Les équipes et organismes de recherche
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L'un des principaux objectifs de l'Institut national du cancer est de mieux structurer et dynamiser la recherche en cancérologie en France. Plus de 4 000 chercheurs, enseignants et techniciens s'y consacrent. La visibilité de leurs travaux est assurée par un nombre croissant de publications dans des revues scientifiques internationales.
La recherche sur les cancers est effectuée par des équipes généralement situées dans des structures hospitalières et rattachées à des organismes de recherche. De plus en plus d'unités associent des équipes de ces organismes avec un établissement d'enseignement supérieur dans des universités, des hôpitaux, des instituts de recherche ou des centres de lutte contre le cancer.
Outre des chercheurs à plein temps, ces équipes comportent souvent des médecins qui consacrent une partie de leur temps à la recherche, ainsi que des techniciens et des étudiants.
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, ou IARC en anglais) fait partie de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Il coordonne et mène des recherches sur les causes du cancer chez l'homme et les mécanismes de la cancérogenèse, et élabore des stratégies scientifiques de lutte contre les cancers. Dans ce cadre, le CIRC participe à des recherches épidémiologiques et expérimentales ; il assure également la diffusion de l'information scientifique au moyen de publications, de conférences, de cours et de bourses d'études.
Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA)
Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est un établissement public à caractère industriel et commercial implanté sur 10 centres répartis dans toute la France. Il développe de nombreux partenariats avec les autres organismes de recherche et les universités. Il consacre 20 millions d'euros par an à la recherche dans les domaines des technologies pour la santé tels que la radiobiologie, le diagnostic et l'imagerie. Au sein du CEA, la Direction des sciences du vivant (DSV) se consacre à la recherche, au développement et à l'innovation dans deux domaines à forts enjeux sociétaux : la santé, comprenant plusieurs équipes cancer, et l'énergie.
Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est un organisme public de recherche qui rassemble 11 450 chercheurs répartis dans plusieurs instituts thématiques. Parmi eux, 1 700 travaillent sur le cancer, dans 53 unités de recherche généralement implantées sur des sites universitaires, pour un budget annuel d'environ 60 millions d'euros.
Les établissements de santé
La recherche est majoritairement menée dans le secteur hospitalier public, en particulier au sein de centres hospitaliers accolés à des universités (des CHU). Elle est aussi en plein devenir au sein du secteur privé. C'est pourquoi le Conseil national de cancérologie (CNC) compte, parmi ses organisations membres, l'Union nationale hospitalière privée de cancérologie (UNHPC). Plusieurs établissements de santé privés structurent également leur recherche via des associations.
Le réseau NACRe
Le réseau NACRe (réseau National Alimentation Cancer Recherche) regroupe les laboratoires publics engagés dans la recherche "nutrition et cancer". Les équipes de ce réseau appartiennent à différents organismes de recherche et sont implantées dans les périmètres des sept cancéropôles. Ce réseau a pour missions de contribuer au développement des recherches dans le domaine de la nutrition et du cancer en favorisant les échanges scientifiques et le montage de projets pluridisciplinaires, et de transmettre les savoirs vers les publics (agences sanitaires, grand public, professionnels de santé…). Le réseau NACRe rassemble des compétences en épidémiologie, recherche mécanistique, clinique et sciences humaines et sociales. Il permet d’aborder la problématique "nutrition et cancer" dans ses différentes composantes : prévention nutritionnelle des cancers primaires, prise en charge nutritionnelle des malades atteints de cancer et prévention nutritionnelle des récidives et des seconds cancers.
L'Institut de recherche pour le développement (IRD)
L'Institut de Recherche pour le développement (IRD) est un établissement public à caractère scientifique et technologique qui intervient depuis plus de 60 ans dans environ cinquante pays du Sud. Il est placé sous la double tutelle des ministères chargés de la Recherche et de la Coopération. En étroite collaboration avec leurs partenaires, 858 chercheurs interviennent dans 38 unités, dont 2 sont consacrées à la recherche sur le cancer.
