Etude LEVEL : étude de phase 3, randomisée, comparant l'efficacité et la sécurité de l'évérolimus et le 177Lu-edotréotide chez des patients ayant des tumeurs neuroendocrines bien différenciées pulmonaires et thymiques SSTR+.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Tumeur neuroendocrine du poumon ou d'origine thymique.
Spécialité(s) :
- Radiothérapie
- Immunothérapie - Vaccinothérapie
Sexe :
hommes et femmes
Catégorie âge :
Supérieur ou égal à 18 ans.
Promoteur :
Grupo Espanol de Tumores Neuroendocrinos (GETNE)
Etat de l'essai :
ouvert aux inclusions
Collaborations :
ITM Oncologics GmbH
Avancement de l'essai :
Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 27/10/2023
Fin d'inclusion prévue le : 15/03/2028
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: -
Tous pays: 120
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: 9
Tous pays: 26
Résumé
Les tumeurs neuroendocrines (TNE) constituent un groupe de tumeurs susceptibles de naître en tout point de l'organisme et caractérisées par leur capacité à sécréter des hormones. Ces tumeurs sont rare, on estime que l'incidence annuelle de cette maladie est de 2 à 5 nouveaux cas par an pour 100 000 personnes. L'âge de survenue est le plus souvent entre 40 et 60 ans. Les tumeurs neuroendocrines se situent les plus fréquemment au niveau des poumons, l'intestin grêle, l'appendice, l'estomac, le rectum et le pancréas. Mais on peut également en trouver dans tous les organes comme le thymus. Lors de l’examen au microscope, on peut également classer les TNE selon les caractéristiques des cellules qui les composent : on distingue ainsi les tumeurs bien différenciées (les tumeurs sécrétantes sont le plus souvent bien différenciées) des tumeurs peu différenciées (désormais appelées carcinomes neuroendocrines), leur évolution étant très différente, tout comme le traitement à entreprendre. La somatostatine est une substance fabriquée normalement par notre corps. Elle joue un rôle important car elle régule les sécrétions hormonales dans l’organisme en agissant sur des organes qui ont naturellement des récepteurs de la somatostatine. Or, dans certaines TNE, les cellules tumorales conservent ces récepteurs à leur surface. La somatostatine va ainsi se fixer et empêcher ou limiter la production excessive d’hormones par la tumeur. Ces récepteurs spécifiques de la cellule tumorale peuvent être mis en évidence par une scintigraphie des récepteurs à la somatostatine. La présence de ces récepteurs en quantité suffisante offre une possibilité supplémentaire de traitement spécifique appelé radiothérapie métabolique ou radiothérapie interne vectorisée qui agit directement au niveau des récepteurs.
L'objectif de l'étude est d'évaluer l'efficacité, la sécurité et les résultats de qualité de vie rapportés par les patients de la thérapie par radionucléides à récepteurs peptidiques avec 177Lu-edotréotide par rapport à l'évérolimus dans les tumeurs neuroendocrines positives aux récepteurs de la somatostatine du poumon et du thymus.
Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes :
Dans le groupe A, les patients recevront 6 cures de 177Lu-edotréotide toutes les 6 (± 2) semaines jusqu'à la cure 2, puis toutes les 8 (± 1) semaines pour les cures restantes (3 à 6) jusqu'à progression de la maladie, intolérance au traitement ou décès, selon la première éventualité.
Dans le groupe B, les patients recevront de l'évérolimus par voie orale une fois par jour jusqu'à progression de la maladie intolérance au traitement ou décès, selon la première éventualité.
Le diagnostic de progression et de charge tumorale sera établi sur la base d'informations radiologiques issues de l'imagerie morphologique.
Des évaluations tumorales seront programmées toutes les 12 ± 2 semaines à compter de la randomisation. Le diagnostic de progression RECIST v1.1 sera posé par l'investigateur local.
Les analyses de confirmation devront être réalisées de préférence lors de la prochaine visite d'imagerie programmée et au moins 4 semaines après l'évaluation précédente de la progression.
Des IRM/TDM supplémentaires pourront être réalisées à tout autre moment si, selon le jugement clinique de l'investigateur, une progression est suspectée. En cas de résultats équivoques de progression, le traitement pourra se poursuivre jusqu'à la prochaine évaluation programmée.
Population cible
- Type de cancer : Tumeur neuroendocrine du poumon ou d'origine thymique.
- Sexe : hommes et femmes
- Age : Supérieur ou égal à 18 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF-005377
- EudraCT/ID-RCB : 2022-502154-13-00
- Liens d'intérêt : https://www.clinicaltrials.gov/study/NCT05918302
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Oui
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 3
- Etendue d'investigation : multicentrique - Europe
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : Efficacy, Safety and Patient-reported Outcomes of Peptide Receptor Radionuclide Therapy with 177Lu-edotreotide Compared to Everolimus in Somatostatin Receptor Positive Neuroendocrine Tumors of the Lung and Thymus.
