Étude RADIANT : étude de phase 4 randomisée comparant la sécurité et l’efficacité d'une dose standard de dichlorure de radium-223 par rapport à des doses standard d’un nouvel agent d’hormonothérapie (NAH) chez des patients ayant un cancer de la prostate résistant à la castration métastatique à prédominance osseuse ayant progressé sous traitement par une ligne de NAH ou après celui-ci.
Mis à jour le
Type(s) de cancer(s) :
- Cancer de la prostate résistant à la castration métastatique à prédominance osseuse ayant progressé sous traitement par une ligne de NAH ou après celui-ci.
Spécialité(s) :
- Hormonothérapie
- Autres (cryothérapie, radiofréquence, homéopathie,...)
Sexe :
hommes
Catégorie âge :
Supérieur ou égal à 18 ans.
Promoteur :
Bayer
Etat de l'essai :
clos aux inclusions
Avancement de l'essai :
Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 09/11/2020
Fin d'inclusion prévue le : 25/04/2024
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: -
Tous pays: 696
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: 21
Tous pays: 154
Résumé
Un cancer de la prostate se développe à partir de cellules de la prostate initialement normales qui se transforment et se multiplient de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne. Le cancer de la prostate est un cancer d’évolution lente, et peut se propager à d’autres parties du corps, donnant lieu aux métastases. La majorité des patients ayant un cancer de la prostate métastatique vont développer une maladie résistante à la castration. Cette situation fréquente représente un défi thérapeutique. Le dichlorure de radium-223 est un médicament radiopharmaceutique qui émet des particules alpha. Il cible sélectivement l'os, plus spécifiquement les régions touchées par des métastases osseuses, et entraîne des cassures de l’ADN présent dans les cellules tumorales adjacentes. La portée des particules alpha est suffisamment faible, ce qui permet d’éviter les dommages sur les tissus sains. L’acétate d’abiratérone bloque la synthèse des androgènes (hormones sexuelles mâles) au niveau des testicules, des glandes surrénales et des tissus tumoraux prostatiques. Cela permet de ralentir le développement des cancers de la prostate sensibles aux androgènes. On parle d’hormonothérapie.L'enzalutamide empêche l’activation des récepteurs aux androgènes, cette étape étant indispensable à la croissance des cellules du cancer de la prostate sensible aux androgènes, cela va donc bloquer le développement des cellules cancéreuses. On parle, là-aussi, d’hormonothérapie.La prednisone et la prednisolone sont 2 médicaments corticoïdes qui ralentissent la croissance des cellules cancéreuses et réduisent les effets secondaires liés aux autres traitements. L’objectif de cette étude est de comparer la sécurité et l’efficacité du dichlorure de radium-223 par rapport à un nouvel agent d’hormonothérapie (acétate d’abiratérone ou enzalutamide), chez des patients ayant un cancer de la prostate résistant à la castration métastatique à prédominance osseuse ayant progressé sous traitement par une ligne de NAH ou après celui-ci.Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes.Les patients du 1er groupe recevront du dichlorure de radium-223 tous les 28 jours jusqu’à 6 cures ou jusqu’à la progression de la maladie. Les patients du 2ème groupe ayant progressé lors d’un traitement antérieur par enzalutamide recevront de l’AAP (acétate d’abiratérone et prednisone ou prednisolone) et les patients du 2ème groupe ayant progressé lors d’un traitement antérieur par AAP reçoivent de l’enzalutamide, 1 fois par jour jusqu’à progression de la maladie.Les patients seront suivis pendant une durée maximale de 24 mois. Le suivi comprendra notamment des examens cliniques, sanguins, des électrocardiogrammes, et un suivi radiologique tous les 3 à 6 mois.
Population cible
- Type de cancer : thérapeutique
- Sexe : hommes
- Age : Supérieur ou égal à 18 ans.
