Étude PALATINE : étude de phase 2, évaluant l'efficacité d’un traitement systémique standard en association avec un traitement locorégional adapté (chirurgie et/ou radiothérapie), chez des patientes ayant un cancer du sein de novo de stade IV ER positif, HER2 négatif et naïves de traitement.

Type(s) de cancer(s) :

  • Cancer du sein de novo de stade IV ER positif, HER2 négatif.

Spécialité(s) :

  • Radiothérapie
  • Chirurgie
  • Thérapies Ciblées

Sexe :

femmes

Catégorie âge :

Superieur ou égal à 18 ans.

Promoteur :

UNICANCER

Etat de l'essai :

clos aux inclusions

Financement :

Pfizer

Avancement de l'essai :

Ouverture prévue le : 31/10/2019
Ouverture effective le : 31/10/2019
Fin d'inclusion prévue le : 31/10/2021
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : 04/10/2019
Nombre d'inclusions prévues:
France: 200
Tous pays: -
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: -
Tous pays: -

Résumé

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Il représente plus du tiers de l'ensemble des nouveaux cas de cancer chez la femme. Un cancer du sein résulte d'un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient et forment une masse appelée tumeur. Il en existe différents types qui n’évoluent pas de la même manière. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein ou se propager dans d’autres organes. On distingue ainsi différents types de tumeurs, selon qu’elles possèdent ou non des récepteurs. Les tumeurs hormonosensibles, dont le développement est influencé par les hormones avec présence de récepteurs estrogéniques, les tumeurs ayant ou non une surexpression du récepteur du facteur de croissance épidermique humain HER2, comme le cancer du sein HER2 négatif qui se caractérise par l’absence de la surexpression du récepteur HER2 et certains sous types de tumeurs qui expriment plus fréquemment les récepteurs androgéniques. La connaissance du statut HER2 a permis d’améliorer sa prise en charge du cancer du sein et suscite un grand intérêt. L’amélioration des traitements combinant la chimiothérapie et les traitements ciblés a permis de diminuer de manière importante les complications liées à ce cancer. La radiothérapie est une méthode de traitement locorégional des cancers, utilisant des radiations pour détruire les cellules cancéreuses en bloquant leur capacité à se multiplier. L'irradiation a pour but de détruire toutes les cellules tumorales tout en épargnant les tissus sains périphériques. Le létrozole est un inhibiteur de l'aromatase. Cette enzyme est nécessaire à la synthèse des œstrogènes par la glande surrénale et les tissus gras de l'organisme après la ménopause. Il agit en diminuant le taux d’œstrogènes et en bloquant l’aromatase. Ceci a pour conséquences de paralyser la prolifération et/ou la dissémination des cellules tumorales à d’autres parties de l’organisme. Il permet ainsi de lutter contre le développement des cancers du sein dont la prolifération et la croissance sont stimulées par les œstrogènes. Le palbociclib est un médicament qui inhibe de manière sélective et réversible les kinases dépendantes des cyclines (CDK) 4 et 6. La cycline D et les kinases CDK4 et CDK6 interviennent en aval de nombreuses voies de signalisation sous-jacentes à la prolifération cellulaire. En bloquant l’activité du complexe cycline D-CDK4/CDK6, le palbociclib inhibe la phosphorylation de la protéine du rétinoblastome (pRb), ce qui empêche l’avancée du cycle cellulaire et de la division cellulaire. Le palbociclib associé à des antiestrogènes entraîne une accentuation de l’inhibition de la prolifération cellulaire et l’induction de la sénescence cellulaire. La LHRH provoque une régulation négative (une diminution du nombre) des récepteurs de la LHRH et un découplage du mécanisme de transduction du signal. Il en résulte une désensibilisation des gonadotrophes et une réduction marquée de la sécrétion de LH bioactive et FSH. Cet état est réversible et est appelé « hypophysectomie médicale sélective ». La diminution des hormones et des récepteurs mène à une inhibition complète de la fonction testiculaire ou ovarienne et à une chute des niveaux de stéroïdes sexuels. Cet état est appelé « castration chimique ou médicale ». L’objectif de cette étude est d’évaluer l'efficacité d’un traitement systémique standardn en association avec un traitement locorégional adapté à la situation de la patiente (chirurgie et/ou radiothérapie), chez des patientes ayant un cancer du sein de novo de stade IV, ER positif, HER2 négatif et naïves de traitement. Les patientes recevront du létrozole et du palbociblib ou un analogue de l'hormone LHRH (hormone de libération de l'hormone lutéinisante) uniquement pour les patientes non ménopausées pendant 24 semaines en absence de rechute ou d’intolérance. Puis une évaluation de la résécabilité sera effectuée. Après 6 cures de traitement d'initiation, les patients recevront un traitement locorégional la tumeur primitive. * Si une chirurgie mammaire conservatrice est possible, les patients auront une excision complète de la tumeur du sein, puis recevront une radiothérapie hypo-fractionnée de 5 fractions par semaine jusqu’à 15 fractions, et une augmentation localisée du rayonnement sur le lit tumoral de 5 fractions en une semaine. * Si une chirurgie mammaire conservatrice n'est pas possible, les patients auront : - soit une mastectomie suivie d’une radiothérapie hypo-fractionnée en 5 fractions par semaine, - soit exclusivement une radiothérapie hypo-fractionnée de 5 fractions par semaine sur l'ensemble du sein. L’administration de létrozole avec ou sans analogue de la LHRH sera maintenue pendant l’intervention chirurgicale (si indiqué) et l’administration de palbociclib sera interrompue la veille de la l’intervention chirurgicale et réintroduite 8 jours après. Le traitement systémique (létrozole plus palbociclib) sera maintenu pendant la radiothérapie (si indiqué) et sera poursuivi tant que traitement sera bénéfique.