Résumé à destination des professionnels : Il s'agit d'une étude de phase 3, randomisée, et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : Les patients reçoivent 6 cures de 177Lu-edotréotide. Le traitement prescrit est le suivant : un intervalle de 6 (± 2) semaines entre les cures 1 et 2, suivi de toutes les cures restantes (3 à 6) administrés 8 (± 1) semaines après la cure précédente, si possible, ou jusqu'à progression de la maladie, toxicité intolérable ou décès, selon la première éventualité. - Bras B : Les patients reçoivent de l'évérolimus 10 mg par voie PO une fois par jour jusqu'à progression de la maladie ou toxicité intolérable ou décès, selon la première éventualité. Le diagnostic de progression et de charge tumorale est établi sur la base d'informations radiologiques issues de l'imagerie morphologique. Des évaluations tumorales sont programmées toutes les 12 ± 2 semaines à compter de la randomisation. Le diagnostic de progression RECIST v1.1 est posé par l'investigateur local. Les analyses de confirmation doivent être réalisées de préférence lors de la prochaine visite d'imagerie programmée et au moins 4 semaines après l'évaluation précédente de la progression. Des IRM/TDM supplémentaires peuvent être réalisées à tout autre moment si, selon le jugement clinique de l'investigateur, une progression est suspectée. En cas de résultats équivoques de progression, le traitement peut se poursuivre jusqu'à la prochaine évaluation programmée.
Objectif(s) principal(aux) : Evaluer l'efficacité et la sécurité de la thérapie par radionucléides à récepteurs peptidiques avec 177Lu-edotréotide.
Objectifs secondaires :
- Evaluer le taux de réponse objective et le taux de contrôle des maladies.
- Evaluer la durée de la réponse.
- Evaluer la survie globale.
- Evaluer la qualité de vie rapportée par le patient.
Critères d’inclusion :
- Age ≥ 18 ans.
- Patients présentant une tumeur neuroendocrine du poumon ou d'origine thymique fonctionnelle ou non fonctionnelle, confirmée histologiquement, métastatique ou localement avancée, non résécable, bien/modérément différenciée.
- Les patients doivent présenter les caractéristiques pathologiques appropriées selon la classification de l'OMS et la description de l'activité de prolifération telle qu'indiquée par le nombre de mitoses pour 10 champs à haute puissance et la présence de nécrose ou l'indice Ki67.
- En imagerie SSTR, toutes les lésions cibles sélectionnées selon les critères RECIST v1.1 et toutes les autres lésions considérées comme dominantes par l'investigateur doivent être positives.
- Les lésions doivent présenter des signes radiologiques de progression de la maladie au cours des 12 mois précédant l'inclusion dans l'étude.
- Les patients peuvent être inclus dans un traitement de première intention (naïfs de traitement systémique) ou peuvent avoir connu une progression sous analogues de la somatostatine ou traitements systémiques supplémentaires, qui peuvent inclure, mais sans s'y limiter, une chimiothérapie, des agents ciblés ou une immunothérapie (maximum de 2 traitements antitumoraux systémiques antérieurs).
- Maladie métastatique ou localement avancée, documentée et mesurable par radiographie au départ, conformément aux critères RECIST v1.1.
- Un échantillon de tissu tumoral archivé doit être disponible pour être soumis au laboratoire central avant le début du traitement à l'étude (36 mois).
- Statut de performance ECOG ≤ 1.
- Fonction hématologique : hémoglobine ≥ 8 g/dL, polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 10^9/L, plaquettes ≥ 75 x 10^9/L.
- Fonction hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LSN et transaminases ≤ 2,5 x LSN.
- Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 40 mL/min, estimée (selon la formule de Cockcroft-Gault).
- Test de grossesse urinaire négatif pour les femmes en âge de procréer.
- Contraception efficace pour les femmes et les hommes en âge de procréer.
- Le sujet s’engage à ne pas participer à une autre étude interventionnelle pendant qu’il suit un traitement dans la présente étude.
- Consentement éclairé signé.
Critères de non inclusion :
- Patients qui ne sont pas capables d’avaler des comprimés.
- Patients atteints d'un carcinome neuroendocrinien peu différencié ou de haut grade ou de tumeurs mixtes.
- Métastases cérébrales, sauf s'ils sont stables sous traitement depuis plus de 12 semaines et sans signe d'augmentation de la pression intracrânienne ou d'effet de masse.
- Toxicité cliniquement significative continue associée à un traitement antérieur.
- Patients ayant reçu un diagnostic récent d’une autre tumeur maligne, patients sous traitement actif pour un autre cancer avant la première dose du médicament à l’étude, ou présentant toute preuve de maladie résiduelle d’une tumeur maligne précédemment diagnostiquée.
- Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
- Patients ayant reçu un vaccin vivant jusqu’à 4 semaines avant la première dose du traitement d’essai.
- Patients ayant des antécédents documentés d'événement vasculaire cérébral, d'angine instable, d'infarctus du myocarde ou de symptômes cardiaques conformes à la classe III-IV de la New York Heart Association dans les 6 mois précédant la première dose du médicament à l'étude.
- Thérapie radionucléide antérieure par récepteur de peptide ou inhibiteurs de la cible mammalienne de la rapamycine ; ou radioembolisation hépatique.
- Radiothérapie antérieure ou intervention chirurgicale majeure dans les 12 semaines précédant la première dose du médicament à l’étude.
- Patients ayant subi une chimiothérapie, des produits biologiques, des agents expérimentaux et/ou un traitement antitumoral par immunothérapie qui n’est pas terminé 4 semaines avant la première dose du médicament à l’étude.
- Patients présentant une hypersensibilité connue à l’évérolimus ou à tout excipient contenu dans la formulation médicamenteuse d’évérolimus.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans progression.
Carte des établissements
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nantes
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Hôpital La Timone Adultes
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Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Lille
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Hôpital Saint Eloi
80 avenue Augustin Fliche
34000 Montpellier
Languedoc-Roussillon04 67 02 87 57
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Dijon Bourgogne
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Gustave Roussy (IGR)
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Institut Universitaire du Cancer Toulouse (IUCT) - Oncopole
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Hôpital Édouard Herriot
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CHU de Bordeaux