Références de l'essai
- N°RECF : RECF4449
- EudraCT/ID-RCB : 2019-000476-42
- Liens d'intérêt : http://clinicaltrials.gov/show/NCT04597125
Caractéristiques de l'essai
- Type de l'essai : thérapeutique
- Essai avec tirage au sort : Oui
- Essai avec placebo : Non
- Phase : 4
- Etendue d'investigation : multicentrique - Monde
Détails plus scientifiques
Titre officiel de l’essai : Étude de phase IV multicentrique, randomisée, en ouvert, visant à évaluer la sécurité et l’efficacité d'une dose standard de dichlorure de radium-223 par rapport à des doses standard d’un nouvel agent d’hormonothérapie (NAH) chez des patients atteints d'un cancer de la prostate résistant à la castration métastatique à prédominance osseuse ayant progressé sous traitement par une ligne de NAH ou après celui-ci.
Résumé à destination des professionnels : Il s’agit d’une étude de phase 4, randomisée, en groupes parallèles, en ouvert et multicentrique.Les patients sont randomisés en 2 bras :- Bras A : les patients reçoivent du dichlorure de radium-223 à J1 de chaque cure de la cure 1 à la cure 6.Chaque cure dure 28 jours. Le traitement est répété pour 6 cures maximum ou jusqu’à progression de la maladie, décès ou retrait du consentement, l'échéance la plus courte prévalant. - Bras B : les patients dont la maladie a progressé lors d’un traitement antérieur par enzalutamide reçoivent de l’AAP (acétate d’abiratérone et prednisone ou prednisolone), et les patients dont la maladie a progressé lors d’un traitement antérieur par AAP reçoivent de l’enzalutamide PO 1 fois par jour jusqu’à progression de la maladie, décès ou retrait du consentement, l'échéance la plus courte prévalant.Les patients sont suivis pendant une durée maximale de 24 mois. Le suivi comprend notamment des examens cliniques, sanguins, des ECG, et un suivi radiologique tous les 3 à 6 mois.
Objectif(s) principal(aux) : Évaluer la survie globale sous dichlorure de radium-223 par rapport à la survie globale sous un deuxième NAH.
Objectifs secondaires :
- Évaluer l’efficacité du dichlorure de radium-223 par rapport à un deuxième NAH.
- Évaluer la sécurité du dichlorure de radium-223 par rapport à un deuxième NAH.
- Évaluer le résultat rapporté par le patient en fonction du score FACT-P.
Critères d’inclusion :
- Homme d’âge ≥ 18 ans.
- Adénocarcinome de la prostate confirmé par examen histologique.
- Cancer de la prostate résistant à la castration métastatique ayant progressé sous traitement par une ligne de NAH d’une durée minimale de 3 mois ou après celui-ci pour un cancer de la prostate métastatique.
- Une ligne de traitement antérieur par taxane (au moins 2 cycles) pour un cancer de la prostate métastatique ou refus de ce traitement ou inéligibilité à ce traitement.
- Progression du cancer de la prostate documentée par le taux de PSA selon les critères du PCWG3 (Prostate Cancer Working Group) ou progression radiologique selon les critères RECIST, version 1.1.
- Au moins 2 métastases osseuses sur la scintigraphie osseuse dans les 4 semaines précédant la randomisation sans signe actuel ni antécédent de métastases pulmonaires, hépatiques, viscérales ou cérébrales.
- Cancer de la prostate symptomatique avec un score de pire douleur d’au moins 1 à la question 3 du questionnaire court sur la douleur (BPI-SF) (pire douleur dans les dernières 24 heures). Ce paramètre doit être évalué une fois pendant la période de sélection.
- Entretien de la castration médicale ou castration chirurgicale avec un taux de testostérone inférieur à 50 ng/dL (1,7 mmol/L). Si le patient est traité par des agonistes ou antagonistes de l’hormone de libération de l’hormone lutéinisante (LHRH) (patient n’ayant pas subi d’orchidectomie), cette thérapie doit avoir été mise en place au moins 4 semaines avant la randomisation et doit être poursuivie pendant l’étude.
