environ 5 ans.

Population cible

  • Type de cancer : thérapeutique
  • Sexe : hommes et femmes
  • Age : Supérieur ou égal à 18 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF4025
  • EudraCT/ID-RCB : 2018-004720-11
  • Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT03976323

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Non
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 3
  • Etendue d'investigation : multicentrique - Monde

Contacts de l’essai

Scientifique de l'essai

- NON PRéCISé

,
null ,

Contact public de l'essai

- NON PRéCISé

,
null ,

Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : Etude de Phase 3 évaluant l’association du pembrolizumab avec le pémétrexed et un sel de platine (carboplatine ou cisplatine), suivie d’une phase de maintenance par pembrolizumab et olaparib versus pembrolizumab et pémétrexed en traitement de première ligne chez des patients présentant un cancer du poumon métastatique non à petites cellules non épidermoïde.

Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée, en groupes parallèles et multicentrique. L’étude se déroule en 2 étapes : Lors de la phase d’induction non randomisée (jusqu’à 4 cures de pembrolizumab), tous les patients reçoivent du pembrolizumab associé à du pémétrexed et à du carboplatine ou du cisplatine. Lors de la phase de maintenance (jusqu’à 31 cures de pembrolizumab), les patients sont randomisés en 2 bras de traitement : - Bras A : les patients reçoivent du pembrolizumab associé à de l’olaparib. - Bras B : les patients reçoivent le même traitement que dans le bras A mais l’olaparib est remplacé par pémétrexed. Le pembrolizumab, le pémétrexed, le carboplatine et le cisplatine sont administrés en IV à J1 toutes les 3 semaines jusqu’à ce qu’un critère d’interruption spécifique soit rempli. L’olaparib est administré PO 2 fois par jour. Les patients de chaque bras, qui interrompent le traitement à l’étude après avoir reçu 35 cures de pembrolizumab pour des motifs autres qu’une progression de la maladie ou une intolérance, sont potentiellement éligibles à 1 année supplémentaire (17 cures) de pembrolizumab après progression de leur maladie (deuxième volet du traitement). Tous les patients sont suivis tous les 3 mois jusqu’au retrait du consentement ou la fin de l’étude. Les patients sont inclus dans l’étude pendant environ 5 ans. Les patients sont traités jusqu’à progression de la maladie, toxicité inacceptable ou retrait du consentement.

Objectif(s) principal(aux) : Comparer la survie sans progression dans les 2 bras de traitement (RECIST 1.1). Comparer la survie globale dans les 2 bras de traitement.

Objectifs secondaires :

  • Comparer la sécurité d’emploi et la tolérance du pembrolizumab dans les 2 bras de traitements.
  • Comparer la qualité de vie par rapport aux valeurs initiales obtenues à la randomisation.
  • Evaluer le délai avant apparition d’une réelle dégradation.

Critères d’inclusion :

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) non épidermoïde confirmé par histologie ou cytologie.
  • CPNPC non épidermoïde de stade IV (tout T, tout N, M1a, M1b ou M1c, conformément à la classification du comité mixte américain sur le cancer [American Joint Committee on Cancer, AJCC], 8e édition).
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1, comme déterminé par une évaluation de l’investigateur/du radiologue du centre local. Les lésions qui semblent mesurables, mais qui sont situées dans une zone déjà irradiée peuvent être considérées comme mesurables (éligibles pour la sélection comme lésions cibles) si elles ont montré une progression documentée depuis la fin de l’irradiation.
  • Echantillon archivé de tissu tumoral ou un nouvel échantillon de biopsie au trocart ou d’excision d’une lésion tumorale non précédemment irradiée. Les blocs tissulaires fixés au formol et inclus en paraffine (FFIP) sont privilégiés par rapport aux lames. Les nouvelles biopsies obtenues sont privilégiées par rapport aux tissus archivés. Remarque : en cas de soumission de lames coupées non colorées, les lames fraîchement coupées doivent être envoyées au laboratoire d’analyse dans les 14 jours suivant la date de coupe des lames (le manuel des procédures contient des détails sur l’envoi des tissus de tumeur).
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Consentement éclairé signé.

