Etude SIRTCI : étude de phase 2, évaluant l’efficacité et la tolérance de la radiothérapie interne vectorisée (SIRT) associée au XELOX (oxaliplatine et capécitabine), au bévacizumab et à l’atézolizumab, chez des patients ayant un cancer colorectal avec métastases hépatiques prédominantes. 

Type(s) de cancer(s) :

  • Cancer colorectal métastatique de statut pMMR et/ou MSS.

Spécialité(s) :

  • Radiothérapie
  • Chimiothérapie
  • Immunothérapie - Vaccinothérapie

Sexe :

hommes et femmes

Catégorie âge :

Supérieur ou égal à 18 ans.

Promoteur :

Fédération Francophone de Cancérologie Digestive (FFCD)

Etat de l'essai :

ouvert aux inclusions

Avancement de l'essai :

Ouverture prévue le : 15/06/2020
Ouverture effective le : 07/10/2020
Fin d'inclusion prévue le : 15/06/2023
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: 52
Tous pays: -
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: 20
Tous pays: -

Résumé

<p>Le cancer colorectal est une tumeur maligne de la muqueuse du côlon ou du rectum. Le côlon et le rectum constituent ce qu’on appelle le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du tube digestif. Lorsque le cancer se propage, c’est-à-dire qu’il s’étend au-delà du tube digestif, il forme ce que l’on appelle des métastases. Le foie est une localisation fréquente des métastases du cancer colorectal.</p> <p>La radiothérapie interne vectorisée (SIRT) est une technique de radiothérapie utilisant des radioéléments, et permet une irradiation systémique la plus sélective possible des lésions métastatiques de cancers. L’association capécitabine et oxaliplatine (XELOX) est une chimiothérapie utilisée en première ligne dans le traitement de cancer du côlon. Ces molécules permettent de limiter le développement des cellules cancéreuses. Mais les chimiothérapies peuvent être toxiques pour les cellules saines de notre corps, notamment les globules blancs. Le GSC-F est alors administré en parallèle pour limiter cette toxicité.</p> <p>L’atézolizumab est un anticorps qui peut agir avec le système immunitaire pour combattre le cancer.</p> <p>Le bévacizumab est une thérapie utilisée dans le cancer colorectal. Celui-ci inhibe la formation des vaisseaux sanguins qui alimentent la tumeur, en la privant ainsi de l’oxygène qui lui permet de se développer.</p> <p>L’objectif de cette étude est d’évaluer l’efficacité et la tolérance de la SIRT associée au XELOX, au bévacizumab et à l’atézolizumab, chez des patients ayant un cancer colorectal avec métastases hépatiques prédominantes.</p> <p>Les patients recevront le protocole XELOX, avec de l’oxaliplatine tous les 21 jours, et de la capécitabine pendant les 14’ premiers jours de chaque cure. Ils reçoivent également de l’atézolizumab tous les 21 jours. Ces traitements seront répétés tous les 21 jours</p> <p>Au 3e et 4e jour de la 2e ou de la 3e cure, les patients recevront la SIRT. Un traitement prophylactique par GCS-F sera recommandé pendant chaque cure de chimiothérapie et ce jusqu’à l’administration de la SIRT.</p> <p>Les patients recevront également du bévacizumab le 1er jour de chaque cure qui suit l’administration de la SIRT.</p> <p>Une évaluation clinique sera effectuée toutes les 9 semaines. Les patients suivront le protocole jusqu’à progression de la maladie ou apparition de toxicités inacceptables. Après évaluation clinique de la progression les patients recevront une seconde ligne de traitement.</p>

Population cible

  • Type de cancer : thérapeutique
  • Sexe : hommes et femmes
  • Age : Supérieur ou égal à 18 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF4397
  • EudraCT/ID-RCB : 2020-002400-40
  • Liens d'intérêt : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04659382

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Non
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 2
  • Etendue d'investigation : multicentrique - France

Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : <p>Étude de phase II prospective, visant à évaluer l’efficacité et la tolérance de la radiothérapie interne vectorisée (SIRT), associée au XELOX, bévacizumab et atézolizumab (inhibiteur de point de contrôle immunitaire) chez des patients atteints d’un cancer colorectal, avec métastases hépatiques prédominantes.</p>

Résumé à destination des professionnels : <p>Il s’agit d’une étude de phase 2, à bras unique, multicentrique.</p> <p>Les patients reçoivent du XELOX : oxaliplatine IV à J1 de chaque cure de 21 jours, et capécitabine de J1 à J14 de chaque cure. De l’atézolizumab est également administré en IV à J1 de chaque cure de 21 jours.</p> <p>A J3 ou J4 de la 2e ou de la 3e cure, les patients reçoivent la SIRT. Un traitement prophylactique par GCS-F est recommandé à chaque cure de chimiothérapie et ce jusqu’à l’administration de la SIRT.</p> <p>Les patients reçoivent également du bévacizumab IV à J1 de chaque cure qui suit l’administration de la SIRT.</p> <p>Une évaluation clinique est réalisée toutes les 9 semaines. Les patients suivent le protocole jusqu’à progression de la maladie. Après évaluation clinique de la progression les patients reçoivent une seconde ligne de traitement.</p>

Objectif(s) principal(aux) : Évaluer la survie sans progression à 9 mois.

