Etude "SURGIGAST": étude comparant 2 traitements: résection chirurgicale plus chimiothérapie et chimiothérapie seule chez des personnes de 18 à 80 ans ayant un cancer gastrique de stade IV oligométastatique

Type(s) de cancer(s) :

  • Adénocarcinome gastrique

Spécialité(s) :

  • Chimiothérapie
  • Chirurgie

Sexe :

hommes et femmes

Catégorie âge :

Entre 18 et 80 ans.

Promoteur :

Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Lille

Etat de l'essai :

clos aux inclusions

Avancement de l'essai :

Ouverture prévue le : -
Ouverture effective le : 25/08/2021
Fin d'inclusion prévue le : 15/02/2023
Fin d'inclusion effective le : -
Dernière inclusion le : -
Nombre d'inclusions prévues:
France: 424
Tous pays: -
Nombre d'inclusions faites :
France: -
Tous pays: -
Nombre de centre prévus :
France: -
Tous pays: -

Résumé

Du fait de l’apparition tardive de symptômes, le cancer de l’estomac est souvent diagnostiqué à un stade métastatique et relève alors d’une prise en charge palliative. Plusieurs essais randomisés ont démontré un bénéfice à la chimiothérapie palliative dans cette situation en comparaison aux soins de support, en termes de survie et de qualité de vie. Les données évaluant l’intérêt de la résection chirurgicale de la tumeur primitive sur la survie de ces patients sont peu nombreuses et n’ont que très rarement évalué l’impact de la chirurgie sur la qualité de vie des patients. La plupart de ces études ont suggéré un bénéfice sur la survie des patients opérés avec une morbi-mortalité acceptable. L’objectif de réséquer le primitif est également de préserver ou d’améliorer la qualité de vie des patients qui dans le cas du cancer de l’estomac est altérée par l’impossibilité de boire ou de manger. Le traitement idéal dans cette situation est donc l’exérèse chirurgicale de la tumeur primitive dans le but de (i) améliorer la survie, (ii) prévenir les complications de type saignement et perforation tumoraux, (iii) améliorer rapidement la qualité de vie en permettant aux patients de boire et manger en retirant la sténose tumorale. Néanmoins la balance bénéfice-risque en termes de qualité de vie liée aux complications potentielles de la chirurgie nécessite d’être précisément évaluée. Du fait de la diminution significative du taux des complications postopératoires de la chirurgie moderne, la chimiothérapie seule n’est probablement plus la seule arme thérapeutique dans le cancer gastrique métastatique. L'objectif principal de l'étude est de comparer la survie globale à 2 ans chez les patients atteints d’un cancer gastrique de stade IV oligométastatique traités avec chimiothérapie exclusive ou avec résection de la tumeur primitive et traitement du site métastatique associés. Les participants inclus recevront une chimiothérapie d'induction non standardisée, puis seront randomisés en 2 groupes. Les patients du 1er groupe poursuivront la chimiothérapie débutée avant la randomisation. Les patients du 2ème groupe une résection chirurgicale de la tumeur primitive sera réalisé, les patient recevront ensuite un traitement du site métastasique suivi de la poursuite de la chimiothérapie. La résection chirurgicale consiste en une gastrectomie (subtotale ou totale selon la localisation de la tumeur primitive). Les visites de suivis se font tous les 3 mois +/- 15 jours après la randomisation, et ce, pendant les 2 premières années et ensuite conformément aux pratiques habituelles du centre avec une visite protocolaire au minimum tous les 6 mois +/- 1 mois jusqu’à 5 ans après randomisation.

Population cible

  • Type de cancer : thérapeutique
  • Sexe : hommes et femmes
  • Age : Entre 18 et 80 ans.

Références de l'essai

  • N°RECF : RECF-005211
  • EudraCT/ID-RCB : 2016-A01265-46
  • Liens d'intérêt : https://www.clinicaltrials.gov/study/NCT03042169

Caractéristiques de l'essai

  • Type de l'essai : thérapeutique
  • Essai avec tirage au sort : Oui
  • Essai avec placebo : Non
  • Phase : 3
  • Etendue d'investigation : monocentrique - France

Détails plus scientifiques

Titre officiel de l’essai : Résection chirurgicale plus chimiothérapie versus chimiothérapie seule dans le cancer gastrique de stade IV oligométastatique - un essai de phase III multicentrique, prospectif, ouvert, à deux bras, randomisé et contrôlé.

Résumé à destination des professionnels : il s'agit d'une étude de phase 3, randomisée, contrôlée et multicentrique. Les participants inclus recoivent une chimiothérapie d'induction non standardisée, puis réalisent une fibroscopie digestive haute avec biopsie et un scanner thoraco-abdomino-pelvien. Les patients sont ensuite randomisés en 2 bras : - Bras A (contrôle): les patient poursuivent la chimiothérapie. - Bras B (expérimental) : les patients ont une résection chirurgicale de la tumeur primitive et un traitement du site métastatique suivi de la poursuite de la chimiothérapie. La résection chirurgicale consiste en une gastrectomie (subtotale ou totale selon la localisation de la tumeur primitive). Les visites de suivis se font tous les 3 mois +/- 15 jours après la randomisation, et ce, pendant les 2 premières années et ensuite conformément aux pratiques habituelles du centre avec une visite protocolaire au minimum tous les 6 mois +/- 1 mois jusqu’à 5 ans après randomisation.

Objectif(s) principal(aux) : Comparer la survie globale à 2 ans chez les patients atteints d’un cancer gastrique de stade IV oligométastatique traités avec chimiothérapie exclusive ou avec résection de la tumeur primitive et traitement du site métastatique associés.

