Cancers de la vessie : quels sont les traitements possibles ?
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Plusieurs types de traitements peuvent être utilisés pour traiter les cancers de la vessie : une chirurgie, des médicaments de chimiothérapie ou d'immunothérapie ou une radiothérapie. Pour définir le stade d'un cancer de la vessie, les médecins examinent la taille de la tumeur, son infiltration dans la paroi interne de la vessie et notamment dans le muscle ; ils déterminent si elle s'est propagée aux ganglions lymphatiques et aux organes voisins, ou dans des parties du corps plus éloignées, sous forme de métastases.
Quels sont les objectifs des traitements du cancer de la vessie ?
Ils peuvent avoir pour objectif, selon les cas :
- de supprimer la tumeur ou les métastases ;
- de réduire le risque de récidive ;
- de ralentir le développement de la tumeur ou des métastases ;
- de traiter les symptômes provoqués par la maladie.
La chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie sont réalisées au sein d'établissements autorisés à les pratiquer. Ces établissements respectent des critères qui garantissent la qualité et la sécurité des traitements.
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Quels sont les traitements possibles d'un cancer de la vessie ?
Le choix et l'ordre des traitements dépendent de l'étendue du cancer au moment du diagnostic (le stade) et de son agressivité (le grade). Ces éléments vont aider les médecins à établir votre plan de traitement qui dépend donc essentiellement de la pénétration de la tumeur dans la paroi de la vessie.
Le premier temps de la prise en charge par votre urologue consiste à enlever la tumeur en effectuant une résection transurétrale de vessie (RTUV). Autrement dit, à ôter la tumeur en passant par l'urètre. C'est une étape systématique pour la prise en charge des tumeurs de vessie. Elle sera suffisante pour les tumeurs qui ne se sont pas infiltrées dans le muscle de la paroi de la vessie.
La résection transurétrale de vessie constitue la base du diagnostic ; c'est également le traitement des tumeurs superficielles de la vessie.
Si, après la résection, le diagnostic de tumeur infiltrante est fait, il faudra enlever la vessie lors d'une nouvelle opération.
Des médicaments anticancéreux, de chimiothérapie et d'immunothérapie, peuvent également être utilisés pour traiter les cancers de la vessie.
Vous trouverez une présentation des traitements qui peuvent vous être proposés en fonction de l'étendue et de l'agressivité du cancer au moment du diagnostic. Ces informations constituent une base générale : vos traitements sont adaptés au cas par cas.
Comment est fait le choix de vos traitements ?
Plusieurs types de traitements peuvent être utilisés pour traiter les cancers de la vessie : une chirurgie, des médicaments de chimiothérapie ou d'immunothérapie ou une radiothérapie. Pour définir le stade d'un cancer de la vessie, les médecins examinent la taille de la tumeur, son infiltration dans la paroi interne de la vessie et notamment dans le muscle. Ils déterminent si elle s'est propagée aux ganglions lymphatiques et aux organes voisins, ou dans des parties du corps plus éloignées, sous forme de métastases.
Un choix adapté à votre situation
Pour vous proposer un traitement adapté, les médecins prennent en compte les caractéristiques et l'évolution du cancer dont vous êtes atteint. Ils tiennent également compte d'éléments personnels comme votre état de santé global, votre âge, vos antécédents médicaux et chirurgicaux, d'éventuelles contre-indications à certains traitements, vos propres souhaits... L'objectif est de déterminer le traitement le plus efficace avec le moins de conséquences négatives possibles.
Un choix concerté
Une fois l'ensemble de ces données recueillies, au moins trois médecins de spécialités différentes se rassemblent pour se concerter sur votre situation en fonction du type de cancer et de l'extension de la maladie : un chirurgien urologue, un anatomopathologiste, un radiologue, un oncologue médical, un oncologue radiothérapeute.
Lors de cette réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), les médecins s'appuient sur des outils d'aide à la décision appelés recommandations pour définir votre traitement. Ils peuvent dans ce cadre vous proposer de participer à un essai clinique.
Le compte rendu de la réunion de concertation pluridisciplinaire sera transmis à votre médecin traitant.