L'Institut national de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae)
L'Institut national de la recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) est un organisme de recherche scientifique publique placé sous la double tutelle des ministères chargés de la Recherche et de l'Agriculture.
L'Institut national de recherche en informatique et automatique (Inria)
L'Institut national de recherche en informatique et automatique (Inria) est un organisme de recherche public placé sous la tutelle des ministères chargés de la Recherche et de l'Industrie. Cet institut s'organise autour de cinq domaines de recherche, dont les technologies numériques pour les sciences de la vie et de l'environnement. Environ 60 chercheurs effectuent des recherches en lien avec la cancérologie, par exemple sur des outils d'imagerie pour le traitement des cancers.
L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm)
Créé en 1964, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) est le seul organisme public de recherche français entièrement dédié à la santé humaine. Il rassemble 13 000 agents, dont près de 3 000 hospitalo-universitaires, et comporte 318 unités de recherche. Il s'agit de laboratoires regroupant une ou plusieurs équipes coordonnées par un directeur d'unité, implantés sur un site hospitalier ou universitaire, ou bien sur une autre structure comme un centre de lutte contre le cancer (CLCC). Plus de 10% de ces unités, 37 précisément, se consacrent à la recherche sur le cancer, pour un budget global d'environ 70 millions d'euros.
L'Inserm participe aussi au financement global de la recherche en cancérologie.
L'Institut Pasteur
L'Institut Pasteur compte 130 laboratoires de recherche répartis dans dix départements de recherche. Environ 35 chercheurs et techniciens, dans six laboratoires, conduisent des projets de recherche sur les cancers d'origine infectieuse (foie, col de l'utérus...) et sur des vaccins permettant de les prévenir.
Les registres du cancer
Les registres du cancer existent depuis les années 1970. Ils se sont inscrits dans une politique nationale de santé publique et de recherche avec la création, en 1986, du Comité national des registres (CNR), et sont aujourd'hui regroupés en association au sein du réseau français des registres de cancer Francim. Ce réseau, créé en 2004 sous l'égide de l'Institut de veille sanitaire (intégré à Santé publique France), a pour objectif d'harmoniser les pratiques d'enregistrement, de coordonner et de faciliter les travaux réalisés par les registres du cancer existants. Ils envoient leurs données annuellement à une base commune, la "base Francim".
UNICANCER et les centres de lutte contre le cancer
Les centres de lutte contre le cancer (CLCC) sont des établissements privés à but non lucratif assurant une triple mission de soins, de recherche et de formation dans le domaine de la cancérologie. Il en existe 20, répartis dans 16 régions. Leur modèle d'organisation est construit autour de la pluridisciplinarité, de l'individualisation des traitements et du continuum entre la recherche et les soins. Actuellement, les CLCC traitent 10% des personnes atteintes d'un cancer en France, dont 30% des femmes ayant un cancer du sein.
UNICANCER est un groupement de coopération sanitaire (GCS) exclusivement dédié à la lutte contre le cancer. Il réunit et fédère les CLCC, valorise leur modèle d'organisation et mutualise leurs ressources et leurs compétences. UNICANCER leur fournit aussi une capacité d'action collective et la visibilité nécessaire pour les inscrire d'une manière pérenne dans une coopération structurée avec les CHU, au sein des cancéropôles et dans les réseaux d'excellence internationaux.
Le réseau des groupes coopérateurs
Dix des groupes ou intergroupes labellisés par l'INCa* ont souhaité se fédérer au sein du réseau des groupes coopérateurs en oncologie (GCO) en 2009. Les groupes ayant vocation à être membres de ce réseau devaient posséder une structure opérationnelle (distincte des établissements de santé) permettant de concevoir, promouvoir et conduire des études cliniques, en France et à l'international, et d'en communiquer les résultats.
Les GCO coordonnent ainsi des essais à grande échelle, au sein d'une multitudes de centres, sans être directement affiliés à des hôpitaux. Leur rôle en tant que promoteurs non hospitaliers les rend indépendants des structures hospitalières, ce qui peut offrir une plus grande flexibilité dans la conception et la coordination des études cliniques.