Objectifs secondaires :

  • Comparer les deux bras de traitement selon la qualité de vie
  • Comparer les deux bras de traitement selon la survie sans progression
  • Comparer les deux bras de traitement selon la morbidité et mortalité postopératoires liées à la chirurgie
  • Comparer les deux bras de traitement selon les complications spécifiques liées au traitement de la métastase
  • Comparer les deux bras de traitement selon les toxicités liées à la chimiothérapie
  • Comparer les deux bras de traitement selon la durée globale d’hospitalisation
  • Comparer les deux bras de traitement selon le nombre de procédures interventionnelles palliatives.
  • Comparer les deux bras de traitement selon la survie globale à 3 ans et 5 ans.

Critères d’inclusion :

  • Diagnostic d’adénocarcinome de stade IV (incluant les adénocarcinomes de la jonction oesogastrique de type Siewert II et III), avec preuve histologique de la tumeur gastrique (avec statut HER2, histologie PCC/SRC et statut MMR disponibles).
  • Aucun traitement antérieur (chirurgie et/ou chimiothérapie et/ou radiothérapie) pour ce diagnostic, autre qu’un traitement endoscopique local. Note : les patients ayant reçu une première ligne de traitement pendant au moins 2 mois et répondant aux critères d’inclusion et de non-inclusion peuvent être inclus dans l’étude à la V2.
  • Tumeur primitive localement résécable et lésion métastatique accessible à une résection chirurgicale ou à une procédure d’ablation locale
  • Lésion oligométastatique : métastase ganglionnaire rétro-péritonéale et/ou une autre lésion métastatique localisée au niveau d’un seul organe (organe solide, ganglion lymphatique ou carcinose péritonéale localisée avec PCI < 7 en cas de tumeur à cellules peu cohésives et < 13 pour les autres tumeurs) selon les définitions suivantes :a. Métastase ganglionnaire rétro-péritonéale : ganglion para-aortique, intra-aorto-cave ou mésentérique. Note: lorsque le duodénum est atteint, les ganglions retro-pancréatiques ne sont pas considérés comme des localisations métastatiques. b. Autres lésions métastatiques limitées - Carcinose péritonéale localisée potentiellement opérable (PCI < 7 en cas de tumeur à cellules peu cohésives et < 13 pour les autres tumeurs) incluant les tumeurs de Krunkenberg uni-ou bilatérales (localisations ovariennes) - Foie : maximum de 5 lésions potentiellement résécables - Poumon : localisation(s) unilatérale(s), potentiellement résécable(s) - Surrénales : localisation(s) uni- ou bilatérale(s) - Métastase des ganglions lymphatiques extra-abdominaux tels que les localisations supra-claviculaire ou cervicale - Os : envahissement localisé, défini comme étant accessible à un unique champ d’irradiation. - Toute autre localisation métastatique définie comme étant limitée selon le jugement de l’investigateur Notes: 1. Les patients présentant plusieurs lésions métastatiques restreintes à un seul orange sont éligibles. 2. En cas de doute sur le caractère “limité” d’une lésion, le cas peut être soumis à l’aide de la documentation pertinente anonymisée à l’investigateur coordonnateur pour relecture centralisée.
  • ECOG performance status 0 ou 1
  • Age ≥ 18 ans et ≤ 80 ans
  • Fonctions cardiaque, respiratoire, médullaire, rénale et hépatique adaptées pour la chirurgie et/ou la chimiothérapie, selon les recommandations usuelles
  • Patient en capacité de comprendre et de compléter les questionnaires de qualité de vie (EORTC QLQ C30 and QLQ STO 22)
  • Test de grossesse négatif (urinaire ou sanguin) chez les patientes en âge et capacité de procréer
  • Les hommes et femmes en âge de procréer doivent accepter d’utiliser une méthode efficace de contraception, approuvée par l’investigateur, durant toute l’étude et pendant une durée minimum de 6 mois après la fin de l’étude
  • Patient affilié à un régime de sécurité sociale
  • Patient ayant signé le consentement éclairé de participation à l’étude.

Critères de non inclusion :

  • Type histologique autre qu’adénocarcinome
  • ECOG performance status ≥ 2
  • Carcinose péritonéale diffuse (PCI ≥ 7 en cas de tumeurs à cellules peu cohésives PCC/SRC et ≥ 13 pour les autres tumeurs) ou ascite significative
  • Maladie métastatique touchant plus d’un organe solide
  • Tumeur primitive non résécable et/ou lésion métastatique non accessible à la résection chirurgicale ou à une procédure d’ablation locale ou nécessité d’une résection multi-viscérale avec taux élevé attendu de complications
  • Contre-indication à la chimiothérapie ou la chirurgie décidée en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire
  • Deuxième tumeur maligne
  • Chirurgie d’urgence pour hémorragie ou perforation
  • Perte de poids ≥ 20% persistante malgré une assistance nutritionnelle appropriée
  • Comorbidités sévères pouvant compromettre le pronostic vital à court terme (par ex. insuffisance cardiaque, respiratoire, de moelle osseuse, rénale ou hépatique).
  • Déficit enzymatique en dihydropyrimidine déshydrogénase
  • Femme enceinte, parturiente ou allaitante
  • Personne en situation d’urgence
  • Personne privée de liberté et/ou faisant l'objet de soins psychiatriques et/ou personne admise dans un établissement sanitaire ou social
  • Personne majeure faisant l'objet d'une mesure de protection légale ou hors d'état d'exprimer son consentement

Critère(s) d’évaluation principal(aux) : Survie globale à 2 ans après randomisation.

Carte des établissements