Population cible

  • Type de cancer : thérapeutique
  • Sexe : femmes
  • Age : Superieur ou égal à 18 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF4067
  • Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT03870919

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Non
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 2
  • Etendue d'investigation : multicentrique - France

Contacts de l’essai

Scientifique de l'essai

Delphine HEQUET

26 rue d'Ulm,
75005 Paris,

01 56 24 56 30

http://curie.fr/

Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : PALATINE : Le cancer du sein avancé : Thérapie intégrant le traitement loco-régional chez des patientes atteintes d'un cancer du sein de stade IV ER-positif, HER2-négatif de novo et recevant letrozole et palbociclib.

Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 2, non randomisée et multicentrique. Les patientes reçoivent du létrozole et du palbociblib ou un analogue de l'hormone de libération de l'hormone lutéinisante (LHRH) uniquement pour les patientes non ménopausées, pendant 24 semaines, en absence de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable. Une évaluation de la résécabilité est ensuite effectuée. Après 6 cures du traitement d'initiation systémique, un traitement locorégional de la tumeur primitive est effectué : - Si une chirurgie mammaire conservatrice est possible, une excision complète de la tumeur du sein par lumpectomie et/ou clairance axillaire est effectuée. Puis les patients reçoivent une radiothérapie hypo-fractionnée de 40 Gy, à raison de 5 fractions par semaine, pour un total de 15 fractions, avec une augmentation localisée du rayonnement sur le lit tumoral de 13,35 Gy, 5 fractions par semaine pour un total de 5 fractions. - Si une chirurgie mammaire conservatrice n'est pas possible, les patients auront : * soit une mastectomie, suivie d'une radiothérapie hypo-fractionnée de 40 Gy, à raison de 5 fractions par semaine, pour un total de 15 fractions, en cas de critères péjoratifs à haut risque de récidive loco-régionale (T3, T4, ou association de 2 facteurs dont l'âge de moins de 40 ans, grade 3 tumeur, embolie lymphovasculaire). * soit exclusivement une radiothérapie hypo-fractionnée de 44,66 Gy, à raison de 5 fractions par semaine pour un total de 22 fractions, sur l'ensemble du sein, avec boost intégré simultané (SIB) à la tumeur de 58,74 Gy, à raison de 5 fractions par semaine pour un total de 22 fractions. L’administration de létrozole (avec ou sans analogue de la LHRH) est maintenue pendant l’intervention chirurgicale (si indiquée) et l’administration de palbociclib est interrompue la veille de l’intervention chirurgicale et réintroduit 8 jours après. Le traitement systémique (létrozole plus palbociclib) est maintenu pendant la radiothérapie (si indiquée) et est poursuivi tant que la patiente en bénéficiera. Une échographie axillaire est réalisée, puis une cytologie au moment de la biopsie en cas de ganglion lymphatique suspect. La clairance axillaire n’est proposée qu'aux patientes N1 avec cytologie/biopsie ou atteinte des ganglions lymphatiques cliniquement. La procédure des ganglions lymphatiques sentinelles n’est pas proposée aux patientes pN0. La radiothérapie de l'aisselle est réservée aux patientes ayant une atteinte majeure à risque de progression locorégionale et de complications selon le jugement de l'investigateur. Le traitement local des métastases (radiothérapie, radiofréquence, chirurgie, etc ...) est autorisé et laissé à la discrétion de chaque équipe, en fonction de l'accessibilité de la métastase, du pronostic de la patiente et de la discussion entre les oncologues et la patiente. Pendant le traitement, les examens sont effectués toutes les 11 à 13 semaines, pendant 2 ans maximum ou jusqu’à la fin du traitement. Puis, les patientes sont suivies à long terme après 2 ans et pendant 5 ans maximum après l’inclusion. Les examens de suivi comprennent notamment des examens paracliniques (mammographie bilatérale et à ultrason, cytologie des ganglions, IRM mammaire, CT-Scan thorax-abdomen-pelvis, PET-Scan de la moelle épinière, CT du cerveau et IRM), des tests biologiques et des questionnaires sur la qualité de vie. Des prélèvements sanguins et d’échantillons de tumeur sont à réaliser.