En savoir plus : www.gco-cancer.org
* : Tumeurs gynécologiques (ARCAGY-GINECO), leucémies de l’adulte (CIGAL), digestives (FFCD), digestives et ORL (GERCOR), de la tête et cou (GORTEC), thoraciques (IFCT), myélomes et gammapathies monoclonales (IFM), tumeurs cérébrales (IGCNO-ANOCEF), lymphomes (LYSA et LYSARC), cancers et leucémies de l’enfant et adolescent (SFCE).
Les instituts Carnot "cancer"
Sélectionnés et labellisés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ces structures de recherche publique mènent simultanément des activités de recherche en amont, propres à renouveler leurs compétences scientifiques et technologiques, et une politique volontariste en matière de recherche partenariale au profit du monde socio-économique.
Trois d’entre eux sont engagés en oncologie pour la totalité de leur activité :
- OPALE (leucémies et maladies apparentées) ;
- CALYM (hémopathies lymphoïdes) ;
- Curie-Cancer (tous cancers).
Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC)
Ce biocluster d’envergure européenne et d’ambition internationale a été sélectionné par l’État français dans le cadre du plan France 2030. Sa mission est d’accélérer l’innovation en oncologie.
Les instituts Carnot OPALE et CALYM en sont partenaires, ainsi qu’OncoSTART et MATWIN.
En savoir plus : https://www.parissaclaycancercluster.org/
OncoSTART
OncoSTART est un consortium de 14 organisations qui associent leurs forces et leurs réseaux pour soutenir l’entrepreneuriat français dans la lutte contre les cancers. Le collectif propose un continuum d’actions dédiées à la formation et l’accompagnement pour développer et nourrir une culture entrepreneuriale dans le domaine. Il comprend UNICANCER, sa filiale l’accélérateur MATWIN, Gustave Roussy, 5 cancéropoles, les 4 instituts Carnot, le PSCC et une entreprise de formation.
Les instituts hospitalo-universitaires (IHU)
Ces campus d’excellence labellisés par l’État et où s’invente la médecine de demain associent les meilleures équipes publiques et privées, avec une agilité d’action au service des patients, de la recherche et de l’innovation.
Trois sont dédiés au cancer :
- Institut des cancers des femmes ;
- Institut de la leucémie - Paris Saint-Louis
- PRISM (certains autres IHU ayant une activité concernant partiellement le cancer)
Les fédérations hospitalo-universitaires (FHU)
L'objectif des FHU est de favoriser des projets communs entre les groupes hospitaliers, les universités, les unités de recherche et l’industrie, et de renforcer leurs collaboration sur des thématiques médicales conduisant à des innovations de rupture.
Au moins 6 sont dédiées au cancer: CAMIn, CARE, DEPCAN, EVOCAN, GOAL, MOSAIC.
Les universités
En France, les universités comprennent plusieurs unités de formation et de recherche (UFR) associant des départements de formation et des laboratoires de recherche.
Depuis 1993, ces unités peuvent être mixtes, avec l'un des statuts suivants :
- équipe d'accueil ou jeune équipe (entièrement gérée par l'université) ;
- unité mixte de recherche (cogérée par l'université et un organisme de recherche public) ;
- unité mixte de service (mise à disposition de moyens, accompagnement de la recherche) ;
- unité de service et de recherche (hybride entre les deux précédentes) ;
- unité propre de recherche (gérée par un organisme pouvant avoir des conventions avec l'université) ;
- équipe de recherche technologique (collaboration avec des industriels).
Les conventions associant les universités, l’État et les organismes sont signées tous les quatre ans. Ces contrats engagent un budget et un programme scientifique.
L'industrie de la santé
La France compte 270 entreprises du médicament réunies au sein du Leem, l'organisation professionnelle des entreprises du médicament. Elles totalisent 102 000 salariés, dont plus de 21 500 employés dans les centres de R&D et 9 000 dans les PME de biotechnologies en santé. Ces entreprises privées à but lucratif ont pour mission de découvrir, de développer et de commercialiser des médicaments et des vaccins contre toutes les maladies, et notamment le cancer.