Objectifs secondaires :

  • Evaluer la tolérance.
  • Evaluer la médiane de survie sans progression, la survie sans progression hépatique et extra-hépatique, la survie globale.
  • Evaluer le taux de meilleure réponse globale, le taux de réponses aux semaines 9, 18 et 27.
  • Evaluer la régression tumorale précoce, la profondeur de la réponse tumorale, le taux de résection secondaire.
  • Evaluer le délai écoulé avant l’échec de la stratégie thérapeutique.
  • Analyser les biomarqueurs.

Critères d’inclusion :

  • Age ≥ 18 ans.
  • Cancer colorectal métastatique de statut pMMR et/ou MSS, prouvé histologiquement.
  • Maladie à dominance hépatique avec jusqu’à 6 lésions extra-hépatiques (seules les lésions péritonéales ne sont pas autorisées) si asymptomatiques et sans dysfonctionnement d’organes ;
  • Maladie mesurable selon les critères RECIST 1.1.
  • Maladie considérée comme initialement non résécable d’après la RCP locale et éligible à la radioembolisation selon l’avis du radiologue.
  • Volume tumoral <50% du volume total du foie.
  • Indice de performance ≤ 1 (OMS).
  • Espérance de vie ≥ 3 mois.
  • Fonction hépatique : transaminases ≤5 x LSN ; bilirubine totale ≤2 x LSN ; phosphatase alcaline ≤5 x LSN.
  • Fonction hématologique adéquate : polynucléaires neutrophiles ≥ 1,5 x10^9/L ; plaquettes ≥100 x10^9/L ; hémoglobine >9 g/dL.
  • Fonction rénale adéquate : clairance de la créatinine ≥ 50 mL/min selon la formule MDRD ; protéinurie sur bandelette < 2+ ou absence de protéinurie des 24 heures.
  • Fonction ionique : K+ ≥ LNI ; Mg²+ ≥ LNI ; Ca²+ ≥ LNI.
  • Contraception efficace chez les patients en âge de procréer pendant le traitement de l’étude et 4 mois après l’arrêt du traitement par oxaliplatine, 5 mois après la dernière dose d’atézolizumab et 6 mois après l’arrêt du traitement par bévacizumab pour les femmes. Les hommes doivent utiliser une méthode de contraception pendant le traitement et au moins 6 mois après l’arrêt du traitement par oxaliplatine.
  • Patient affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale.
  • Consentement éclairé signé.

Critères de non inclusion :

