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Cancer de la thyroïde : quelle qualité de vie pendant et après les traitements ?

La maladie et ses traitements peuvent avoir des répercussions sur votre vie personnelle, voire même nécessiter des changements dans vos habitudes quotidiennes. N’hésitez pas à vous faire accompagner.

Bénéficier d'un soutien psychologique

La maladie peut être source de souffrance psychologique. L’angoisse du lendemain, la perte de repères, l’altération de l’image du corps, la difficulté à communiquer avec ses proches sont autant de facteurs qui peuvent être déstabilisants et rendre vulnérable.

Chacun vit la maladie et les traitements de manière différente, selon son histoire, sa personnalité et ses relations familiales, sociales et professionnelles. Dans tous les cas, il est important d’exprimer ses doutes et ses craintes, notamment à l’équipe soignante. Vous pourrez ainsi être écouté et bénéficier, si nécessaire, d’un soutien psychologique.

Selon vos besoins et vos souhaits, vous pouvez être orienté vers un professionnel, vers des groupes de parole ou vers des associations de patients. Une consultation avec le psychologue de l’établissement dans lequel vous êtes suivi est également possible, y compris pour vos proches. Vous pouvez également bénéficier d'une écoute téléphonique avec la ligne Cancer Info.

Bon à savoir : un médecin psychiatre de secteur 1 applique le tarif fixé par convention avec l’Assurance maladie. Un psychiatre de secteur 2 pratique des honoraires libres : vous serez remboursé sur la base du tarif fixé par convention avec l’Assurance maladie.

Consulter un psychologue

L'Assurance maladie a mis  en place en 2022 un nouveau dispositif en 3 étapes : une consultation avec le médecin traitant, qui évalue votre état de santé et peut vous orienter vers un psychologue partenaire, puis une première séance avec ce dernier, qui constitue un entretien d’évaluation, suivie d'une à 7 séances de suivi psychologique. Le tarif de la séance s’élève à 40 € pour l’entretien d’évaluation et à 30 € pour les séances suivantes. Le psychologue ne peut pas appliquer de dépassement d’honoraires dans le cadre de ce dispositif. L’Assurance maladie prend en charge 60 % du coût financier des séances.

Des consultations gratuites avec un psychologue peuvent être proposées par des associations de patients ou des réseaux de santé.

Participer à un groupe de parole

Des groupes de parole peuvent être organisés à l’initiative de l’établissement hospitalier ou d’associations. Animés par des professionnels, ils permettent d’échanger, de rencontrer des personnes confrontées aux mêmes problèmes ou aux mêmes inquiétudes. Ces groupes peuvent vous aider à vous exprimer, notamment sur des sujets que vous n’évoquez pas forcément avec votre entourage.

Bénéficier d’une écoute téléphonique

La Ligue contre le cancer vous propose un service d’écoute anonyme et confidentiel, accessible en contactant la ligne Cancer info au 0 805 123 124 (service et appel gratuits) du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures. Des psychologues vous offrent une écoute immédiate, personnalisée et adaptée.

Bénéficier d'une aide pour l'arrêt d'une addiction

Arrêter la consommation d’alcool et de tabac, ou de toute autre substance nocive pour la santé, fait partie du traitement de votre cancer. Cela permet de réduire les risques de complications pendant et après les traitements. Cela diminue également le risque de développer un second cancer et augmente les chances de survie. 

Si vous souffrez d’une dépendance à l’alcool et/ou au tabac, il est possible de vous faire aider. Plusieurs solutions existent.

Votre médecin traitant évalue votre consommation et la meilleure conduite à adopter. Il vous permet ainsi de faire un premier point sur la nécessité d’être accompagné vers un sevrage. Il peut vous orienter au besoin vers une structure spécialisée si une dépendance est présente.

Fertilité et contraception

Le cancer de la thyroïde et ses traitements ne sont pas incompatibles avec un projet futur de grossesse. Quelques précautions sont cependant nécessaires. Une contraception est nécessaire pour les hommes et les femmes en âge d’avoir des enfants traités par irathérapie. Elle doit débuter avant le traitement à l’iode radioactif et être prolongée pendant 12 mois après la fin du traitement. 

N’hésitez pas à discuter de vos éventuels projets de grossesse avec votre médecin, qui saura vous conseiller.

En savoir plus sur la préservation de la fertilité

Vie intime et sexualité

Le cancer et ses traitements peuvent affecter divers aspects de votre vie, dont votre vie intime et votre sexualité.

Après le diagnostic, le stress, l’inquiétude et la fatigue entraînent souvent une baisse de désir. Un traitement hormonal qui ne serait pas encore parfaitement dosé peut également contribuer à une baisse de la libido. La sexualité ne se limite pas aux rapports sexuels. Elle englobe l’affection, la tendresse, la parole… Avec le temps, le désir revient petit à petit.

Un peu de temps peut être nécessaire pour intégrer les conséquences physiques et psychologiques de la maladie et de ses traitements, et pour s’y adapter. La confiance et la communication avec votre partenaire facilitent le réapprentissage de la sexualité.

Demandez conseil à votre médecin ou à l’équipe médicale pour trouver des solutions adaptées à votre situation et à vos besoins. Des traitements médicaux peuvent diminuer les effets indésirables des traitements. Des entretiens avec un psychologue ou un psychiatre peuvent aider à mieux vivre
certaines situations difficiles. Vous pouvez également consulter un sexologue.

Aides à domicile

Lorsque l’on suit un traitement ou que l’on rentre chez soi après une hospitalisation, il est parfois difficile de s’occuper des tâches quotidiennes. Une aide à domicile s’avère alors utile. Derrière ce terme, outre l’aide à domicile, on trouve différents professionnels tels que l’auxiliaire de vie sociale ou le technicien de l’intervention sociale et familiale.

Ces professionnels ont diverses compétences et peuvent vous aider pour :

  • les gestes du quotidien comme le lever, la toilette ou l’alimentation ;
  • les activités domestiques comme l’entretien du logement et du linge, les courses ou la préparation des repas ;
  • les démarches administratives ;
  • l’organisation de la vie familiale, comme aller chercher les enfants à l’école.

Il est parfois possible de bénéficier d’un soutien financier qui prend en charge une partie des frais engendrés par l’aide à domicile. Plusieurs dispositifs existent. Ils sont conditionnés par votre âge, votre situation ou vos ressources.

Pour en savoir plus sur vos droits, sur les aides et sur les démarches, vous pouvez notamment faire appel à l’assistant de service social de l’établissement dans lequel vous êtes suivi, au Centre communal d’actions sociales de votre mairie (CCAS) ou encore prendre contact avec votre caisse d’assurance maladie, votre mutuelle et votre caisse de retraite.

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