- Traitement anti-ostéoclastique (bisphosphonate ou dénosumab) sauf si ce type de traitement est contre-indiqué ou non recommandé de l’avis de l’investigateur et que l’inclusion est acceptée par le moniteur médical.
- Indice de performance ≤ 1 (OMS).
- Espérance de vie ≥ 6 mois.
- Fonction hématologique : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x 10^9/L, plaquettes ≥ 100 x 10^9/L et hémoglobine ≥ 9 g/dL (5,6 mmol/L).
- Fonction de coagulation : TP-INR ≤ 1,5 x LNS et TCA ≤ 1,5 x LNS. Les patients traités par warfarine ou héparine seront autorisés à participer à l’étude si aucune anomalie sous-jacente n’est constatée dans les paramètres de coagulation d’après l’anamnèse ; l’évaluation hebdomadaire du TP-INR / TCA sera nécessaire jusqu’à obtention d’une stabilité (définie par la norme de soin locale en vigueur et sur la base de valeurs de TP-INR / TCA mesurées avant l’étude).
- Fonction hépatique : bilirubine sérique ≤ 1,5 x LNS (sauf dans le cas de syndrome de Gilbert), albumine > 30 g/L et transaminases ≤ 2,5 x LNS.
- Fonction cardiaque : fraction d’éjection ≥ 50%.
- Fonction rénale : clairance de la créatinine ≥ 30 mL/min (formule de Cockcroft-Gault) ou ≤ 1,5 x LNS.
- Fonction ionique : potassium sérique ≥ 3,5 mmol/L.
- Contraception efficace et adaptée (ex : contraception orale de la partenaire associée à l’utilisation de préservatifs) pour les patients en âge de procréer pendant la durée de l’étude et au moins pendant 6 mois après la fin du traitement par dichlorure de radium-223, 13 semaines après la dernière administration d’acétate d’abiratérone et 3 mois après la dernière administration d’enzalutamide.
- Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
- Consentement éclairé signé.
Critères de non inclusion :
- Infection active ou autre état médical qui contre-indiquerait le recours à la prednisone / prednisolone (corticoïdes).
- Etat médical chronique nécessitant une dose de corticoïdes supérieure à 5 mg de prednisone / prednisolone deux fois par jour.
- Résultats anatomopathologiques correspondant à des tumeurs aux caractéristiques neuroendocrines ou à un carcinome à petites cellules de la prostate.
- Antécédents de métastases viscérales ou présence de métastases viscérales détectées par les examens d’imagerie de sélection.
- Antécédents de métastases cérébrales ou métastases cérébrales connues.
- Antécédents de fracture ostéoporotique.
- Compression médullaire imminente, sur la base d’observations cliniques et/ou d’examens par IRM. Les patients ayant des antécédents de compression médullaire doivent être complètement guéris.
- Hépatite virale active ou symptomatique.
- Toute infection de grade ≥ 2 selon les critères courants de toxicité du NCI-CTCAE version 5.0.
- Antécédents de dysfonctionnement surrénalien ou hypophysaire.
- Maladie de Crohn ou colite ulcéreuse.
- Dysplasie de la moelle osseuse.
- Insuffisance hépatique modérée et sévère (classes de Child-Pugh B et C).
- Incontinence fécale impossible à prendre en charge.
- Lymphadénopathie maligne dont le petit axe dépasse 3 cm.
- Autre tumeur maligne traitée dans les 3 dernières années (à l’exception d’un cancer de la peau autre qu’un mélanome ou d’un cancer superficiel de la vessie de bas grade).
- Hypertension non maitrisée (pression artérielle systolique ≥ 160 mmHg ou pression artérielle diastolique ≥ 95 mmHg). Les patients ayant des antécédents d’hypertension sont autorisés à participer dans la mesure où un traitement antihypertenseur permet de maitriser la pression artérielle.