Critères de non inclusion :

  • Métastases actives avérées du système nerveux central et/ou d’une méningite carcinomateuse. Les patients précédemment traités pour des métastases cérébrales peuvent participer à condition qu’ils soient cliniquement stables depuis au moins 2 semaines et qu’ils ne présentent aucun signe évocateur de métastases cérébrales nouvelles ou en progression et qu’ils aient également été sevrés de corticoïdes 3 jours avant l’administration du traitement à l’étude. La stabilité des métastases cérébrales conforme à cette définition doit être établie avant l’administration de la première dose du traitement à l’étude. Les patients présentant des métastases cérébrales asymptomatiques avérées et non traitées (c’est-à-dire, absence de symptômes neurologiques, pas de nécessité de recourir à des corticoïdes, pas d’œdème environnant ou œdème environnant minime et pas de lésion > 1,5 cm) peuvent participer à l’étude ; toutefois, ils devront effectuer des examens d’imagerie réguliers du cerveau en tant que site de la maladie.
  • Antécédents de pneumopathie inflammatoire (non infectieuse) ayant nécessité des corticoïdes ou pneumopathie inflammatoire en cours. Antécédents avérés de tuberculose active.
  • Maladie auto-immune active qui a nécessité un traitement systémique dans les 2 dernières années (c’est-à-dire usage d’agents modificateurs de la maladie, de corticoïdes ou d’immunosuppresseurs). Un traitement de substitution (par ex. : thyroxine, insuline ou corticothérapie substitutive à des doses physiologiques pour une insuffisance surrénalienne ou hypophysaire) n’est pas considéré comme une forme de traitement systémique et est donc autorisé.
  • Diagnostic de déficit immunitaire ou est actuellement sous traitement chronique systémique par stéroïdes (avec des doses supérieures à 10 mg par jour d’équivalent prednisone) ou toute autre forme de traitement immunosuppresseur dans les 7 jours précédant l’administration de la première dose du traitement à l’étude.
  • Autre tumeur maligne avérée en progression ou ayant progressé et ayant nécessité un traitement actif dans les 3 dernières années. Remarque : les patients ayant un carcinome basocellulaire cutané, un carcinome épidermoïde cutané ou un carcinome in situ (par ex : carcinome du sein, cancer in situ du col de l’utérus), ayant fait l’objet d’un traitement à visée curative ne sont pas exclus.
  • Traitement antérieur par olaparib ou par un autre inhibiteur de PARP.
  • Indication pour un traitement ciblant l’EGFR, l’ALK ou le ROS1 (documentation de présence de mutations tumorales activant l’EGFR ET présence de réarrangements de gènes dus à l’ALK et au ROS1 OU absence d’une mutation K-ras).
  • Traitement systémique antérieur pour le CPNPC avancé/métastatique. Les patients ayant reçu un traitement adjuvant ou néoadjuvant sont éligibles si le traitement adjuvant/néoadjuvant a pris fin au moins 12 mois avant l’apparition de la maladie métastatique.
  • Radiothérapie du poumon > 30 Gy dans les 6 mois précédant la première dose du traitement à l’étude.
  • Traitement antérieur par un agent anti-PD-1, anti-PD-L1 ou anti- PD-L2 ou encore par un agent dirigé contre un autre récepteur co-inhibiteur ou stimulateur des lymphocytes T (p. ex., CTLA-4, OX 40, CD137).
  • Administration de facteurs stimulant la prolifération des colonies (par ex : facteur stimulant la prolifération des cellules de la lignée granuleuse [granulocyte colony-stimulating factor, G-CSF], facteur stimulant la prolifération des colonies de granulocytes et de macrophages ou érythropoïétine recombinante) dans les 28 jours avant la première dose du traitement à l’étude.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive. Aucun dépistage du VIH, de l’hépatite B ou de l’hépatite C n’est requis sauf si les autorités sanitaires locales l’exigent.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
  • Antécédents avérés de tuberculose active.
  • Infection active nécessitant une thérapie systémique.

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans progression et survie globale.

Carte des établissements