Étude MK-3475-D74 : étude de phase 3, randomisée comparant le disitamab védotine en association avec le pembrolizumab par rapport à une chimiothérapie, chez des patients ayant un carcinome urothélial localement avancé ou métastatique, non encore traité, qui exprime HER2 

Type(s) de cancer(s) :

  • Carcinome urothélial localement avancé non résécable ou métastatique.

Spécialité(s) :

  • Immunothérapie - Vaccinothérapie

Sexe :

hommes et femmes

Catégorie âge :

Supérieur ou égal à 18 ans.

Promoteur :

Merck Sharp & Dohme (MSD)

Etat de l'essai :

ouvert aux inclusions

Avancement de l'essai :

Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 22/09/2023
Fin d'inclusion prévue le : 30/06/2026
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: 43
Tous pays: 700
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: 16
Tous pays: 121

Résumé

Le carcinome urothélial est un type fréquent de cancer de la vessie. Lorsqu’il est détecté à un stade avancé ou qu’il s’est propagé (stade métastatique), les traitements actuels, comme la chimiothérapie, peuvent être efficaces mais restent souvent insuffisants pour garantir une survie prolongée. De nouvelles approches combinant immunothérapie et thérapies ciblées sont en cours d’évaluation pour améliorer la prise en charge de ces patients.
Cette étude clinique de phase 3 a pour but de déterminer si l’association d’un nouveau médicament ciblé, le disitamab védotine, avec l’immunothérapie pembrolizumab, est plus efficace qu’une chimiothérapie standard pour traiter les patients ayant un carcinome urothélial localement avancé ou métastatique exprimant HER2, n’ayant encore reçu aucun traitement.
Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes :
Dans le groupe 1, les patients recevront le disitamab védotine en perfusion toutes les 2 semaines, en association avec le pembrolizumab toutes les 6 semaines. Ce traitement pourra être poursuivi jusqu’à 2 ans, tant qu’il est bien toléré et que la maladie ne progresse pas.
Dans le groupe 2 , les patients recevront une chimiothérapie classique à base de gemcitabine, administrée 2 fois toutes les 3 semaines, associée à du cisplatine (ou du carboplatine) une fois toutes les 3 semaines, pendant 4 à 5 mois.
Avant de commencer le traitement, chaque patient passe une série d’examens médicaux (prise de sang, imagerie, électrocardiogramme, échocardiographie, etc.) pour confirmer l’éligibilité, notamment l’expression de HER2 sur la tumeur.
Pendant l’étude, l’efficacité des traitements sera suivie par des IRM ou scanners tous les 2 mois, ainsi que des prises de sang régulières. La qualité de vie des participants sera également évaluée à l’aide de questionnaires.
Les objectifs principaux de cette étude sont d’évaluer la survie sans progression (durée pendant laquelle la maladie ne s’aggrave pas) et la survie globale (durée de vie globale des patients).

Population cible

  • Type de cancer : Carcinome urothélial localement avancé non résécable ou métastatique.
  • Sexe : hommes et femmes
  • Age : Supérieur ou égal à 18 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF-005743
  • EudraCT/ID-RCB : 2022-501105-12-00
  • Liens d'intérêt : https://euclinicaltrials.eu/search-for-clinical-trials/?lang=en&EUCT=2022-501105-12-00, https://www.clinicaltrials.gov/study/NCT05911295

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Oui
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 3
  • Etendue d'investigation : multicentrique - Monde

Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : Étude de phase III en ouvert, randomisée et contrôlée, comparant le disitamab védotine en association avec le pembrolizumab par rapport à une chimiothérapie chez des patients atteints d’un carcinome urothélial localement avancé ou métastatique, non encore traité, qui exprime HER2 (IHC 1+ et supérieur)

