Etude PERSEE: étude de phase 3, randomisée évaluant un traitement associant le pembrolizumab et une chimiothérapie à base de sels de platine par rapport pembrolizumab seul, comme traitement de 1ère ligne, chez des patients ayant un cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules (CBNPC) caractérisé par une expression de PD-L1 sur plus de 50% des cellules tumorales.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules de stade III non-éligible à un traitement loco-régional ou de stade IV caractérisé par une expression de PDL1 sur plus de 50% des cellules tumorales.
Spécialité(s) :
- Chimiothérapie
- Immunothérapie - Vaccinothérapie
Sexe :
hommes et femmes
Catégorie âge :
Supérieur ou égal à 18 ans.
Promoteur :
Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Brest
Etat de l'essai :
clos aux inclusions
Financement :
PHRC National Cancer 2020
Collaborations :
Groupe Français de Pneumo-Cancérologie (GFPC)
Avancement de l'essai :
Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 22/12/2020
Fin d'inclusion prévue le : 22/12/2023
Fin d'inclusion effective le : 22/12/2025
Dernière inclusion le : 09/08/2024
Nombre d'inclusions prévues:
France: 292
Tous pays: -
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: 31
Tous pays: -
Résumé
Le cancer broncho-pulmonaire ou du poumon se développe à partir de cellules situées dans le poumon et qui se sont multipliées de manière anormale pour former une masse ou une tumeur. Le cancer du poumon non à petites cellules (CBPPC) est un type de cancer du poumon, qui se différencie du cancer du poumon à petites cellules (CBPPC) par la manière dont les cellules tumorales apparaissent au microscope. Le cancer du poumon non à petites cellules est le type de cancer du poumon le plus fréquent, qui représente 85 à 90% de l’ensemble des cancers du poumon. Il se différencie en trois sous-types : les adénocarcinomes, les carcinomes épidermoïdes et les carcinomes à grandes cellules. Les carcinomes épidermoïdes représente 25 à 30 % des cancer du poumon non à petites cellules, ils se développent dans des cellules qui tapissent les voies respiratoires. Il est généralement causé par le tabagisme. Il y a plusieurs possibilités de traitement, selon le type et le stade du cancer : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, les thérapies ciblées, et l’immunothérapie, parmi lesquelles le durvalumab est actuellement indiqué en monothérapie dans le traitement de certains cancers bronchiques non à petites cellules. Le cisplatine ou le carboplatine sont des molécules utilisée en chimiothérapie qui bloquent la réplication du matériel génétique (ADN) de la cellule cancéreuse provoquant sa mort. Le paclitaxel est une molécule qui empêche la prolifération des cellules cancéreuses. Le pemetrexed est une molécule de chimiothérapie complémentaire qui bloque la synthèse et la réplication de l’ADN des cellules tumorales. Le pembrolizumab est une molécule qui cible un récepteur PD1 présent à la surface des cellules cancéreuses. Cela permet au système immunitaire de détruire les cellules cancéreuses. L’objectif de l’étude est de comparer l’association pembrolizumab-chimiothérapie au pembrolizumab seul. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupe. Les patients du 1er groupe seront répartis en 2 sous-groupes en fonction du type de cancer (épidermoïde ou non) : Dans le 1er sous-groupe, les patients ayant un cancer <span style="color: black;">non-épidermoïde</span> recevront <span style="color: black;">du carboplatine ou du cisplatine associé au pemetrexed et au pembrolizumab, toutes les 3 semaines pour 4 cures. Ils pourront recevoir ensuite un traitement associant pembrolizumab et pemetrexed jusqu’à progression ou intolérance au traitement.</span> <span style="color: black;"> </span> Dans le 2ème sous-groupe, les patients ayant un cancer <span style="color: black;">CBNPC épidermoïde</span> recevront <span style="color: black;">du carboplatine associé au paclitaxel et au pembrolizumab, toutes les 3 semaines pour 4 cures. Les patients recevront par la suite, du pembrolizumab pour 35 cures maximum jusqu’à progression ou intolérance au traitement.</span> <span style="color: black;">Les patients du 2ème groupe </span>recevront <span style="color: black;">du pembrolizumab, toutes les 3 semaines jusqu’à progression ou intolérance au traitement.</span> <span style="color: black;"> </span> Les patients seront suivis pour une durée maximale de 5 ans. Les patients réaliseront un suivi avant chaque début de cure toutes les 6 semaines durant les 4 premières cures, puis toutes les 9 semaines jusqu’à 12 mois à partir de du premier jour de la première cure, puis toutes les 12 semaines. Le suivi du patient comprendra un examen clinique complet, un contrôle des paramètres biologiques, des traitements concommitants ainsi que l’évaluation des effets indésirables. Des questionnaires de qualité de vie seont également à compléter à chaque cure durant les 5 premières cures puis selon le même schéma d’évaluation. Un suivi à long terme sera instauré tous les 3 mois pour les patients qui interrompent leur traitement (progression ou intolérance ou autre raison et qui débutent un nouveau traitement) ou atteignent la visite de fin d’étude.
