L'activité hospitalière en cancérologie

Les cancers continuent de marquer fortement l’activité hospitalière, avec plus de 1,3 million de personnes traitées spécifiquement pour un cancer en hospitalisations courantes en 2023. Cela représente une augmentation de 3,5% par rapport à l’année 2022 et d’un peu plus de 20% depuis 2012.

Où sont soignées les personnes atteintes de cancer ?

De façon constante depuis 10 ans, l’activité de cancérologie est assurée pour plus d’une hospitalisation sur deux par les établissements publics (CH et CHU).

Le nombre de séjours et de séances de prise en charge en cancérologie (hors activité de radiothérapie en secteur privé libéral) réalisés dans les établissements MCO (médecine chirurgie obstétrique) est de 8,1 millions en 2023, soit près d'un quart de l'activité hospitalière globale en court séjour. Près de la moitié de ces hospitalisations concernent des séances en ambulatoire.

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Source : Panorama des cancers 2025

Répartition des traitements anticancer en 2023 :

  • 431 815 personnes traitées en chirurgie ;
  • 387 440 personnes traitées en chimiothérapie ;
  • 133 958 personnes traitées en radiothérapie en secteur public et 121 000 traitées en secteur libéral.

À côté des traitements traditionnels émergent les nouveaux traitements d’immunothérapie spécifique : en 2023, 90 466 patients ont été traités par des inhibiteurs de points de contrôle (+21% par rapport à 2022) et 1 173 par des cellules CAR-T (+49,5% par rapport à 2022).

Dépenses hospitalières

Les dépenses hospitalières liées aux cancers (diagnostic, traitement, suivi) sont en constante augmentation. Entre 2012 et 2023, elles ont augmenté de 40%. Pour la seule année 2023, l'on compte près de 10% d’augmentation par rapport à 2022.

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Source : Panorama des cancers 2025

Démographie médicale

La démographie médicale en oncologie a connu une croissance importante entre 2013 et 2023, avec 3 fois plus d’oncologues médicaux et près de 80% de radiothérapeutes en plus. Cette croissance est le résultat des orientations du Plan cancer 2003-2007 qui prévoyait d’augmenter de 20% la densité des internes en oncologie, et également de l’effort de renforcement de l’attractivité de la filière oncologie médicale.

En 2023, on compte : 

  • 1 561 oncologues médicaux (contre 523 en 2003)
  • 1 091 radiothérapeutes (contre 613 en 2003)
  • 1 690 anatomopathologistes (contre 1 631 en 2003)

Avec une moyenne d’âge de 47 ans pour les oncologues médicaux et de 48 ans pour les radiothérapeutes, ces deux spécialités apparaissent relativement jeunes par rapport à l’ensemble des spécialités médicales. Il n’en est pas de même pour les pathologistes, dont la moyenne d’âge est de 52 ans et qui comptent 47 % de 55 ans et plus. La proportion de médecins âgés de 55 ans et plus est de 24 % pour l’oncologie médicale et de 35 % pour la radiothérapie.

On observe par ailleurs que les urologues sont largement impliqués en cancérologie : 58 % sont titulaires d'un diplôme en cancérologie, validant ou non, et 43 % consacrent plus de la moitié de leur temps de travail à cette activité.

Autres documents à télécharger

Critères d'agrément pour la pratique de la chirurgie des cancers

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Critères d'agrément chimiothérapie

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Critères d'agrément pour la pratique de la radiothérapie externe

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Observatoire national de la radiothérapie - Situation fin 2013 et évolution depuis 2009 - 2015

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