- Cardiopathie cliniquement significative mise en évidence par un infarctus du myocarde, ou événements thrombotiques artériels dans les 6 derniers mois, angine de poitrine instable ou sévère, ou bien cardiopathie de classe II à IV selon les critères de la NYHA (New York Heart Association).
- Fibrillation auriculaire, ou autre arythmie cardiaque nécessitant un traitement.
- Antécédents de radiothérapie systémique par strontium-89, samarium-153, rhénium-186, rhénium-188, ou radium-223.
- Antécédents de radiothérapie externe hémicorporelle. Les patients ayant des antécédents de radiothérapie externe d’autres types sont autorisés à condition que la fonction de la moelle osseuse soit évaluée et réponde aux conditions du protocole en matière d’hémoglobine, de numération absolue des neutrophiles et de taux de plaquettes.
- Transfusion sanguine ou agents stimulant l’érythropoïétine 4 semaines avant la sélection et pendant la période de sélection totale avant la randomisation.
- Ingestion excessive de biotine, au-delà de la dose quotidienne recommandée de 30 µg. La biotine est présente dans les produits multivitaminés, y compris les multivitamines prénatales, les suppléments de biotine et les compléments alimentaires pour les cheveux, la peau et la croissance des ongles, à des concentrations pouvant perturber les analyses de laboratoire.
- Hypersensibilité aux substances actives ou à tout excipient du dichlorure de radium-223, ou à l’acétate d’abiratérone ou à l’enzalutamide.
- Antécédents d’administration d’un traitement expérimental pour le cancer de la prostate résistant à la castration.
- Participation en cours ou antérieure à une autre recherche clinique ou traitement par un agent expérimental dans les 4 semaines précédant l’inclusion.
- Toute affection qui pourrait entraver la participation à cet essai, de l’avis de l’investigateur (par ex. antécédents de crise d’épilepsie).
- Incapacité à avaler des comprimés/gélules entiers d’abiratérone et de prednisone / prednisolone ou enzalutamide.
Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie globale.
Carte des établissements
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Centre Oscar Lambret
3 rue Frédéric Combemale
59020 Lille
Nord-Pas-de-Calais03 20 29 59 20
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Centre Léon Bérard
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Gustave Roussy (IGR)
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Institut Paoli-Calmettes (IPC)
232 boulevard de Sainte Marguerite
13273 Marseille
PACA04 91 22 37 46
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Centre Eugène Marquis
Rue de la Bataille Flandres-Dunkerque
35042 Rennes
Bretagne02 99 25 31 82
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Hôpital privé Sainte Marguerite
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Institut Jean Godinot
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Institut de Cancérologie de Lorraine - Alexis Vautrin
6 Avenue de Bourgogne
54500 Vandoeuvre-lès-Nancy
Lorraine03 83 59 83 31
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Hôpital Bretonneau
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Centre François Baclesse
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Institut régional du Cancer de Montpellier (ICM) Val d'Aurelle
Parc Euromédecine
34298 Montpellier
Languedoc-Roussillon04 67 61 31 02
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Hopital Privé Toulon Hyères
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Oncopole Claudius Regaud
20-24 rue du Pont Saint-Pierre
31052 Toulouse
Midi-Pyrénées05 61 32 28 70
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Nouvel Hôpital Civil
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Centre Georges-François Leclerc
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Hôpital Saint André
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Hôpital Jean Minjoz
3 boulevard Alexandre Fleming
25030 Besançon
Franche-Comté03 81 66 81 66
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Institut Bergonié
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Hôpital Henri Mondor
51 avenue du Maréchal de Tassigny
94010 Créteil
Île-de-France01 49 81 48 01
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Centre Antoine Lacassagne
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Hôpital Morvan
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Hôpital Albert Michallon
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Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Nancy
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Hôpital Sainte Musse