  • Métastase au niveau du système nerveux central, symptomatique ou non traitée.
  • Carcinose péritonéale confirmée (lésions détectables à la TDM et/ou à l’IRM).
  • Infection active nécessitant toujours l’administration d’antibiotiques par voie intraveineuse le premier jour prévu d’administration du traitement protocolaire.
  • Maladie auto-immune active ou maladie inflammatoire chronique de l’intestin.
  • Antécédent de fibrose pulmonaire idiopathique, de pneumopathie d’origine médicamenteuse ou de signes de pneumopathie active à la TDM thoracique d’inclusion et toute insuffisance respiratoire chronique sévère qui selon l’investigateur ne permettrait pas de recevoir la SIRT en toute sécurité.
  • Insuffisance hépatique chronique sévère qui selon l’investigateur ne permettrait pas de recevoir la SIRT en toute sécurité.
  • Hépatite B ou C active : si le patient a une hépatite B, il doit répondre aux critères suivants selon le type d’infection pour être incluable : porteur inactif/asymptomatique, hépatite B chronique ou active avec ADN du VHB < 500 UI/mL (ou 2500 copies/mL) à la sélection. Les patients présentant un taux détectable d’antigène de surface du virus de l’hépatite B (AgHBs) ou un taux détectable d’ADN de VHB doivent être pris en charge conformément aux recommendations thérapeutiques. Les patients recevant des antiviraux à la sélection doivent être traités depuis > 2 semaines lors de l’inclusion et continuer leur traitement pendant l’étude ; Pour les patients avec une hépatite C, pour être incluables : les patients présentant un taux détectable d’ARN du VHC doivent rester sous traitement antiviral efficace continu pendant l’étude.
  • Présence significative d’ascite, de cirrhose, d’hypertension portale ou d’envahissement tumoral ou de thrombose du tronc porte à l’évaluation clinique ou radiologique.
  • Hypertension artérielle non contrôlée (pression artérielle systolique > 140 mmHg et/ou pression artérielle diastolique > 90 mmHg).
  • Maladie cardiovasculaire cliniquement significative (p. ex. accident vasculaire cérébral ou infarctus du myocarde moins de 6 mois avant le début du traitement à l’étude, angor instable, insuffisance cardiaque congestive de grade NYHA (classification fonctionnelle de la New York Heart Association) 2 ou plus, ou arythmie cardiaque grave non contrôlée par le traitement médicamenteux ou susceptible d’interférer avec le traitement à l’étude.
  • Maladie vasculaire significative (p. ex. anévrisme aortique nécessitant une chirurgie ou thrombose artérielle) dans les 6 mois précédant le début du traitement à l’étude.
  • Maladie thrombo-embolique veineuse dans les 3 mois précédents le début du traitement protocolaire.
  • Tuberculose active.
  • Présence significative d’ascite, de cirrhose, d’hypertension portale ou d’envahissement tumoral ou de thrombose du tronc porte à l’évaluation clinique ou radiologique.
  • Autre cancer dans les 5 années précédant l’inclusion dans l’étude, à l’exception d’un cancer localisé in situ, ou d’un carcinome cutané basocellulaire ou épidermoïde.
  • Tumeur primitive en place et symptomatique.
  • Déficit partiel ou complet en DPD.
  • Antécédent de fistule abdominale, de perforation gastro-intestinale, d’abcès intraabdominal ou d’hémorragie gastro-intestinale active dans les 6 mois précédant le début du traitement à l’étude.
  • Plaie délabrante non cicatrisée, ulcère actif ou fracture osseuse non traité.
  • Intervalle QT/QTc > 450 msec pour les hommes et > 470 msec pour les femmes à l’ECG.
  • Traitement anticoagulant autre qu’une HBPM (AVK et NACO par exemple). Un relais de ces anticoagulants vers une HBPM avant l’inclusion est autorisé. De plus, les HBPM doivent pouvoir être arrêtées 24 heures avant les actes invasifs selon les recommandations habituelles (avant le work-up et la SIRT).
  • Radiothérapie antérieure au niveau de la région abdominale haute (foie ou vaisseaux hépatiques dans le champ d’irradiation).
  • Traitement immunosuppresseur au long cours (les patients nécessitant une corticothérapie sont éligibles s’ils reçoivent une dose équivalente à 10 mg maximum de prednisone par jour, et l’administration de corticoïdes est autorisée par une voie entraînant une exposition systémique minime [cutanée, rectale, articulaire, oculaire ou inhalation]).
  • Traitement oncologique antérieur pour la maladie métastatique (chimiothérapie, radiothérapie ou médicament expérimental). Les patients peuvent avoir reçu une chimiothérapie adjuvante ou une radio-chimiothérapie (néo) adjuvante pelvienne (tumeur du rectum), si la dernière dose de chimiothérapie/radiothérapie a été administrée au moins 6 mois avant l’entrée dans cette étude (une radiothérapie antalgique d’une métastase est autorisée sauf sur les lésions hépatiques et doit être terminée au moins 14 jours avant l’inclusion).
  • Antécédent d’allogreffe de moelle osseuse ou de greffe d’organe solide.
  • Intervention chirurgicale (y compris biopsie chirurgicale, résection chirurgicale, ou toute autre chirurgie lourde) ou lésion traumatique significative dans les 28 jours précédant le début du traitement à l’étude, ou prévision d’une intervention chirurgicale lourde au cours de l’étude.
  • Contre-indication à l’angiographie et au cathétérisme hépatique sélectif telle qu’une diathèse hémorragique ou une coagulopathie à risque hémorragique grave qui ne peut pas être corrigée par un traitement standard par agents hémostatiques.
  • Hypersensibilité connue à l’un des composants du bévacizumab, aux produits des cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) ou à d’autres anticorps recombinants humains ou humanisés et toutes autres contre-indications à l’utilisation des médicaments expérimentaux, notamment les patients qui présentent une neuropathie sensitive périphérique avec gêne fonctionnelle ou encore en cas de traitement récent ou concomitant par la brivudine.
  • Allergie aux produits de contraste ne permettant pas de réaliser la radioembolisation.
  • Toutes conditions psychiatriques, géographiques ou sociales pouvant empêcher le patient de se conformer aux contraintes du protocole.
  • Test VIH positif ou autres syndromes d’immunodéficience.
  • Patient privé de liberté ou sous tutelle.
  • Femme enceinte ou en cours d’allaitement.

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie sans progression.

Carte des établissements