Population cible
- Type de cancer : thérapeutique
- Sexe : hommes et femmes
- Age : Supérieur ou égal à 18 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF-004535
- EudraCT/ID-RCB : 2020-002626-86
- Liens d'intérêt : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04547504
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Oui
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 3
- Etendue d'investigation : multicentrique - France
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : Essai randomisé, ouvert et contrôlé de phase III, comparant l’association pembrolizumab-chimiothérapie à base de sels de platine au pembrolizumab en monothérapie, en première ligne de traitement de cancers broncho-pulmonaires non à petites cellules (CBPNC) caractérisés par une expression de PD-L1 sur plus de 50% des cellules tumorales : étude PERSEE – GFPC 01-2020.
Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 3, randomisée et multicentrique. Les patients sont randomisés en 2 bras : <strong><u>- Bras A (immuno-chimiothérapie) : les patients sont répartis en 2 sous-groupes.</u></strong> <strong><u> </u></strong> <strong><u>* Sous-groupe A1</u></strong> : <span style="color: black;">Les patients ayant un CBNPC non-épidermoïde reçoivent soit du carboplatine soit du cisplatine associé au pémétrexed et au pembrolizumab à J1 de chaque cure, toutes les 3 semaines pour 4 cures d’induction.</span> <span style="color: black;"> </span> <span style="color: black;">Si les patients sont en réponse ou stables, ils reçoivent la combinaison pembrolizumab-pémétrexed ou l’un de ces traitements en monothérapie (si une toxicité à l’un de ces deux produits a été identifiée) en l’absence de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable.</span> <strong><u>* Sous-groupe 2</u></strong> : <span style="color: black;">Les patients ayant un CBNPC épidermoïde reçoivent du carboplatine associé au paclitaxel et au pembrolizumab à J1 de chaque cure, toutes les 3 semaines pour 4 cures d’induction. </span> <span style="color: black;">Si les patients sont en réponse ou stables, ils reçoivent ensuite du pembrolizumab seul pour 35 cures maximum en l’absence de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable.</span> <strong><u>- Bras B (immunothérapie)</u></strong> : <span style="color: black;">Les patients reçoivent du pembrolizumab à J1, toutes les 3 semaines pour 35 cures maximum en l’absence de progression de la maladie ou de toxicité inacceptable.</span> Les patients sont suivis pour une durée maximale de 5 ans. Les patients sont suivis avant chaque début de cure toutes les 6 semaines durant les 4 premières cures, puis toutes les 9 semaines jusqu’à 12 mois à partir de J1 de la cure 1, puis toutes les 12 semaines. Le suivi du patient comprend un examen clinique complet, un contrôle des paramètres biologiques, des traitements concommitants ainsi que l’évaluation des effets indésirables. Des questionnaires de qualité de vie sont également à compléter à chaque cure durant les 5 premières cures puis selon le même schéma d’évaluation. Un suivi à long terme est instauré tous les 3 mois pour les patients qui interrompent leur traitement (progression ou toxicité inacceptable ou autre raison et qui débutent un nouveau traitement) ou atteignent la visite de fin d’étude.
Objectif(s) principal(aux) : Evaluer la supériorité de la combinaison chimiothérapie-pembrolizumab par rapport au pembrolizumab seul en première ligne.
Objectifs secondaires :
- Evaluer la survie sans progression déterminée par les investigateurs selon les critères RECIST v1.1.
- Évaluer la survie sans progression revue de façon centralisée et indépendante par un panel expert de cliniciens selon les critères iRECIST (iSSP).
- Evaluer la réponse objective au traitement en analysant le taux de réponse objective selon les critères RECIST v1.1, et la durée de la réponse ainsi que la durée du traitement.
- Evaluer la survie globale.
- Evaluer la sécurité et la tolérance des traitements de l’étude.
