Le suivi et la surveillance médicale
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Après les traitements, un suivi médical régulier est mis en place pour continuer les soins de support nécessaire et surveiller le risque de récidive ou de second cancer. Il est indispensable et doit être effectué selon le programme prévu.
Le suivi après les traitements du cancer
La fin des traitements est une bonne nouvelle, mais cette période de l’après-cancer s’accompagne de nouveaux questionnements sur les plans médical, psychologique, personnel ou encore professionnel. Après les traitements, un suivi régulier est mis en place. Il est indispensable et doit être effectué selon le programme prévu.
Quels sont les objectifs du suivi après les traitements ?
Le suivi a pour principaux objectifs de :
- détecter une éventuelle récidive de la maladie, c’est-à-dire la réapparition de cellules cancéreuses, au même endroit ou dans une autre région du corps ;
- surveiller la possible apparition d’un cancer différent de celui qui a été traité, surtout si vous présentez un ou plusieurs facteurs de risque ;
- mettre en œuvre les soins de support nécessaires pour rétablir et/ou préserver au mieux votre qualité de vie. Cela concerne la détection et la gestion des effets indésirables des traitements et des complications de la maladie, mais aussi la gestion des conséquences psychologiques du cancer sur votre vie personnelle, sociale et professionnelle.
Combien de temps dure le suivi ?
La durée du suivi dépend du type de cancer pour lequel vous avez été soigné ; ce suivi est instauré au minimum sur une période de 5 ans et peut être poursuivi « à vie ».
Qui effectue votre suivi ?
Le suivi est assuré par l’équipe médicale ayant effectué le traitement, en lien avec votre médecin traitant.
Le suivi comprend le plus souvent un examen clinique régulier, des bilans sanguins et des examens d’imagerie (IRM, scanner, échographie, etc.).
Prescription médicale des soins de support après cancer
Depuis décembre 2020, un ensemble de bilans et de consultations peut vous être prescrit si vous bénéficiez d’une affection de longue durée (ALD) dans le cadre de votre parcours de soins global après le traitement d’un cancer. Ce parcours comprend :
- un bilan fonctionnel et motivationnel d’activité physique adapté (APA), pouvant donner lieu à l’élaboration d’un projet d’APA
- un bilan nutritionnel
- un bilan psychologique
- des consultations de suivi nutritionnel et/ou psychologique dédiées
Au maximum, six consultations peuvent être prescrites.
Le contenu du parcours peut ne comprendre qu’une partie de ces actions. Il est individualisé pour chaque personne, en fonction des besoins identifiés par le médecin prescripteur.
Ces bilans et consultations peuvent être prescrits par votre médecin traitant, votre cancérologue ou le pédiatre jusqu’à 12 mois après la fin du traitement dans la limite d’un montant maximal de 180 euros par an. Ils sont réalisés par des professionnels conventionnés
La rémission
Le but des traitements est d’obtenir et de maintenir une rémission du cancer, c’est-à-dire une diminution ou une disparition des signes et des symptômes de la maladie. On parle de rémission complète lorsqu’il n’existe plus dans l’organisme de cellules cancéreuses décelables.
La guérison est acquise lorsque la durée de la rémission est déclarée suffisante, écartant ainsi le risque de rechute ultérieure. Cette durée dépend du type de cancer. Elle est souvent de plusieurs années, cinq ans en moyenne.
Les statisticiens estiment en effet qu'un patient ayant eu un cancer a des chances élevées d'être « guéri » lorsque, 5 ans après le diagnostic, il retrouve la même espérance de vie que l'ensemble de la population de même âge, de même sexe et n'ayant pas eu de cancer.
Pour une personne atteinte d'un cancer, ce type de taux est cependant à interpréter avec précaution parce que, par définition, il est calculé sur une période antérieure et ne reflète pas les éventuels progrès récents des traitements.
La récidive du cancer
Lorsqu'une récidive survient, c'est aussi bouleversant que la révélation du cancer. Cela représente en effet la fin de l'espoir que le cancer ait été définitivement vaincu.
Heureusement, pour beaucoup de types de cancers, une récidive peut être traitée de façon efficace, mais il est difficile d'accepter à nouveau les contraintes déjà vécues au cours des premiers traitements.
Si chacun y avait inévitablement pensé, il est plus rare qu'on ait pu en parler avec ses proches. Lorsque cette menace se concrétise, le proche peut découvrir qu'il est en fait moins démuni qu'aux premiers temps de la maladie. La déception d'une telle annonce ne conduit pas habituellement au découragement, que ce soit pour le patient comme pour les proches.
Chacun a appris à faire face et mobilise efficacement les ressources qu'il avait déjà mises en œuvre auparavant : réorganisation familiale, aide de l'entourage, confiance dans les équipes soignantes, etc.
Le risque de second cancer
Il arrive parfois qu'un autre cancer se développe sans avoir de lien biologique avec le premier. Il ne s'agit donc ni d'une récidive, ni d'une métastase. Il peut se trouver soit au même endroit que le premier cancer, soit ailleurs dans l'organisme.
Dans la majorité des cas, ce risque n'est pas plus élevé que celui de la population générale, mais certaines situations nécessitent une attention particulière.
Le médecin chargé de votre suivi est le mieux placé pour répondre à vos questions et, si nécessaire, élaborer une stratégie adaptée de suivi et de prévention.
Le diagnostic d'un cancer peut être vécu comme un moment propice à l'adoption de comportements de vie plus sains, en premier lieu l'arrêt du tabac. La réduction de la consommation d'alcool, l'augmentation du niveau d'activité physique et une alimentation variée et équilibrée sont également des attitudes protectrices. Votre médecin peut vous aider dans ces démarches.