Un choix effectué en accord avec vous
La proposition de traitement est ensuite discutée avec vous lors d'une consultation spécifique : la consultation d'annonce. Lors de cette consultation, le médecin qui vous prend en charge vous explique les caractéristiques de votre maladie, les traitements que l'équipe vous propose, les bénéfices attendus et les effets secondaires possibles.
Cette consultation est importante. Il peut être utile d'être accompagné par l'un de vos proches ou la personne de confiance que vous avez choisie. Avant la consultation, notez toutes vos questions et prenez le temps de les poser à votre médecin. Cet échange vous permettra de mieux comprendre et intégrer les informations, en particulier celles concernant le traitement envisagé et de prendre les décisions adaptées à votre situation.
Votre programme personnalisé de soins
Les modalités de la proposition de traitement sont décrites dans un document appelé programme personnalisé de soins (PPS). Ce document comporte les dates de vos différents traitements, leur durée, ainsi que les coordonnées des membres de l'équipe soignante que vous pourrez joindre en cas de besoin. Après votre accord sur la proposition de traitement, le document vous est remis et un exemplaire est transmis à votre médecin traitant. Le programme personnalisé de soins peut évoluer au fur et à mesure de votre prise en charge en fonction de votre état de santé et de la façon dont vous allez réagir aux traitements.
Après cette consultation, un autre membre de l'équipe soignante, le plus souvent une infirmière, vous rencontre. Vos proches peuvent être présents si vous le souhaitez. Vous pouvez ainsi revenir sur les informations que le médecin vous a données, vous les faire expliquer à nouveau et poser d'autres questions.
L'infirmière évalue aussi vos besoins en soins et soutiens complémentaires au plan social et psychologique par exemple, et vous oriente si besoin vers les professionnels concernés.
Les médecins et les autres membres de l'équipe soignante sont là pour vous accompagner. Ce sont vos interlocuteurs privilégiés : n'hésitez pas à leur poser toutes vos questions. Ces échanges contribuent à renforcer le dialogue et à instaurer une relation de confiance avec l'équipe.
Comment faire connaitre et respecter vos choix ?
La personne de confiance est celle que vous désignez, par écrit, qui peut vous accompagner lors des entretiens médicaux, vous aider dans vos décisions et être consultée si vous vous trouvez dans l'incapacité de recevoir des informations sur votre état de santé et d'exprimer votre volonté. Elle appartient ou non à votre famille. À tout moment, vous pouvez modifier votre choix.
Par ailleurs, il est possible d'établir avec le médecin des directives anticipées. Il s'agit d'exprimer, à l'avance et par écrit, vos choix en matière de traitements pour le cas où vous seriez dans l'incapacité de les exprimer. Les directives anticipées permettent de faire prendre en considération vos souhaits en ce qui concerne les conditions de limitation ou d'arrêt d'un traitement. Elles sont valables pendant trois ans.
Le ministère chargé de la Santé propose des fiches informatives sur les droits des usagers, la personne de confiance et les directives anticipées.
Participer à un essai clinique : pourquoi et comment ?
L'équipe médicale peut vous proposer de participer à un essai clinique. Les essais cliniques sont des études scientifiques menées avec des patients. Leur objectif est de rechercher de meilleures modalités de prise en charge du cancer, en termes de traitement ou de qualité de vie.
Les essais cliniques sont indispensables pour faire progresser la recherche. C'est grâce à ces études que des avancées sont réalisées en matière de traitements contre les cancers. En outre, un essai clinique peut vous permettre de bénéficier d'un nouveau traitement.
Le cancer de la vessie fait l'objet de nombreuses études qui visent, par exemple :
- à évaluer différentes façons d'utiliser les traitements existants, pour améliorer leur efficacité ou réduire leurs effets secondaires ;
- à tester de nouveaux médicaments anticancéreux pour les cancers avancés ou de nouvelles associations de médicaments.
Chaque essai clinique a un objectif précis. Pour y participer, vous devez répondre à un certain nombre de critères, appelés critères d'inclusion, spécifiques à chaque essai.
Si le traitement administré dans le cadre de l'essai clinique ne vous convient pas, le médecin peut y mettre fin et vous proposer un autre traitement. À tout moment, vous pouvez également décider, de vous-même, de quitter un essai clinique et de recevoir un autre traitement.