- Evaluer l’efficacité et la tolérance des traitements de l’étude en fonction de différents sous-groupes.
Critères d’inclusion :
- Age ≥ 18 ans.
- Cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules prouvé cytologiquement ou histologiquement
- Cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules non épidermoïdes et les CBNPC épidermoïdes non-fumeur sans mutation activatrice connue de l’EGFR et sans réarrangement ALK et ROS1.
- Cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules stade IV. Les stades III non résécables et non éligibles à la radiothérapie sont autorisés.
- Au moins une cible mesurable en territoire non irradié selon les critères RECIST v1.1.
- Métastases cérébrales à l’inclusion acceptées si asymptomatiques ou symptomatiques mais traitées (chirurgie ou radiothérapie accompagnés ou non d’une corticothérapie ≤10 mg/jour) et stables au moment de l’inclusion.
- Expression de PDL1 ≥ 50 % sur les cellules tumorales déterminée localement.
- Radiothérapie palliative (stéréotaxique ou non) autorisée et doit être terminée au minimum un jour avant le C1J1.
- Indice de performance ≤ 1 (OMS).
- Espérance de vie > 3 mois.
- Fonction hématologique : hémoglobine ≥ 8,0 g /dL ; polynucléires neutrophines ≥ 1,5 x 10^9 / L ; plaquettes ≥ 100 x 10^9 / L.
- Fonction coagulation : INR ≤ 1,5 x LNS et TCA ≤ 1,5 x LNS sauf si le patient reçoit un traitement anticoagulant.
- Foncion hépatique : bilirubine totale ≤ 1,5 x LNS ; transaminases ≤ 2,5 x N ou ≤ 5 x N si présence de métastases hépatiques.
- Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 60 mL / min pour le cisplatine et ≥ 45 mL / min pour le carboplatine.
- Test de grossesse sérique (pour les femmes en âge de procréer) négatif dans les 7 jours avant la première administration du traitement de l’étude.
- Les patients en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception adéquate durant toute l’étude et jusqu’à 180 jours après la dernière administration du traitement à l’étude. Note : l’abstinence est acceptable si c'est le mode de vie habituel et la contraception préférée du patient. Pour les hommes, le préservatif et l’abstinence sont acceptables.
- Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
- Consentement éclairé signé.
Critères de non inclusion :
- Tumeur neuro-endocrine. En cas de tumeurs mixtes, si des éléments de petites cellules sont présents, le patient n’est pas autorisé.
- Métastases cérébrales symptomatiques non traitées et non stables.
- Antécédents de maladie pulmonaire interstitielle (ILD) ou antécédents de pneumonie (non infectieuse) ayant nécessité des stéroïdes oraux ou IV (autres que l'exacerbation de la BPCO) ou une pneumonie actuelle ou des preuves actuelles de maladie pulmonaire interstitielle.
- Méningite carcinomateuse.
- Maladie systémique sévère ou non contrôlée jugée incompatible avec le protocole.
- Infections sévères dans les 4 semaines précédant l’inclusion, incluant, mais non limité à une hospitalisation pour des complications liées à une infection, bactériémie, ou pneumonie sévère.
- Maladie auto-immune active connue ou suspectée ayant nécessité un traitement immunosuppresseur dans les 6 derniers mois (corticostéroïdes ou autres médicaments immunosuppresseurs). Toute opothérapie substitutive (c.-à-d. Thyroxine, insuline ou substitution en corticostéroïdes physiologiques pour insuffisance surrénalienne ou hypophysaire, etc.) n'est pas considérée comme une forme de traitement immunosuppresseur et est autorisée. Les patients souffrant d'hyperthyroïdie ou d'hypothyroïdie mais qui sont stables sous hormonothérapie substitutive, sont également autorisés.
- Autres cancers antérieurs ou concomitants, à l'exception du carcinome basocellulaire de la peau ou du cancer du col de l'utérus traité in situ, ou du cancer localisé de la prostate de bas grade (score de Gleason <6) traité de manière appropriée, sauf si la tumeur initiale a été diagnostiquée et définitivement traitée depuis plus de 5 ans sans aucun signe de rechute.
- Troubles concomitants graves dans les six derniers mois (angine de poitrine sévère ou instable, pontage artériel coronaire ou périphérique < 6 mois, insuffisance cardiaque congestive de classe 3 ou 4, accident vasculaire cérébral ischémique, neuropathie périphérique de grade ≥ 2, troubles psychiatriques ou neurologiques empêchant le patient de comprendre l'étude et de donner son consentement éclairé).