Objectif(s) principal(aux) : Evaluer le taux de survie globale.

Objectifs secondaires :

  • Evaluer la réponse clinique basée sur les critères RECIST 1.1, PERCIST 1.0 et MDA.
  • Evaluer le taux de chirurgie conservatrice.
  • Déterminer l’intervalle temporel sans récidive.
  • Evaluer le taux de survie sans progression.
  • Evaluer le taux de survie globale à 5 ans.
  • Evaluer l’incidence des complications chirurgicales et la toxicité aiguë / tardive du traitement (NCI CTCAE v5.0).
  • Mesurer la qualité de vie des patients (EORTC QLQ-C30, EORTC QLQ-BR23 et EQ-5D-5L).

Critères d’inclusion :

  • Femme d’âge ≥ 18 ans.
  • Adénocarcinome du sein nouvellement diagnostiqué et histologiquement prouvé, (tout T, tout N), avec au moins un site métastatique mesurable et / ou non mesurable selon RECIST v1.1 et / ou PERCIST v1.0. Pour les patientes n’ayant que des métastases osseuses, au moins une lésion lytique et non irradiée doit être présente.
  • Cancer du sein positif aux récepteurs des œstrogènes (ER) et HER2 négatif. Pour être considérée comme ER positive, la biopsie de la tumeur primitive doit présenter au moins 10% de cellules cancéreuses avec une coloration ER positive. HER2 positif est défini comme IHC3 + ou FISH / CISH amplifié selon les critères 2018 (Wolff et al, 2018).
  • Échantillon de tumeur du sein primaire congelé disponible.
  • Indication pour le traitement par le palbociclib et le létrozole (avec ou sans suppression ovarienne).
  • Indice de performance ≤ 2 (OMS).
  • Méthodes de contraception adéquates pour les patientes, pendant la durée de l'étude et dans les 21 jours suivant la fin du traitement.
  • Test de grossesse sérum ou urinaire négatif dans les 14 jours avant l'inclusion.
  • Patiente affiliée ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critères de non inclusion :

  • Propagation viscérale avancée, symptomatique, à risque de complications à court terme mettant en jeu le pronostic vital selon le jugement de l'investigateur et à risque de crise viscérale selon l'ABC4.
  • Antécédent d’adénocarcinome ipsilatéral du sein préalablement diagnostiqué et traité.
  • Cancer du sein controlatéral précédemment traité ou concomitant, à l'exception du carcinome canalaire in situ (CCIS) traité à des fins curatives.
  • Patientes ayant un autre cancer concomitant.
  • Traitement antérieur du cancer du sein métastatique (systémique ou local).
  • Participation simultanée à une autre étude clinique dans lequel des thérapies expérimentales sont administrées ou administration d'un médicament expérimental dans les 30 jours avant l'inclusion.
  • Infection active.
  • Non encline et incapacité de se conformer aux visites prévues, au plan de traitement, aux tests de laboratoire et à toutes les procédures liées au protocole, y compris l'absence de comorbidités empêchant la chirurgie et / ou la radiothérapie.
  • Toute condition psychologique, familiale, sociologique ou géographique pouvant entraver le respect du protocole de l'étude et calendrier de suivi. Ces conditions doivent être discutées avec le patient avant l'enregistrement dans l’étude.
  • Personne privée de liberté ou sous tutelle ou incapable de donner son consentement.
  • Incapacité à avaler un traitement.
  • Sérologie VIH, VHB ou VHC positive.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Taux de survie globale.

Carte des établissements