Résumé à destination des professionnels : Cette étude de phase 3, randomisée, ouverte et multicentrique, évalue l'efficacité et la sécurité du disitamab védotine en association avec le pembrolizumab, comparativement à une chimiothérapie standard (gemcitabine + cisplatine ou carboplatine), chez des patients ayant un carcinome urothélial localement avancé ou métastatique, non préalablement traité, exprimant HER2 (IHC ≥ 1+). Les patients sont randomisés en 2 bras : - Bras A : les patients reçoivent le disitamab védotine administré IV toutes les 2 semaines, en association avec le pembrolizumab toutes les 6 semaines. Le traitement sera poursuivi jusqu’à progression de la maladie ou intolérance, pendant une durée maximale d’environ deux ans pour le pembrolizumab. - Bras B : les patients reçoivent une chimiothérapie standard par gemcitabine 2 fois toutes les 3 semaines et cisplatine (ou carboplatine) une fois toutes les 3 semaines, pour une durée de 4 à 5 mois. Avant inclusion, les patients subiront une évaluation complète incluant examens cliniques, analyses biologiques, imagerie (IRM ou TDM), ECG, échocardiographie ou MUGA, et analyse de la tumeur pour confirmer l’expression de HER2. Les évaluations de l’efficacité comprendront des IRM ou TDM tous les 2 mois et des analyses sanguines régulières. L’état de santé et la qualité de vie des patients seront suivis par des questionnaires périodiques.

Objectif(s) principal(aux) : Comparer le disitamab védotine en association avec le Pembrolizumab par rapport à la chimiothérapie en ce qui concerne la survie globale et la survie sans progression.

Objectifs secondaires :

  • Evaluer le taux de réponse objective, la durée de réponse et le taux de contrôle selon RECIST v1.1 par BICR.
  • Evaluer le taux de réponse objective, la durée de réponse, la survie sans progression et le taux de contrôle selon RECIST v1.1 par évaluation de l'investigateur.
  • Déterminer le nombre de participants présentant des événements indésirables et le nombre de participants présentant des anomalies de laboratoire.
  • Evaluer le taux d'arrêt du traitement en raison d'effets indésirables.
  • Déterminer le nombre d'anomalies de l'électrocardiogramme.
  • Etudier la variation par rapport à la valeur initiale de la fraction d'éjection ventriculaire gauche.
  • Evaluer l'évolution du score de l'état de santé global (GHS)/QoL du questionnaire de base sur la qualité de vie de l'Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC QLQ-C30) entre le début de l'étude et la semaine 16.
  • Déterminer le délai de détérioration du score EORTC QLQ-C30 GHS/QoL.
  • Evaluer le temps de progression de la douleur.

Critères d’inclusion :

  • Âge ≥ 18 ans.
  • Confirmation histopathologique d'un carcinome urothélial localement avancé non résécable ou métastatique (LA/mUC), y compris un UC provenant du bassinet du rein, des uretères, de la vessie ou de l'urètre.
  • Maladie mesurable selon RECIST v1.1.
  • Patient ne doit pas avoir reçu de traitement systémique antérieur pour le LA/mUC.
  • Patient admissible à recevoir une chimiothérapie contenant du cisplatine ou du carboplatine.
  • Blocs de tissus tumoraux archivés, fixés au formol et inclus en paraffine, provenant d'une lésion de UC invasive musculaire ou métastatique, ou une biopsie de UC métastatique avant le début du traitement. En l'absence de tissus archivés, une nouvelle biopsie initiale d'une lésion tumorale accessible est requise dans les 28 jours suivant le premier jour du cycle 1.
  • Expression de HER2 de 1+ ou plus sur l'immunohistochimie (IHC).
  • Statut ECOG ≤2, dans les 7 jours précédant la randomisation.
  • Espérance de vie estimée ≥ 12 semaines.
  • Consentement éclairé signé.

Critères de non inclusion :

  • Antécédents d’événements indésirables d’origine immunitaire (EIIR) graves/mettant en jeu le pronostic vital avec les inhibiteurs de PD-(L)1.
  • Métastases du système nerveux central (SNC) et/ou leptoméningées.
  • Antécédents de maladie auto-immune active ayant nécessité un traitement systémique au cours des 2 dernières années.
  • Traitement antérieur avec un agent dirigé contre un autre récepteur des cellules T stimulateur ou co-inhibiteur.
  • Transplantation antérieure d’organe solide ou de moelle osseuse.
  • Épanchement pleural ou ascite avec symptômes ou nécessitant un traitement symptomatique.
  • Traitement antérieur par un agent MMAE ou une thérapie anti-HER2.
  • Allergie connue ou hypersensibilité au produit à l’étude ou à l’un de ces excipients.

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans progression (SSP). Survie globale (SG).

Carte des établissements