- Syndrome cave supérieur non contrôlé et non traité.
- Patient ayant reçu avant la première dose de traitement à l’étude : traitement systémique pour la maladie métastatique (chimiothérapie ou thérapie ciblée) ; chirurgie majeure < 3 semaines avant la première dose de traitement ; radiothérapie du poumon > 30 Gy dans les 6 mois précédent la première dose de traitement.
- Patient ayant reçu avant la première dose de traitement à l’étude : traitement systémique pour la maladie métastatique (chimiothérapie ou thérapie ciblée) ; chirurgie majeure < 3 semaines avant la première dose de traitement ; radiothérapie du poumon > 30 Gy dans les 6 mois précédent la première dose de traitement.
- Traitement systémique antérieur pour le cancer pulmonaire. Les patients ayant reçu un traitement adjuvant sont autorisés si le traitement date de plus de 12 mois avant la progression métastatique.
- Tout précédent traitement par immunothérapie quelle que soit la ligne de traitement.
- Utilisation chronique d'agents immunosuppresseurs et / ou de corticostéroïdes > 10 mg/prednisone par jour. Est autorisée toute utilisation dans les 14 derniers jours avant la randomisation du patient : de corticostéroïdes pour une péri-médication pour l'administration de la chimiothérapie et/ou une prémédication pour les allergies/réactions de contraste IV ; de prednisone quotidienne à des doses ≤10 mg en thérapie de remplacement ; de stéroïdes inhalés ou topiques.
- Administration d’un vaccin vivant dans les 30 jours précédant la date de début du traitement de l’étude (les vaccins contre la grippe ne contenant pas de virus vivant sont autorisés).
- Transplantation antérieure de tissu allogénique / d'organe solide.
- Patient ayant reçu un traitement ou un dispositif médical expérimental dans les 4 semaines précédant le début du traitement de l’étude.
- Allergies ou effets indésirables connus aux médicaments à l’étude, réaction d’hypersensibilité à un traitement par un autre anticorps monoclonal.
- Participation à d'autres recherches concomitantes en dehors des études observationnelles.
- Difficultés psychologiques, familiales, sociales ou géographiques empêchant le suivi tel que défini par le protocole.
- Patient privé de liberté, sous tutelle ou curatelle.
- Sérologie VHB ou VHC active connue ou antécédents connus pour le VIH (anticorps VIH 1/2 connus positifs).
- Femme enceinte ou en cours d’allaitement.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans progression selon les critères RECIST v1.1 revue par un panel d’experts central indépendant.
Carte des établissements
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L'hôpital nord-ouest - Site de Villefranche-sur-Saône
Plateau D'ouilly
69655 Villefranche-sur-Saône
Rhône-Alpes04 74 09 27 23
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Centre François Baclesse
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Hôpital Saint Faron
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Hôpitaux de Rouen
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Centre Hospitalier Départemental (CHD) Vendée
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Hôpital Pontchaillou
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Hôpital Sainte Musse
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d'Amiens Picardie
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Gustave Roussy (IGR)
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Institut Paoli-Calmettes (IPC)
232 boulevard de Sainte Marguerite
13273 Marseille
PACA04 91 22 33 02
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Centre Paul Strauss
3 rue de la Porte de l'Hôpital
67065 Strasbourg
Alsace03 88 25 24 56
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Centre Hospitalier (CH) Yves Le Foll de Saint-Brieuc
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Centre Hospitalier Intercommunal (CHI) d'Elbeuf-Louviers
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Centre Hospitalier (CH) Annecy Genevois
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Hôpital Nord - AP-HM
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Hôpital Percy
101 avenue Henri Barbusse
92141 Clamart
Île-de-France01 41 46 62 67
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Hôpital Dupuytren
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Hôpital Morvan
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Centre Hospitalier (CH) du Pays d'Aix
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Centre Hospitalier (CH) de la Réunion - Site de Saint-Pierre
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Hôpital Pontchaillou
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Centre Léon Bérard
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Hôpital Cochin
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d'Angers
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Centre Hospitalier (CH) Métropole de Savoie - Site de Chambéry
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Centre Hospitalier Intercommunal (CHI) de Créteil
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Hôpital du Scorff
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Centre Hospitalier Intercommunal (CHI) de Cornouaille
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Centre Hospitalier (CH) Félix Guyon
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Institut de Cancérologie de la Loire (ICL) Lucien Neuwirth